Mon boss 1&2

5- Réveil désagréable

•Dimanche 17 novembre 2024•

Ariane

    Je crois avoir oublié de fermer les volets. Bien que j'ais les yeux fermés, je sentais toute cette lumière m'extirper de ce sommeil à la fois doux et réparateur. Je l'avais bien mérité avec toutes les nuits blanches que j'ai eues cette semaine, cette nuit-là a put rattraper toutes ces heures de sommeil perdues.

    J'ouvris lentement les yeux pour les habituer à toute cette lumière. Je regardais le plafond et ne me souvins pas l'avoir peint en blanc. J'essayai de me rappeler de ma soirée mais tout se bousculait dans ma tête : Julia qui m'appelait et qui arriva chez moi, nous qui décidâmes d'aller en boîte et...

    Je vis la couverture du lit bouger sous moi. Je tournai la tête vers la droite et plaquai ma main sur ma bouche pour interrompre le cri de surprise qui se serait manifesté. Je m'assis sur le lit et jetai un regard à l'homme couché auprès de moi. Il semblait être grand de taille de ce que je voyais, il a un corps très bien musclé.

    Tout me revint en tête, moi qui dansais et remarquais l'homme au bar, notre discussion, nous avions dansé et quitté la soirée. Notre course dans les couloirs, ses doigts, putain il a été...

Ce n'est pas le moment de penser à ses doigts Ariane. Me gronda ma conscience.

    Je remarquai que la couverture ne couvrait pas totalement son corps, elle s'arrêtait sur sa taille laissant apercevoir la peau de son fessier. Ne me dites pas que...

    Je baissai la tête et me rendis compte que nous avions réellement baisé, ce n'était pas mon imagination. Prise de honte à l'idée qu'il me voit nue, j'enroulai une serviette autour de mon corps.

Idiote il t'a déjà vu nue !

    Je me levai et marchai dans la pièce à la recherche de mes affaires. Il ne s'était toujours pas réveillé et je n'avais pas envie d'avoir une confrontation avec lui de plus je me sentais malade avec tout cet alcool ingurgité. Je trouvai la robe que j'avais porté la veille puis mes talons. Je décidai de garder mes chaussures en main n'ayant aucune force à tenir en équilibre sur ces talons.

    Je regardai partout à la recherche de mon téléphone. Je sortis de la chambre sans faire de bruit, je regardai autour de moi, le séjour doit faire trois fois mon appartement. La décoration variait entre le noir, le gris et le blanc. Pour un homme, il est très soigné pour ses goûts et aussi très propre.

    Je me rappelai le pourquoi j'étais là et balayai le lieu du regard à la recherche de mon manteau et mon sac. Je trouvai mon manteau sur un siège puis mon sac sur la poignée de la porte d'entrée. Je le pris et vérifiai qu'il contenait mes mêmes affaires qu'hier. Je pris mon téléphone et l'allumai, je me trouve dans l'un des quartiers chics de Central Park et à mon plus grand désarroi à une vingtaine de minutes de chez moi. Je sortis de l'appartement me rendant compte de ma bêtise : je suis ivre et malade, de quoi bien entamer ma journée.

    Je pris l'ascenseur et arrivai au hall de l'immeuble. J'hélai un taxi et lançai un regard à la grande bâtisse luxueuse d'où je garde des souvenirs qui seront encrés dans ma tête à jamais.

Melvin

    Je me réveillai à l'entente de mon téléphone sonnant.

    Appel téléphonique: Matthew

Matt : On va toujours au golf ?

Moi : Ouais dans une heure.

Matt : M-

    Je raccrochai sans lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit. Je me tournai de l'autre côté pour voir comment allait la belle Ariane. Je trouvais l'espace qu'elle occupait plus tôt vide et froid, il n'y avait aucune trace humaine près de moi.

    Elle n'a quand même pas pu s'en aller comme ça. Je me levai du lit et enfilai un short. Je sortis de la chambre en l'interpellant mais personne ne répondit, j'en conclus qu'elle était partie.

    Je regardai l'heure et décidai d'aller prendre une douche pour ensuite rejoindre Matt. Les perles d'eau glissaient sur ma peau me détendant au passage. Mes pensées divaguaient, cette nuit revenait en rafale dans ma tête. Ses lèvres sur ma queue, ses hanches se resserrant autour de ma taille, sa voix haletante prononçant mon prénom encore et encore puis ses yeux...

Putain elle m'a ensorcelé.

    J'éteignis le jet d'eau et entourai ma taille d'une serviette. Je me vêtis d'un pantalon et d'un polo noir ainsi que ma casquette, mes lunettes et mon matériel pour le golf.