𝐋𝐞 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝 | Eddie Munson x Oc

𝐈'𝐯𝐞 𝐚𝐥𝐰𝐚𝐲𝐬 𝐥𝐢𝐤𝐞𝐝 𝐭𝐨 𝐩𝐥𝐚𝐲 𝐰𝐢𝐭𝐡 𝐟𝐢𝐫𝐞

Aux paroles d'Eddie, les oreilles de Chloé avaient été sur le point de se décrocher de leur propriétaire pour rejoindre la surface lustrée du parquet ornant le petit studio de musique. Il semblait n'avoir jamais été aussi sérieux de sa vie. Sa voix, légère, mais suave à la fois, avait empli et recouvert toutes ses capacités auditives, ne lui laissant que le double sens qu'il avait mis en forme par ces quelques mots.

Une tension commença à se former au niveau du bas-ventre de la rousse, entortillant ses organes, réveillant son excitation et par la même occasion, sa féminité. Bien que dans la pièce, il faisait plutôt frais, son entre-jambe était devenu la véritable contradiction à cette température fraîche. La sienne était ardente, un brasier de désir et de luxure ne cessait de croître, gravissant son corps jusqu'à atterrir sur la surface de ses joues.

Alors que les lèvres de Munson entamaient une valse endiablée contre sa jugulaire, celles de Chloé, se scellaient, voulant empêcher l'émission du moindre petit geignement. Elle ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Il y a encore quelques minutes, elle était à sa recherche, errant au milieu des rues londoniennes, priant pour qu'il accepte de lui pardonner. Il y a encore quelques instants, il s'était montré comme étant terriblement en colère contre elle. Mais il y avait suffi d'une seule parole de sa part. Non, en fait, il avait simplement suffi qu'elle se trouve face à lui.

Son regard s'était transformé lorsqu'il l'avait vu pénétrer le lieu, ses orbes avaient changé de couleur lorsqu'elle s'était approchée de lui et avait formulé ses excuses. La musicienne aimait ces changements de personnalité, adorait explorer son caractère et y découvrir une nouvelle facette chaque jour. Eddie était plusieurs hommes à la fois, pourtant rassemblée dans cette même carcasse devenue indispensable à son quotidien. Lorsque ses yeux se connectaient aux siens, il se créait un gouffre aussi gigantesque que celui de Helm.

Ses iris bruns dialoguaient avec ses jades, lui laissant entrevoir toutes les nuances de sa kyrielle sombre. Il ne s'agissait pas d'une bataille meurtrière, ou même d'un combat entre les Hommes et les Orques, tous deux prêts à asseoir la puissance incommensurable de leur leader. C'était un dialogue, entre deux jeunes fous amoureux l'un de l'autre, et cependant incapables de se l'avouer. La dextre d'Eddie se balada sur le visage de Chloé, caressant délicatement sa lèvre inférieure à l'aide de son pouce. La jeune femme ferma les yeux, ne supportant plus la pression de ce contact visuel, basculant légèrement sa tête en arrière.

Cette simple vision suffit à faire grogner le noiraud, qui vint à la rencontre de sa bouche. Les doigts du musicien se refermèrent sur le faciès de la rousse, emprisonnant ses pommettes de ses barreaux de chair. Ses lippes, à présent brûlantes, ondulaient contre les siennes, imitant les mouvements de cette terreur gesticulante, ennemie jurée des plus grands héros grecs ayant dû l'affronter. Les yeux fermés, chassant à tout prix l'impact du pouvoir de Méduse si l'un d'eux osait retrouver la vue, ils conversaient. Un simple baiser était suffisant.

Au rythme de leur embrassade, Munson obligea la batteuse à reculer, son dos venant délicatement heurter l'un des murs du studio, la Londonienne se cramponnant au noiraud, resserrant sa prise contre ses omoplates. Lorsque la bouche du jeune homme rejoignit une nouvelle fois les lignes très sensibles de son cou, elle ne put s'empêcher de laisser un gémissement s'évader de sa geôle buccale, faisant sourire son amant contre sa peau.

— Laisse-moi t'admirer, souffla Eddie contre son cou.

La rousse opina du chef, l'aidant à retirer sa veste, l'observant déboutonner son chemisier, intimidée. Les habiles du noiraud prirent en grippe les boutons de son habit, laissant sortir le bout de sa langue, comme toujours, lorsqu'il était concentré. Son regard se teinta d'érotisme en voyant les courbes du buste de Chloé se dévoiler à ses prunelles, ne pouvant s'empêcher de mordiller sa lèvre. Pour la première fois de sa vie, la rousse remarqua son véritable potentiel.