CHAPITRE 43 : Egocéntrico..?

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— Vous pouvez rentrez, me dit un infirmier, en m'ouvrant la porte de la chambre d'hôpital de Sofien.

Je passe la porte, regardant droit devant moi. Je ne sais pas réellement à quoi je dois m'attendre. L'image de lui sur le lit, endormie, tourne encore en boucle dans ma tête chaque jour, à chaque minute, chaque secondes. Elle est placée juste derrière celle dans le bain niveau traumatisme je dirais.

Mes yeux se posent sur lui. Il est assis dans le lit, les jambes étendues, et son dos posé contre l'oreiller juste derrière. Je ne parviens pas à voir son visage, il a la tête tournée vers la baie vitrée, la fixant inconsciemment. J'entends la porte se claquer derrière moi, nous sommes enfin seule.

Je me rapproche à petit pas, me posant sur le côté de son lit, et le regardant fixant sur le côté. Il ne dit rien, moi non plus. Le silence s'impose. Mais en prenant mon courage à deux mains, j'engage la conversation. Après chaque problème qu'il a dû affronter, après chaque traumatisme qui l'a conduit dans un lit d'hôpital, faire la conversation est toujours un moment assez dur, ne sachant pas s' il a besoin de parler ou juste d'être laissé tranquille. Sauf que cette fois, je ne lui donne pas le choix. Il doit me parler, qu'il le veuille ou non.

— La maman de Noa devrait passer demain ou après- demain, lui dis-je, parlant à voix basse.

Sa réaction ne me surprend pas plus que ça, il ne dit rien, ne tourne même pas la tête, faisant comme si, je n'étais pas là. Je le vois se pincer les lèvres, et cligner des yeux à toute vitesse.

— Emy m'a appelé, ils vont faire un bal pour le dernier jour de cours, le 2 août.

Il ne dit toujours rien.

— Sofien, lui dis-je, en posant ma main sur son épaule.

Il accepte mon touché avec un peu de mal, mais il l'accepte quand même.


— Arrête, Ava, me dit-il d'un ton froid.



Je retire ma main à toute vitesse, prenant peur. Il tourne sa tête dans ma direction. Il est tellement pâle, et ses joues paraissent creusées.

— Arrête...?

Il me regarde, en tournant son cou nerveusement, ses cheveux ébouriffés lui donnent un air plus détendue, mais il a l'air si anxieux.



— Pourquoi tu essaye de faire comme si tout allait bien ? Me dit-il, les yeux humides.




Je baisse la tête.

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