Une soudaine lumière blanche me brûla les yeux, une fois de plus. Mais je m'en fichais : Jennie et moi n'étions pas allées à la réunion nocturne de Teddy, pour prendre des forces avant notre évasion.
Cette lumière, j'étais la seule à la recevoir dans les yeux, dans cette chambre. C'était mon manager : il me réveillait avec sa lampe torche.
« Lalisa, réveille -toi. Tu as cinq minutes pour te préparer. Je dois t'emmener à la laverie, pour ta punition. »
Je me levai, toute engourdie.
« Il est quelle heure, Monsieur ? marmonnai -je, d'une voix endormie, en me frottant les yeux.
— 4 heures du matin. »
4 heures ? Il était beaucoup trop tôt ! Mais ça m'était égal : aujourd'hui soir, je ne serai plus ici. Alors je descendis de mon lit et pris de nouveaux vêtements : un jogging noir et un T-shirt de la même couleur. J'attrapai ma trousse de toilette, ma serviette de bain et la panière à linge de Miyeon et montai vers la salle des douches.
Ça faisait tellement du bien de se doucher ! L'eau chaude qui relaxait tous les membres de mon corps était la seule chose géniale, ici.
Depuis que j'étais arrivée à YG Entertainment, je m'étais totalement négligée. La veille, après mon parcours sur le terrain, en compagnie de Jennie, on était tellement fatiguées qu'on était parties dormir sans se débarrasser de toute la sueur qu'on avait accumulée.
Une fois propre, habillée et soignée, je pris l'ascenseur pour monter à l'étage des dortoirs : c'était là que m'attendait le manager.
J'avais commencé à me familiariser avec les lieux de l'agence : au dernier étage, c'était le bureau de Yang Hyun-suk ; au onzième, les salles où les directeurs artistiques travaillaient ; le dixième contenait les dortoirs, tandis que le neuvième était réservé à la salle des douches et à la salle de bains. Au huitième étage, il y avait les salles de danse et de sport ; au septième, c'étaient les salles de chant et de rap ; au sixième, les salles de productions.
Le cinquième étage contenait la salle de yoga et pilates, tandis que le quatrième étage était réservé aux salles de réunions ; le troisième comptait les dortoirs des "artistes vendus" et le deuxième, les salles des tournages. Le premier était composé de tous les bureaux des employés et il y avait l'accueil au rez-de-chaussée.
Jennie m'avait dit, après le cours de yoga et pilates, qu'il y avait plus de cent trainees filles dans l'agence, formées en petits groupes.
Bientôt, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et je tombai nez à nez avec mon manager. Il me regarda d'un ai indifférent, puis il entra dans l'engin et me tourna le dos.
Il était grand et sa carrure était imposante, avec ses épaules larges et carrées. Il était pâle, comme un fantôme ; ses lèvres étaient fines et sèches, son nez demeurait droit comme une règle. Ses petits yeux bridés et ses sourcils épais annonçaient une grande insensibilité, sa mâchoire carrée renfermait une voix grave et effrayante.
À côté de lui, j'avais l'air minuscule. Mon manager appuya sur un bouton qui marquait "-1" et nous descendîmes. Personne ne parla durant tout le trajet. Il régnait un silence glaçant et perturbant...
Sans prévenir, il prit la parole et, de sa voix grave, il dit :
« Je ne t'accompagnerai pas jusque là-bas. Tu y resteras jusqu'à quatre heures moins cinq. Je viendrai te chercher à la fin de ta punition.
— Oui, confirmai-je d'une petite voix aigüe. »
Bientôt, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. L'homme me poussa brutalement vers l'extérieur et referma vite les portes de la machine.
Je compris tout de suite pourquoi il ne voulait pas m'accompagner : le sol noir de la pièce était trempé ; une odeur nauséabonde de moisissure et d'humidité atteignit mes narines toutes meurtries. Quelques lampes illuminaient faiblement l'endroit.
La salle était très grande : quatre machines à laver étaient collées au mur et, au milieu de la pièce, se trouvaient des étendoirs. Dans un coin, tout au fond, il y avait un placard.
"Mais je vais attraper la gale, ici !", pensai-je, dégoûtée.
Je me dirigeai vers le placard et l'ouvrit.
Les portes grincèrent, elles étaient poussiéreuses. Je toussais un peu, ma gorge était irritée. À l'intérieur, il y avait de la lessive et de l'adoucissant, des épingles, du savon et... La corde !
Je m'en emparai et la glissai rapidement dans le panier à linge de Miyeon. Je trouvais tout de même bizarre qu'il y ait ce genre d'objet dans cet endroit... Mais j'arrêtai de me poser des questions et commençai ma tâche.
Je remarquai qu'à côté des machines à laver, se trouvaient dix autres paniers à linge. Elles étaient en osier doublé beige. Je pris un T-shirt dans l'un d'eux... Et le reposai vite en grimaçant.
« Qu'est-ce que ça sent mauvais ! grommelai-je.»
Ça sentait la transpiration à plein nez. C'était dégoûtant, j'avais envie de vomir. Mais je n'avais pas le choix : je devais le faire et vite.
Je dus alors travailler sans relâche.
"Je ne serai plus là ! Je ne serai plus là !", me répétai-je pour me motiver.
831 mots.
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Show don't tell .
Fiksi PenggemarPourquoi fallait-il que le destin s'acharne sur ma pauvre famille ? Était-ce parce que nous étions voués à une vie de misère ? Ou bien parce qu'un homme influent m'a trouvée un jour à son goût ? Je ne saurais le savoir, mais l'idée d'être séquestrée...