Show don't tell .

43.

Durant toute la nuit, je pensais à la réunion précédente.

Assassiner ? Je ne le ferai jamais, trop dur à porter sur la conscience. C'était un acte abominable. Pour rien au monde je ne tuerai un être humain, c'est sûr et certain.

À l'heure du déjeuner, j'allais à ma punition. J'étais punie car je manquais de concentration, j'étais épuisée, ma nuit n'avait pas été paisible.

Je rentrais dans la salle, quand le prof me dit :

<< Tu es suspendue pour aujourd'hui. >>

Quoi ? Je n'allais pas faire ma punition ?

J'avais sauté de joie intérieurement. Wow ! je n'allais pas souffrir aujourd'hui ! Quel miracle ! Le miracle existe ! Croyez -moi !

<< Merci monsieur !

— Ne te réjouis pas trop vite, me dit-il d'une voix hautaine. Yang Hyun-suk te convoque dans son bureau >>

Que voulait-il me dire ? Pourquoi me convoquer ?

Mais tant mieux. Je n'allais pas subir la punition, c'est l'essentiel.

Je me rendais à son bureau.

Arrivée, je frappai à la porte.

<< Entrez ! accorda -t-il. >>

Et je rentrai.

Je le vis en train de regarder par la fenêtre.

Quand je refermais la porte, il se tourna, et me regarda avec un sourire.

<< Assieds-toi ! m'ordonna-t-il. >>

Je m'approchai de la chaise doucement et méfiante.

Que me voulait-il ?

<< Tu sais, dit-il en se mettant à côté de moi, j'ai appris que Miyeon te méprisait et te harcelait. >>

J'évitai son regard. Comment le savait-il ? Aucun professeur ne le savait ! Sauf . . . Mademoiselle Jessica.

<< Franchement, elle te rend la vie difficile ici ! Pourquoi tu . . . >>

Il approcha ses mains de mon cou. Mon cœur battait la chamade. Je fixai les yeux de Yang Hyun-suk. Elles étaient terrifiantes et meurtrières.

<< . . . ne la tue pas ? >>

Je paniquai. Pourquoi me parlait -on de meurtre ces temps-ci ? J'étais malheureuse mais cette solution me dégoûtait.

<< Tu as été vendue, tu viens dans un autre pays, tu es sans famille, tu t'entraînes durement, tu manges peu, tu ne dors pas assez, et Miyeon te rajoute de la souffrance ? Si tu la tue, la moitié de tes problèmes disparaîtront ! C'est notre cadeau, le meurtre ! Grâce à ça, tous nos problèmes disparaissent définitivement ! >>

J'étais terrifiée. La façon dont il parlait du meurtre m'horrifiait. Il avait un grand sourire, les yeux pétillants et remplis de joie rien que d'y penser.

<< Je ne tuerai jamais. >>

Et je retournai ma tête à gauche, pour éviter de le regarder. Quand je vis une chose qui me choqua.

Dans le placard à côté de moi, les battants un petit peu entrouverts, j'avais pu voir une fille assez familière, apeurée, la main sur sa bouche et son nez pour ne pas respirer, ce teint rosé, ses cheveux châtains . . .

Jinny.