CHAPITRE 8 : Drugs, S.

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Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, réfléchissant à Steven, je déteste ressentir sa présence partout, le poids qu'il a laissé sur mon bras est encore là, toujours là. Je me suis réveillé longtemps avant mon réveil, je me regarde dans la glace. Prête depuis quatres heures du matin, prête à rejoindre mon entraînement. Je suis allé en cours ce matin, certains jours, le coach déplace les cours en après-midi, pour quelle raison, je n'en sais rien.

Je me dépêche de sortir de la chambre, passant le bonjour a Maddy et Emy qui sont allongés dans mon lit, prenant tout l'espace, leurs cours semblent suspendus. Je marche, le temps est ravissant, le terme employés n'est pas le meilleur, c'est tout ce qui me vient à l'esprit. Le soleil m'aveugle les yeux, posant ma main sur mes yeux, j'ouvre la porte des vestiaires, et refait les mêmes étapes qui se reproduisent chaque jours.

Je me joins à tout le monde, espérant qu'il ne dise pas de refaire le même exercice que la dernière fois, mon épaule me fait encore mal. En faisant l'appelle, je passe mes yeux sur chaque personne, analysant leurs visages.

- Boxe aujourd'hui, défoulez- vous, gardez vos groupes, enchaîne le coach.

Je ne venais pas de dire à l'instant quelque chose comme "J'espère ne pas devoir garder les mêmes groupes" .Toute mon espérance tombe à l'eau devant mes yeux, encore plus quand les siens croisent les miens. Je le voit partout,tournant ma tête, j'observe l'heure affichée sur l'horloge. Il reste à peu près deux heures de cours, je devrais tenir. Je détourne mes yeux en le voyant marcher vers l'intérieur, la salle de sport, précisément.

Me soufflant que tout se passera bien, je le rejoins, au passage mon sourire pars en direction de Nathan, il est aussi dans les entraînements. J'avance vers lui, il est en train d'enfiler des gants de boxe, il semble plutôt bien s'en sortir. Il m'a ramené une paire, premiere bonne actions de sa part envers moi depuis le début de l'année. J'enfile mes gants, prenant plus de temps à enfiler le deuxième.

Je ne serais pas efficace aujourd'hui après hier, j'ai perdu tous mes repères, mais tant qu'il n'est pas dans cette université, à proximité de mon corps, tout va bien. Steven a un an de plus que moi, tandis que Sofien deux. Passant mon gant dans ma nuque, j'expire, puis inspire.

Owen me regarde, droit comme un piquet, ne bougeant pas, m'observant. La situation devient embarrassante, j'essaye de lui faire comprendre que je n'arrive pas à enfiler mon deuxième gant depuis tout ce temps. Mais il ne fait rien, il m'observe me battre avec le gant, puis vient le moment où l'information monte à son cerveau.

Il pousse un long soupir, agacé, puis se rapproche de moi à toute vitesse, avant d'enlever son premier gant à l'aide de ses dents, et saisissant mon poignet d'un geste brusque. Il enfonce le gant sur mes doigts, me lançant une œillade pour me demander si ça me convient. D'un léger hochement de tête, j'acquiesce, et il sert le gant, tirant sur le scratch. Il se retourne, retournant à sa place.

- Tu m'envoies des coups, j'essaye de les arrêter, tape du plus fort que tu peux, me dit-il, se mettant en position.

Je hoche la tête, me mettant en position, je me prépare mentalement à l'affronter, si je fait un pas de travers il n'hésitera pas à me mettre un coup, il semble impulsif. Je l'ai remarquée depuis quelques jours, ses réactions me font penser à celles de Sofien. Ils ne sont pas si différents, mais plutôt identiques.

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