Mon boss 1&2

57- Toi et moi le temps d'un week-end

Ariane

Samedi 14 décembre 2024

Cela faisait maintenant une dizaine de minutes que j'étais debout. Bien que je sois réveillée, j'avais l'impression d'être toujours plongée dans le même rêve qu'hier.

Un rêve fantastique !

Les rideaux transparents laissaient un filet de lumière se reposer sur le corps endormi de Melvin illuminant au passage certains traits de son visage. Ses lèvres charnues qui s'étiraient dans un sourire inconscient, sa tignasse brune qui cachait une part de son visage.

Chaque parcelle de son corps me rappelait un instant de notre soirée.

Ses mains.

Les mains de Melvin étaient partout, sur mes hanches, sur mes cuisses, sur mon visage. Elles me possédaient.

Ses lèvres.

Melvin embrassait mes lèvres, laissait une trace de son passage sur mon cou, cajolait mes seins et mon intimité. Elles me caressaient.

Ses yeux.

Melvin connaissait chaque recoin de ma peau, il ne se lassait pas de me regarder, ses iris étaient pleines d'admiration et de fascination. Ils m'observaient.

Ses...

Melvin : Pas que ça me dérange que tu me dévores du regard mais j'aimerais bien avoir mon câlin du matin. Me coupa-t-il dans mes réflexions en ramenant ses cheveux vers l'arrière.

Je me penchai et déposai un baiser sur le bout de son nez ce qui le fit sourire. Il emprisonna mes hanches et me rapprocha de lui en me fixant.

Moi : C'est mieux comme ça ? Demandai-je pour le narguer.

Melvin : Tellement, tu ne peux pas savoir à quel point.

Il caressait à présent mon bras en maintenant un contact visuel avec moi.

J'aime son touché.

Moi : Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?

Melvin : C'est notre day off alors, qu'est-ce que t'aimerais faire ?

Moi : Rien, juste toi et moi dans ce lit, toute la journée.

Melvin : Vendu. Je t'aime.

Je crois que je ne me lasserai jamais d'entendre ce mot sortir de sa bouche.

Moi : Moi aussi.

Ellipse

Melvin

Moi : Réservez-moi un billet pour Boston. Vendredi dans l'après-midi. Merci.

Ariane : Tu pars encore ? Me questionna-t-elle en émergeant de son sommeil.

Moi : Oui, j'ai des affaires à régler à Boston mais ça sera juste le temps d'un week-end. Tu me reverras lundi sous ou sur ton bureau, ça dépendra de toi. Répliquai-je avec une voix lourde de sous-entendu.

Des affaires qui se nomment Lucas et Lyne et qui viennent s'installer à New York. Me rappela ma conscience.

J'éloignai cette pensée de ma tête et contournai le lit pour soulever Ariane.

Ariane : Qu'est-ce que tu fais ? Me demanda-t-elle sans masquer son hilarité.

Moi : Et bien j'ai décidé de te kidnapper et te garder avec moi pour l'éternité.

Ariane : J'aime beaucoup ce concept de kidnapping.

J'entrai dans la salle de bain et la reposai délicatement sur ses jambes. Elle passa derrière les vitrines afin d'entrer dans la douche italienne et me tendit la main afin que je la rejoigne. L'eau coulait en fine particule au-dessous de nous tandis qu'on se laissait aller au désir quon avait l'un pour l'autre. Notre baiser était doux et lent. Il n'annonçait pas un plaisir charnel et j'aimais la fluidité avec laquelle nos corps parvenaient à communiquer et se comprendre.

Ariane

Melvin était sorti nous prendre un diner. Comme convenu, nous avons passé la journée dans notre chambre, à discuter, mater des films et travailler. Il m'avait laissé en plein rapport sur lequel j'éprouvais des difficultés à avancer.

Je détestais ce sentiment et cette impression d'être nulle lorsque je n'arrivais pas à avancer dans quelques choses sachant que mon métier requiert un stress énorme et qu'il faut que je m'y habitue.

Melvin arriva et déposa les sacs sur la table faisant office de meuble d'entrée.

Melvin : Qu'est-ce qu'il y'a ? M'interrogea-t-il en s'asseyant près de moi.

Moi : Je n'arrive pas à avancer et ça me gave. Il manque des informations et je n'arrive pas à mettre la main dessus.

Melvin : Tu devrais prendre une pause, tu as passé toute la journée sur ce rapport et c'est le week-end, faudrait pas qu'on pense que je suis ton tortionnaire. Me conseilla-t-il en m'arrachant ma tablette des mains. Tout ira bien, ne t'en fais pas. Me rassura-t-il en déposant un baiser sur mon front.

Ellipse

Moi : A demain.

Melvin : Tu devrais vraiment songer à te reposer.

Moi : Ne t'inquiète pas pour moi.

Je déposai un chaste baisé sur ses lèvres et sortis de sa voiture. Nous étions de retour à New York et ce n'était pas pour me plaire. Les températures chaudes de Las Vegas me manquent énormément. Il s'assura que je sois à l'intérieur de mon bâtiment avant de rebroussai chemin. J'arrivai à mon étage en trainant derrière moi ma valise qui semblait peser une tonne de plus.

Il faut vraiment que je dorme.