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16 Juin 2012. Le moment était venu de tuer Yang Hyun-suk. J'étais dans une salle de classe pour reparler de notre plan avec Teddy. Il m'avait beaucoup entrainée, il m'avait montré des techniques de combat efficaces. Mais l'objectif c'était de tuer Yang Hyun-suk en un coup par derrière. Je ne devais pas rater mon coup.

«  Surtout vise bien, tu n'as qu'une chance ! dit Teddy puis il était sorti de la salle. »

Je me retrouvais seule, je respirais un bon coup, je n'allais pas mentir, j'étais stressée, je voulais même tout plaquer. Puis je me rappelais Madame Jessica, Jinny, Eunbi, mon cœur se serrait douloureusement. Je me rappelais mon quartier paisible, le sourire franc de mon meilleur ami, la joie de nos parents. Je pensais à toutes les familles que cet sombre homme allait décomposer dans le futur, c'était terrible. Je devais le tuer pour arrêter tout ça, il ne fallait pas que j'abandonne.

Il était l'heure du déjeuner, toutes les filles se précipitaient au réfectoire. L'heure de Yang Hyun-suk avait sonné. Je regardais à travers la porte mal fermée, cet homme sombre venait de passer, je souris diaboliquement et je sortais de la salle de classe discrètement, il n'y avait plus personne dans les couloirs. C'était parfait !

Je m'avançais doucement et discrètement vers lui, tel un loup guettant le moindre mouvement de sa proie. Je l'épiais munie d'un couteau, il marchait sans se douter de quoi que ce soit.

Je n'avais que quinze ans à l'époque. J'étais rentrée dans la YG Entertainment un an plus tôt. Pendant un moment, mis à part m'entraîner pour devenir star de K-pop, mes amies et moi avions suivis des cours particuliers avec Teddy Park, le producteur de YG. Mais cette année-là, je pouvais enfin mettre en pratique ce que j'avais appris.

Je m'approchais de lui et posais ma lame sur sa gorge.

Il s'arrêta dans sa marche.

Il prit mon poignet et le serra très fort : la douleur était intense. Il m'arracha le couteau de la main, me tira vers lui et se plaça derrière moi. Il ramena l'arme à mon cou et s'approcha de mon oreille pour y murmurer :

« Tu as jusqu'à 2022 pour m'achever. »

Il retira la lame de mon cou et je me retournai vers lui, apeurée. Il souleva mon menton et caressa ma joue.

« Mais pour l'instant, tu es encore faible. »

Il me relâcha et partit. Je touchai ma gorge, un peu de sang en coulait.

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