DIOSES

CHAPITRE 24 : Match.

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Je suis assise sur le sol de ma chambre, Owen m'a déposé il y a cinq jours et il a disparu, je ne les ai pas revue depuis cinq longues journées. Un mal pour un bien, j'ai avancé sur des devoirs, me laissant le temps de réfléchir pour mes prochains jours. Assise sur le sol frais, je suis en train de me maquiller légèrement, les garçons sont un match cette après-midi, un match contre les amenaza, je sent que la tension va être très forte.

Je ne sais pas comment m'habiller, ce n'est pas réellement ma préoccupation. Je dirais plutôt de réussir à mettre correctement du mascara, ma main tremble, tandis que j'essaye de passer lentement ma brosse sur mes cils.

Les journées ici passent super vite, je ne sais même plus compter les jours, tout devant un vendredi soir dans cette université, depuis la venue de mon frère, il m'a laissé un dernier message pour m'indiquer que ma mère serait censée m'appeler dans les prochains jours. Je suis toujours en attente d'un éventuel message.

Les cours aussi deviennent plus dur, ma concentration n'aboutit pas, j'ai beau essayé du mieux que je peux, je n'arrive pas a me concentrer sur un point fixe et écouté le tableau.

- C'est trop compliqué, soufflais-je.

Je repasse plusieurs fois, mon sèche- cheveux est encore branché, posé sur le sol. Comme la plupart des produits autour de moi. Je sursaute en entendant mon téléphone sonné, c'est elle.

Je me dépêche de le saisir en main, et m'assois sur le bout du lit, en ayant laissé tout mon maquillage sur le sol, je fixe quelques secondes son nom, me demandant si tout ca est réellement une très bonne idée.

Je fais glisser mon doigt, en enlevant ma sonnerie de la chambre, un silence assourdissant fait place. Prenant tout mon courage à deux mains, je lui réponds.

- Maman, dis-je, froidement.

Elle se racle la gorge dans l'interphone, avant d'annoncer :

- Bonjour, Ava, ajoute-t-elle.

Exemple d'une très belle discussion mère-fille, un bel exemple. Je frotte mes doigts contre ma tempe, essayant de vaincre un mal de tête qui est déjà en train d'apparaître.

- Tout se passe bien, lui dis-je.

Des bruits de fond comme la télé résonnent derrière, je devine que sa vie n'est pas plus mouvementée que celle d'avant.

- C'est plutôt moi qui devrais te poser cette question, ton frère va bien ?

Elle n'était pas censée me demander comment moi j'allais ? Je soupire et laisse passer.

- Il va très bien, lui dis-je.

Elle expire, sûrement la fumée d'une cigarette, habituelle pour elle.

- Et toi ?

Elle vient enfin de me demander quelque chose, qui s'adresse directement à moi.

- Pareil, c'est plutôt cool ici, m'exclamais-je.

Elle tire une latte, ne disant plus rien.

- Si je ne t'appelle pas, tu ne le fera sûrement pas, mais je devine que tu as appelé la maman de Noa, dit-elle, moqueuse.

Rancunière, pensais-je. Elle déteste la mère de Noa, elle déteste sa propre sœur. Comme tous les autres membres de cette famille d'ailleurs. Elle lui en veut d'avoir pris sa place depuis toujours, mais elle ne peut que se le reprocher à elle -même. Une mère absente, et la plupart du temps ivre, avec un mari trompeur et abusif, heureusement que des gens comme sa mère existent sur cette planète. Pendant que sa sœur vivait une vie merveilleuse, sans problème d'argent, un mari parfait et deux enfants éduqués à la perfection ne manquant de rien.