DIOSES

CHAPITRE 1 : Majuscule.

J'essaye de mettre des mots sur ce que je ressens intérieurement, mais tout est dans le désordre, comme dans ma tête, comme dans cette histoire ♥♥

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Tout le monde peut changer ?

Une question habituelle qui traîne dans ma tête. Comme chaque jour, des milliers d'autres trottent dans ma tête. Toute la journée, en me brossant les dents, en lisant. Quand ma mère me crie dessus. La nuit dans mon lit, quand je n'arrive pas à trouver le sommeil. A tout moment de vie, tu te poses des questions, parfois certaines peuvent être évidentes, mais d'autres ne le sont pas toujours.

Il a changé ? Ils ont changé ? J'ai changé ?

Voilà ce que ma tête pense à ce moment précis, assise à l'arrière d'une voiture. A moitié écrasé par mon frère. Essayant de trouver du confort en vain. Son dos est posé contre mon épaule, son corps de plus d'un mètre quatre-vingt s'étale tout le long de la place arrière, ne me laissant qu'une petite partie. La musique des années 90's résonne dans la voiture, je ne parviens pas à entendre le son, il est camouflé par la musique qui tourne en boucle dans mes oreilles. Des œuvres d'art plutôt, Chase Atlantic, le seul groupe sur cette planète qui possède une voix, et des membres aussi sexy.

J'essaye de ne pas tomber dans l'endormissement en lisant mon livre, un grand classique, cela doit faire la quatrième fois que je le relis, toujours aussi heureuse de relire en boucle les mêmes chapitres. Mes cils descendent sur mes cernes, je ferme les yeux, me laissant plonger. Mon frère se décolle d'un coup vif de mon épaule, un soufflement agacé s'échappe de mes lèvres.

- Tu pourrais arrêter de bouger, autant, lui dis-je.

Son visage se tourne face au mien, son air endormi ne le rend absolument pas crédible, ça pourrait presque faire quatre heures qu'il dort sans s'arrêter. Un rire camouflé sort de ma bouche en l'observant. Ses joues sont gonflés, et ses yeux entre-ouvert.

- Je fais ce que je veux, Ava, dit-il, avec un air dégoûté.

Il se retourne, mettant sa tête de l'autre côté de la place arrière, et étendant ses jambes sur mes cuisses, avant de fermer les yeux délicatement. Sofien en quelques mots, agaçant, et très égoïste. Mon frère, sans rien ajouter.

Je pense qu'une personne qui le verrait pour la première fois, pourrait le trouver sans cœur, ou bien totalement abruti. Je le connais bien, si tu es en situation de danger, il n'hésitera pas à venir t'aider. Comme un grand frère. Il peut paraitre tout à fait normale par moment, mais il cache bien son jeu.

La voiture roule à toute allure vers l'université, nous partons ensemble pour un nouveau départ. Une nouvelle air. Nous sortons enfin de toutes ses horreurs, souvent appelées : le passé.

Notre mère roule, tête baissée, sans même nous adresser un seul mot. Une habitude pour elle, elle fait comme si ses enfants n'avaient jamais vu le jour. Comme ci, les seules choses qu'elle a réussies dans sa vie, n'avaient jamais eu une place importante pour elle.

Nous nous approchons de la ville dont notre nouvelle université fait partie, je suis mélangé entre l'excitation et la tristesse. Nous sommes venues ici pour la simple et bonne raison que nous n'aurons plus jamais à revivre les mêmes choses.