CHAPITRE 35 : Un sueño

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Mes sourcils se froncent, Owen est assis devant moi. Nous nous fixons depuis de longues minutes, tous les deux autour d'une table, en plein milieu de la bibliothèque. Lui lisant un article, et moi finissant une rédaction. Ses yeux n'arrivent pas à rester concentré sur la copie, depuis un certain temps, nous partageons plus d'activité tous les deux. Nous sommes à quelques mois de la fin de ma première année ici. Les cours finissent en Juillet.

— Tu pourrais te concentrer sur ton livre, lui dis-je, un sourire sur les lèvres.

Il me regarde, les yeux plissés, sur sa bouche, un sourire se forme. Il n'arrive pas à rester concentré.

— Plus simple à dire, qu'a faire, dit-il, en chuchotant.

Je relève les yeux de ma copie, croisant son regard, mon stylo, posé sur le bout de mes lèvres, se faisant légèrement mordiller par mes dents, tombe sur la table. Un bruit résonne dans la salle, et un rire étouffé sort de la bouche d'Owen.

La sonnerie retentit, et je me lève, prête à ranger mes affaires. Owen jette son livre dans son sac, avant de refermer la fermeture à toute allure. Ses yeux se posent sur moi, il me regarde quelques secondes, avant de passer à côté de moi, déployant sa main. Elle caresse ma hanche, d'un mouvement lent, tout en continuant d'avancer, il me glisse un mot à l'oreille.

— On se retrouve en espagnol, mi diosa, voy a echar un vistazo, dit-il, d'une voix rauque.

Je reste paralysée sur ses mots, les rejouant dans ma tête, il va aller faire un tour au local, avant de me rejoindre en cours d'espagnol. Il enlève sa main de ma hanche, sans rien dire, il avance, me laissant seule, avec ses mots et son odeur tournant en boucle dans ma tête, comme un film.

Je récupère mon sac, avant de sortir de la bibliothèque. Je dois retrouver mon sens de l'orientation, ainsi que mon esprit. Je me dirige vers les toilettes, passant de l'eau froide sur mes mains. La porte s'ouvre, laissant d'autres filles rentrer dans les toilettes, des cris stridents brûlent mes oreilles. Je sors claquer la porte, avant de tomber sur Noa et Stan.

— Ava, dit Stan, tu semble un peu bouleversée, tout va bien ?

Je passe ma main dans mes cheveux et signe oui, avec ma nuque. Je vais bien, oui. Merci Stan, pensais-je.

— Tu as parlé avec Sofien, récemment, me dit Noa, plus froidement.

Je le regarde, ses pupilles tournent entre Stan et moi.

— Non, quelque chose ne va pas ? lui dis-je, inquiète.

Stan passe ses mains dans mes cheveux, essayant de les décoiffer. Il est assez tactile comme garçon, je semblait l'avoir remarqué depuis un long moment.

— Il semble bien, son état semble mieux, dit-il, on a parlé, et il souriait, sans s'arrêter.

Un sourire vague sur mes lèvres apparaît, il souriait !

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