37- Cette image de toi que j'aime

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Ariane

      Melvin dormait profondément à côté de moi. Le feu crépitait dans la cheminée inondant le séjour d'une chaleur agréable. La couverture couvrait ma poitrine ainsi que le reste de mon corps, une autre masquait la taille de Melvin me laissant une agréable vue sur son dos musclé. Ma tête prit appui sur ma paume et je me laissai emporter par mes pensées.

Je t'aime Ariane. M'avait-il dit dans un murmure peu perceptible mais il l'avait quand même dit et je l'avais entendu.

Peut-être qu'il était emporté dans le feu de l'action et l'avait dit sans s'en rendre compte.

Il t'aime. Me rappela ma conscience.

Il voulait peut-être dire autre chose comme : Je te désire Ariane.

Il t'aime. Me blâma ma conscience.

Il ne le pensait sûrement pas.

Putain il t'aime. Me gronda ma conscience.

   Oui il m'aime. Je regardai Melvin encore une fois et je fus interrompue dans ma contemplation par les gargouillements de mon ventre.

    Il était passé au dessert avant le plat de résistance. Je me levai en faisant le moins de bruit possible et nouai fermement la couverture autour de ma poitrine. J'attrapai le bas du tissu en main afin de ne pas marcher dessus. Je pris la fabuleuse sauce et la mis sur petit feu, je réchauffai les légumes et servis le riz qui avait bonne température.

    Je pris une bouchée de riz lorsque j'entendis Melvin m'appeler. Il arriva en furie dans la cuisine uniquement vêtu de la couverture dans laquelle il s'était glissé. Les cheveux en bataille et la respiration saccadée. Lorsqu'il me vit, un sourire remplaça l'expression apeurée de son visage.

Moi : Qu'est-ce qu'il ya ? M'enquis-je en le voyant prendre un verre deau.

   Il l'avala d'une traite et se tourna en ma direction.

Melvin : Ta place était vide.

Moi : Oh. Dis-je n'étant toujours pas habituée à un tel élan d'affection.

Me faisait-il comprendre que je lui manquais ?

Je crois bien.

Melvin : J'ai crû que tu t'étais échappée comme la première fois.

Moi : Je suis là.

    Il me sourit et je me mordis la lèvre en regardant son corps d'Appolon. Je ne serai pas étonnée si on m'apprenait qu'il avait une descendance directe avec les dieux grecs d'Athènes.

Moi : Je te sers ? Repris-je pour éviter l'installation d'un blanc.

Melvin : Oui, dans ton assiette, ça fera moins de vaisselle.

    J'acquiesçai et rajoutai du riz. Je servis les autres plats qui étaient chauds et rejoignis Melvin dans le salon. Il servit du vin dans deux verres et tapota l'espace entre ses jambes pour que je m'y installe. Il me prit le bol des mains et m'aida à m'asseoir en s'assurant que je ne trébuche pas. Les flammes dans la cheminée continuaient de réduire en cendre le bois , le silence était apaisant.

    Uniquement nos couverts s'entrechoquant et nos respirations mêlées qui se synchronisaient se faisaient entendre.

    Les doigts de Melvin effectuaient des mouvements circulaires sur la peau de mon dos. Je profitai de ce moment de calme sachant que dans quelques heures, il sera ailleurs.

Moi : Ton séjour à Boston est pour combien de temps ?

Melvin : 4 jours. J'ai quelques affaires à régler là-bas.

    J'acquiesçai et déposai le bol vide sur la table derrière laquelle il s'était adossé. Lorsque je me rassis, je sentis le regard de braise de Melvin parcourir mon corps et un sourire joueur se former en coin de ses lèvres.

Moi : J'ai quelque chose sur le visage ? Demandais-je en me recoiffant.

Melvin : Je peux te photographier ? J'aime bien l'image en face de moi.

   Surprise, j'essayai d'abord de discerner la moquerie dans sa voix mais en le regardant un peu plus minutieusement, je réalisai qu'il était sérieux.

Moi : Comment tu veux que je pose ?

Melvin : Reste comme t'es, naturelle. T'es parfaite. Me dit-il en positionnant l'objectif de son appareil devant moi.

    Il me photographia puis déposa son téléphone sur la table derrière lui.

Mon boss 1&2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant