Mon boss 1&2

50- Perte d'attention

Ariane

Ellipse

Je sortis de la salle de bain avec une serviette nouée autour du corps. J'enfilai des sous-vêtements noirs puis ma combinaison jaune et m'assis devant la coiffeuse pour lisser mes cheveux et me maquiller. Melvin apparut dans l'encadrement de ma porte tandis que son regard s'accrocha au mien dans le miroir. Il portait un pantalon beige et une chemise blanche dont les premiers boutons étaient ouverts.

Il était irrésistible.

Il s'approcha de moi et s'accouda derrière moi aux manches du fauteuil en gardant les yeux rivés sur mon reflet dans le miroir.

Melvin : Tu es à couper le souffle.

Moi : T'es pas mal toi non plus.

Les effluves de son parfum boisé emplirent l'habitacle formé par nos deux corps, il sentait divinement bon.

Il s'apprêtait à dire quelque chose lorsque son téléphone se mit à sonner.

Melvin : Désolé faut que je prenne cet appel. On se retrouve en bas.

Il m'embrassa furtivement et sortit comme un voleur. Je soufflai d'exaspération ou plutôt d'agacement et appliquai une couche de rouge à lèvre avant de quitter ma chambre avec ma pochette.

J'entrai de lascenseur et regardai mon reflet dans le miroir, je me trouvais belle. Les portes s'ouvrirent au 15e étage sur Jeremy Steel qui m'offrît un beau sourire lorsqu'il m'aperçut.

Jeremy : Vous...Vous êtes ...euh...Vous êtes resplendissante Aria-. Je veux dire Mademoiselle Woods que vous êtes magnifiques.

Ses joues avaient pris des teintes rosées ce qui révéla les tâches de rousseurs qui se trouvent en dessous de ses yeux. Il mima un sourire gêné que je lui rendis. Pour étouffer l'embarras qui l'emprisonnait, je dirigeai notre conversation sur les chiffres, notre point commun. Un regard de sa part suffit à me faire comprendre qu'il me remerciait pour avoir dissiper sa gêne.

Jeremy : Après vous. Dit-il lorsqu'on arriva devant les portes du restaurant de l'hôtel qui avait été réservé.

Moi : Merci. Répondis-je en le devançant.

Jeremy : C'était à qui le tour?

Moi : A vous. Déclarai-je en attendant qu'il me fasse part de son anecdote.

Jeremy : L'un de mes anciens patrons voulait s'associer à une entreprise de cosmétique qui l'avait contacté sur internet. Tout semblait parfait sur le site mais pour une telle organisation il fallait avoir fait une déclaration à l'Etat. L'entreprise réclamait un versement afin de faire de mon patron un collaborateur permanent. J'ai fait ma petite enquête lorsque j'ai eu vent de cette association.

Moi : Et qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?

Jeremy : En vérité l'entreprise de cosmétique n'existait pas, c'était juste des adolescents un peu trop ambitieux qui avaient créé une fausse entreprise pour soutirer de l'argent à des personnes innocentes.

Moi : Vous avez porté plainte ?

Jeremy : Mes patrons m'en ont dissuadé, ils ont plus vu ça comme une gaminerie plutôt qu'une arnaque.

On se mit autour d'une table en poursuivant notre conversation. Un serveur s'approcha de nous et nous proposa des coupes de champagne qu'on accepta.

Le serveur : Monsieur Brown et Monsieur Allen demandent à ce que vous les rejoignez. Nous dit-il avant de disparaître avec son plateau.

Jeremy les repéra avant moi et m'invita à le suivre.

Monsieur Allen : Bonsoir Mademoiselle Woods. Me salua-t-il lorsqu'on arriva à leur niveau.