𝐓𝐡𝐞𝐬𝐞 𝐝𝐫𝐮𝐠𝐬 𝐰𝐨𝐧'𝐭 𝐡𝐞𝐥𝐩 𝐦𝐞 𝐠𝐞𝐭 𝐨𝐮𝐭 𝐨𝐟 𝐦𝐲 𝐦𝐢𝐧𝐝

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Bonjour tout le monde !
Je vous conseille vivement, durant la lecture de ce chapitre, d'écouter la musique proposée en média. Elle colle parfaitement avec l'ambiance et les sentiments des personnages.

Bonne lecture ! Prenez soin de vous ❤️

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Elle n'avait jamais véritablement su comment définir le silence, et surtout comment se situer vis-à-vis de lui. Au fil des ans, la jeune femme avait constaté le pouvoir de ce dernier, à quel point il était puissant lorsqu'il s'agissait d'apaiser les âmes et de ralentir la souffrance d'un ou plusieurs cœurs. Le mutisme, lorsqu'il était voulu, était l'un des médicaments les plus forts qui pouvait exister. Le moyen de guérison le plus simple et notamment, à la portée de tous. Chloé avait remarqué que les femmes et les hommes aimaient se complaire dans cette forme de fuite, pourtant pas si lâche qu'elle en avait l'air.

Il était difficile d'expliquer les raisons de nos souffrances, mais encore plus de choisir de conserver nos lèvres fermées face à quelqu'un constatant toutes ces douleurs. Les mots étaient forts, assurément, bien plus lorsque nous nous trouvions face à un orateur conscient de son talent. Les expressions faciales, elles, étaient bien pires. Elles ne connaissaient aucune cachette, aucun subterfuge n'était assez fort pour dissimuler l'émission d'un sentiment si fort, que le cerveau lui-même ne pouvait le gérer.

En fait, elle aimait le silence. Elle avait appris à vivre avec et à en chercher chaque signification. Alors face à celui d'Eddie, elle s'était simplement contentée de faire profil bas. Elle l'avait aidé à se déplacer jusqu'à la salle de bain et à se débarrasser de ses vêtements pendant que l'eau chaude, même brûlante, se déversait dans la baignoire, masquant les fissures dans la faïence. La salle d'eau n'était que le miroir de l'appartement où résidaient Munson et son oncle. Le logement était en mauvais état, la propreté laissait à désirer et l'isolation était bien pire. À seulement quelques jours de l'été, le froid nocturne agressait la peau des musiciens, faisant frissonner le noiraud qui attendait patiemment de pouvoir marier sa peau à l'humidité ardente.

Chloé vérifia la température de l'eau en y trempant sa main, grimaçant et la remuant dans tous les sens au contact de la chaleur.

— Si tu rentres là-dedans, tu vas finir en poulet braisé en moins de deux, dit-elle.

Eddie haussa les épaules, affichant un visage de guerrier n'ayant pas peur de la douleur. Son expression qui se voulait très sérieuse, était absolument stupide et fit éclater de rire la jeune femme.

— Je te jure que si tu fais encore une référence à Gimli, je te noie Munson !

— T'en as pas marre de niquer mes blagues ?

La batteuse leva les yeux au ciel, comme à peu près à chaque fois qu'elle se trouvait en sa présence, attrapant ses deux mains, l'aidant à s'asseoir dans la baignoire. Elle le quitta quelques secondes, partant farfouiller dans tous les placards de la pièce pour y trouver un kit de premier soin ou au moins, quelque chose qui y ressemblait. Munson l'étudiait du regard, observait ses mouvements et se moquait d'elle ouvertement en voyant qu'elle était trop petite pour atteindre l'une des étagères.

La Londonienne fit demi-tour, armé d'un paquet de coton et de désinfectant, s'asseyant au bord du bain.

— Ça va sans doute piquer un peu, évite de gesticuler dans tous les sens.

𝐋𝐞 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝 | Eddie Munson x OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant