Nous entrâmes dans la pièce. C'était une petite chambre, éclairée par une seule lampe qui produisait de la lumière orangée. Devant moi, deux canapés noirs au fond formaient un angle droit autour d'une table basse, posée sur un tapis : quatre hommes dans l'un, quatre femmes dans l'autre.

À  ma droite, un homme avec un masque noir, était assis sur un fauteuil, devant un bureau. Malgré sa couverture, je pouvais lui deviner un visage ovale, un teint rosé, des sourcils bien tracés et des petits yeux noirs. 

J'étais surprise de voir autant d'inconnus face à moi, j'étais gênée car ils m'observaient tous avec attention. Mais je n'arrivais pas à baisser mon regard : ils étaient tellement beaux ! Des humains pareils existaient donc vraiment ? Leur apparence physique était parfaite, idem pour leur visage. C'étaient sûrement les stars de cette agence dont Yang Hyun-suk m'avait formellement interdit de côtoyer.

« Hey, Jiyong ! Qu'est-ce qui t'as fait venir aussi tard ? demanda l'un des individus sur le canapé, à l'homme qui nous avait suivi. »

 L'individu avait un visage ovale, la peau mate , des yeux noirs en forme de noisette, des sourcils épais, d'épais cheveux bruns, des lèvres fines et un regard mystérieux.

 Il était assis sur un des canapés noirs, à côté de trois autres jeunes hommes. 

« Désolé, s'excusa Jiyong. Je me suis réveillée en retard, j'étais fatiguée par le travail. »

Jiyong prit une chaise et la plaça à côté du canapé. Donc l'homme qui nous a suivi fait aussi partie de leur bande ! À présent que je pouvais le voir distinctement, il avait le teint bronzé, un visage rond, des petits yeux marron, des sourcils bien tracés, des cheveux roux en coupe spike et des lèvres fines. 

 L'homme au masque s'adressa à Jennie : 

  « C'est la nouvelle ? »

 Jennie hocha la tête.  Puis, elle se tourna vers moi et me demanda : 

 « Tu peux te présenter ? »

 Je la regardai droit dans les yeux et acquiesçai timidement. 

 Je me tint droite et les fixais un par un. 

 « Bonsoir, je m'appelle Lalisa Manoban. J'ai quatorze ans et je suis Thaïlandaise. Enchantée, dis-je, un peu tremblante. 

 — Ma pauvre, encore une enfant qui doit subir tout ça, gémit l'une des femmes en mettant ses mains sur sa bouche, les larmes aux yeux. »

 Cette femme, à l'air si affectueux, avait un visage rond, le teint bronzé, des yeux noirs en noisette très maquillés, des lèvres fines et roses et des cheveux châtain clair lâchés avec une frange cachant ses sourcils. Elle portait de longues boucles d'oreille. 

Je baissai le regard, consternée.  Oui, JE dois subir tout ça.  Pourquoi ? Pourquoi moi ?!  Alors qu'il y a des milliards de personnes sur la Terre !  Pourquoi une fille venant d'un tout petit village perdu et pauvre doit-elle subir tout ça ? La femme qui m'avait parlé se bougea un peu et m'invita à m'asseoir près d'elle.  J'acceptai avec grand plaisir : notre course nocturne m'avait épuisée. Les trois autres femmes assises se serrèrent et me firent de la place. Elles me souriaient toutes, avec un sourire de compassion. 

La première avait le teint pâle, un visage rond, des yeux noirs en forme de noisette très maquillés, des cheveux bruns en carré plongeant dont la frange cache ses sourcils, et des lèvres roses. 

 La dernière avait un visage ovale, le teint bronzé, des yeux marron en forme de noisette, des lèvres fines, des sourcils bien tracés et des cheveux châtains tombant sur les épaules.

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