19- Centre d'attention

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Ariane

    L'ascenseur émit un « ding » et les portes métalliques s'ouvrirent sur le hall. Les gens marchaient rapidement afin de rejoindre leur cadre, certains discutaient et la réceptionniste accueillait quelques personnes en répondant à des appels à la fois. Melvin et moi sortîmes et à sa vue, un silence régna. Il passa sa main autour de ma taille et m'attira à lui. Le contact de sa main contre mon corps faillit me faire perdre l'équilibre, j'avais l'impression d'être électrifiée.

    J'étais un tout petit peu gêné du fait qu'on soit en public et que le regard de tout le monde soit sur nous. Ils étaient tous ébahi du fait que Melvin se montre tactile et aussi proche d'un employé.

    De nature associable, renfermé et centré sur son travail, n'ayant jamais entretenu un contact amical ou même ¨décontracté¨ avec l'un de ses employés, il était bien sûr étonnant de le voir aussi proche de l'un d'entre eux.

   J'avais l'impression d'être une bête de foire surtout avec sa main posée autour de ma taille, les gens nous regardaient ahuris et certains chuchotaient. D'autres un peu plus pressé saluèrent Melvin en marchant à vive allure vers leur cadre. Nous sortîmes de l'entreprise suivit des regards qui ne semblaient pas déranger Melvin qui avait gardé une expression neutre.

   Lorsque nous sortîmes des murs de l'entreprise, j'avais l'impression de respirer à nouveau comme si tout lair que je retenais dans mes poumons s'était échappé. La Mercedes de Melvin était stationnée devant l'entreprise et son chauffeur en descendit en lui tendant les clés.

Melvin : Prenez le reste de votre journée.

Le chauffeur : Merci Monsieur.

Melvin m'ouvrit la portière et je montai en le remerciant. De l'extérieur comme de l'intérieur, sa voiture était magnifique. Melvin fit le tour, prit place sur le siège conducteur, mit le contact et commença à conduire. Il déposa une main sur ma cuisse nue et y exerça une légère pression. J'avais l'impression qu'un feu s'était allumé en moi. Je serrai les cuisses pour alimenter une pensée perverse qui m'avait traversée. Melvin ne se rendait pas compte de l'état dans lequel il me mettait puisqu'il avait les yeux rivés sur sa conduite et c'était mieux ainsi. A un feu rouge, Melvin tourna la tête vers moi et me regarda attentivement.

Melvin : Tu as froid ? Tu veux que j'augmente le chauffage. Demanda-t-il d'une voix douce qui fit vibrer mes membres.

    Je me regardai dans le miroir et constatai avoir pris une teinte rosée. Je baissai la tête honteuse à cause de mes pensées érotiques. Melvin quant à lui augmenta le chauffage ce qui me rassura du fait qu'il ne sache pas à quoi je pensais.

Melvin : Tu aurais dû me dire que la température ne t'était pas agréable.

Moi : Merci. Murmurais-je assez bas.

    Il me sourit ce qui fit valser mon cœur puis redirigea ses magnifiques iris sur la route quand le feu passa au vert. Je décidai de faire attraction de mes sentiments ainsi que mes hormones et je préparai un speech pour la présentation du document. Nous arrivâmes quelques temps plus tard devant un restaurant très beau. Melvin coupa le contact et descendit de la voiture retirant au passage sa main de ma cuisse et me rapportant un certain vide. Je descendis à mon tour, l'air frais et glacial de ce mois de novembre remit toutes mes idées en place me ramenant sur terre et éloignant au passage de mon esprit les scènes perverses que je me créais.

   Melvin repassa de nouveau son bras autour de ma taille ce qui laissa un sourire se dessiner sur mes lèvres. Il me tint fermement comme s'il craignait que je ne tombe ou que je me perde.

   Nous entrâmes dans le restaurant qui a vue d'oeil était très chic et l'ambiance était calme, une douce mélodie faisait office de fond sonore. Quelques conversations fusaient ainsi que le bruit des couverts s'entrechoquant à la porcelaine. L'odeur des mets emplissait mes narines me donnant une pensée sur la cuisine qui devait et semblait être appétissante.

    Un serveur vint à notre rencontre et nous salua, il semblait connaître Melvin. Il prit nos affaires et disparut en nous informant que notre table était prête.

   Je suivis Melvin nous diriger vers une table un peu éloignée des autres. Il me tira la chaise et je m'assis en le remerciant. Je souris à la pensée que ce soit la première fois qu'on me tire une chaise. Un serveur vint vers nous et disposa devant nous la carte du restaurant.

Le serveur : Monsieur Allen vient d'arriver. Dit-il tout doucement à l'intention de Melvin.

   Ce dernier hocha la tête et le serveur repartit. Je lus le menu du restaurant et chaque plat me semblaient tous aussi bons l'un que l'autre. Le serveur revint avec un carnet pour s'acquitter de nos choix.

Melvin : Je prendrai la même chose que d'habitude pareillement pour Monsieur Allen et son collaborateur. Dit-il d'une voix neutre

   Je continuai de regarder la carte sans savoir quoi choisir.

Melvin : Vous avez besoin daide ? Demanda-t-il en me regardant avec un éclat de tendresse dans les yeux.

Moi : Oui. Dis-je dans un son à peine audible.

   Je me rapprochai de lui et lui présentai la carte des menus. Nos doigts s'effleuraient et la douce chaleur que les siens dégageaient faisaient battre mon coeur. Melvin me proposa un plat que je validai auprès du serveur. Lorsque celui-ci fut parti, je tournai la tête vers Melvin qui comme toujours manipulait son téléphone.

Moi : Vous avez l'habitude de déjeuner ici ?

Melvin : On se vouvoie à nouveau maintenant ?

Moi : C'est vous qui avez commencé. Me défendais-je avec un sourire.

Melvin : Eh bien je préfère qu'on se tutoie en dehors des murs du travail.

Moi : Nous sommes en plein déjeuné professionnel.

   Melvin sourit à nouveau me laissant apercevoir sa belle dentition.

Melvin : Tu as compris où je voulais en venir et pour répondre à ta première question, je suis le propriétaire de ce restaurant. Répondit-il.

   « Oh » fut le seul son qui s'échappa de mes lèvres. Je me mis à détailler un peu plus la pièce et maintenant que je savais qu'elle lui appartenait, je lui trouvai une certaine particularité.

Mon boss 1&2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant