CHAPITRE 9 : Guitar, right.

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J'ai mal a la tête, cela va faire une semaine que j'ai mal a la tête, jour et nuit. Depuis ce soir-là, j'ai mal à la tête. Depuis que je l'ai croisé et qu'il a essayé de rester pour une raison inconnue, je suis passé voir Sofien entre temps.Il avait déjà oublié une grande partie de ce qui c'était passé, il avait presque tout oublier a vrai dire. Je n'ai pas revue Owen, et je ne sais pas si j'en ai réellement envie. Mais la façon dont ses yeux se sont posés sur moi quand il m'a vu pleurer est gravée dans ma tête. Dans les premières secondes, il était tellement doux, comment ai-je pu croire pendant quelques secondes qu'il pouvait s'intéresser à moi ?

Nous sommes en fin de journée, je n'ai rien de prévu pour ce soir. Je suis en train de lire mon livre, ne sachant pas tourner la page, et réfléchissant trop. Je relis encore et encore la même phrase, toujours en boucle dans ma tête.

Je suis seule, ça me fait du bien à vrai dire, être trop entourée peut devenir étouffant, mais ne pas être assez entouré est angoissant. Je ne sais plus comment voir les choses à vrai dire. Je ne sais plus dans quel camp je devrais me retrouver.

Je relève la tête, fixant la porte de la salle de bain. Mon corps se soulève, refermant mon gilet et essayant d'enfiler mes chaussures. Je sors de la chambre claquant la porte, tout me donne envie de fuir, tout ce que je ressens, tout ce que je touche.

Je sors de l'université par la sortie que j'utilise pour rejoindre le terrain, en passant mes yeux sur ceux qui se trouvent devant moi. Je reste immobile, tournant doucement mes pieds, essayant de montrer leurs dessous à chacun d'eux. Mon regard se dirige vers lui, il tient ses clés dans sa main droite, les faisant pendre sur le bout de son majeur.

Il marche assez vite, voulant rejoindre un endroit précis. Owen Dioses, pensais-je. Il porte un pull noir, comme tous le restes de sa tenue. Il est tout en noir.

J'avance, ne voulant pas qu'il me remarque. Et trace mon chemin, sans lui donner plus d'attention. Je vais jusqu'à la maison où se déroule toutes les soirées, je regarde autour de moi, admirant toi ce qui vient sous ma vue.

Je m'assois sur les escaliers, ils sont si grands que même en plein milieu tu es loin d'atteindre la porte pour pénétrer dans la maison. Je regroupe mes genoux, sentant le vent frais caresser mes jambes.

Je pose ma tête dans mes genoux, tournant mon visage, et fixe un point. Qui serais assez folle pour sortir pour s'asseoir sur des escaliers en plein milieu de la soirée ? Moi sûrement, dirais-je.

- Ava.

Un soupire sort de ma bouche, m'attendant à retrouver un des garçons devant moi. Je ne serais jamais seule, toujours accompagnée. Je détourne ma tête, frottant mes yeux avec mes paumes de main.

- Je n'ai pas envie de rentrer dans cette maison, soupirais-je.

Il ne répond pas, restant muet. Je fini par relever ma tête, et poser mon regard dans le sien. Je ne sais pas si c'est de la peur, ou une colère ingérable qui prend possession de mon corps. Mais tout ce que je sais, c'est que Steven est en face de moi. Bien décidé à engager la discussion avec moi.

Nous nous regardons pendant de très longues secondes. Il essaye de me faire signe pour me demander de s'asseoir à côté de moi, mais je refuse, essayant de grimacer pour lui montrer qu'il n'aura jamais cette place à côté de moi.

- Qu'est-ce que tu veux, Steven ?

Un rire s'échappe de lui, me faisant rouler des yeux. Il trouve toujours le moyen pour que la discussion tourne dans son sens. Je ne suis pas d'humeur à me disputer avec lui. Je le laisse parler, même si sa réponse est totalement déplacée.

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