DIOSES

CHAPITRE 40 : S and A.

TW : âme sensible.

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Je n'ai jamais ressenti une douleur aussi puissante de toute ma vie. Elle me bouffe, me ronge, de l'intérieur, comme de l'extérieur. Elle ne veut plus partir, depuis cet événement. Mon corps ne ressent plus aucune douleur hormis celle-là. Cette douleur est la seule présente dans mon corps.

Elle est seule. Mais tellement accompagné par pleins de choses.

Tout n'est que poussière à côté de cette douleur.

En le voyant, dans ce bain. Je ne pourrais pas expliquer mon ressentie qu'avec ces mots. Mes mots. Mes mots douloureux.

Je me suis vu mourir, de la pire des manières possible.

Sofien est le meilleur grand-frère que quelqu'un puisse avoir, cet enfant a toujours été ma principale cause de bonheur, car il a toujours remué ciel et terre pour que je sois souriante et heureuse. Son seule et unique but dans la vie, était de voir sa sœur réussir et avoir un putain de sourire sur les lèvres.

Toute ma vie, du moins, durant une longue partie. Je suis resté dans un certain déni. Un déni provoqué par lui. Ce déni a été présent car il me protège de toutes les atrocités de la terre. Des personnes malveillantes, du regard des gens, et de mon père.

Pour moi, mon père était une personne tout à fait normale. Son comportement pourrait juste paraître assez étrange des fois, mais je n'y prêtais pas attention, car mon grand frère faisait tout pour que je n'ai pas à y prêter attention avant d'avoir atteint un certain âge. Et il a réussi, car il a donné toute sa vie.

Il mettait la musique si forte quand mon père lui criait dessus, pour que je puisse chanter dessus et que ma voix recouvre la sienne. Il m'emmenait faire de longues balades le soir pour découvrir un tas de choses, toujours avec le sourire, car mon père venait de faire une crise et qu'il était complètement bourrée. Nous nous allongeons sur le sol, et regardons les étoiles, jusqu'à ce que je m'endorme, et qu'il me ramène à la maison, me posant dans mon lit, vérifiant que mon père n'était pas réveillé.

Sauf que je suis arrivé à un âge où je ne voulais plus sortir avec lui le soir, et que la musique me gênait à un certain moment, alors j'ai commencé à entendre les cris, et à voir notre père dans un état second.

Sofien n'a jamais lâché les bras, il me poussait vers l'avant, m'aidant durant de longues heures à faire mes devoirs, car mon père n'était pas disponible pour m'aider à travailler dessus car il avait surement mieux a faire. Alors, il se donne à fond pour que j'obtienne les meilleures notes.

Il m'a vu grandir, évoluer. Commencer a aimer des choses plus que d'autres, il m'a aussi vu tomber, mais il m'a aidé à me relever en me promettant que je ferais mieux, et que cette chute n'était qu'une étape de la vie parmi tant d'autres.

La première fois, que j'ai pleurer dans ses bras, m'effondrant, c'est quand mon père s'en était pris à moi. Je le voyais se pincer les lèvres, les yeux humides,pour se retenir de bondir de colère ou de s'effondrer de tristesse.

Comme pour ma première peine de cœur, c'était avec une amie à lui. Il n'a plus jamais parlé au garçon de sa vie, et quand le garçon a tenté de me récupérer, il lui a craché à  la figure, lui criant de ne plus m'approcher.