Chapitre 31

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LUNDI 15 JUILLET 2019 / MONACO.

Musique dans les oreilles, j'avale une énième gorgée de la vodka sélectionné par mes soins une heure au paravant. Il doit être minuit passé, plus d'un quart de la bouteille se trouve être déjà entamé et pourtant, la souffrance ne me quitte pas, je me noie toujours dans mon malheur.
En levant les yeux au ciel, j'inspecte les lueurs qui se dégagent des étoiles comme pour s'excuser, avant de soupirer longuement en repensant à mon enfance.

Il me manque le temps où mon principal soucis été de retrouver le casque de karting que j'avais secrètement volée à mon frère pour m'entraîner à l'abris des regards, avant que mon père ne me surprenne et m'incite à me lancer. Ou quand nous partions des week-end entier pour encourager mon frère dans sa quête de podium. Nous étions unis et heureux, avant que tout ne dégénère.

Je souffre silencieusement, laissant couler mes larmes dans la noirceur de la nuit avant d'examiner mon portable qui ne cesse de vibrer. Mattéo m'harcèle de message même si je l'ai informé de mon absence, il s'inquiète de me savoir seule dans un état si bancale.

La mélodie se coupe une micro seconde, je déverrouille mon téléphone, prête à recaler mon collègue pour qu'il m'accorde encore un moment mais il s'agit du néerlandais qui répond à la story que j'ai partagée en arrivant sur place.

@maxverstappen1 : Tout va bien ?

Ça question me fait ricaner, si seulement il savait...

Mes doigts tapotent plusieurs réponses qui me viennent instinctivement, mais je me résous à lui envoyer. Un simple '' non '' suffira. Après tout, rien ne sert de mentir, la vérité est tel qu'elle est et je sais pertinemment que se n'est pas lui qui va me questionner.

Il ouvre et ne réplique rien, encore une fois je suis peinée, j'aurais aimé qu'il s'intéresse à moi, qu'il perçoive ma détresse.

Mais qu'est ce que je raconte, c'est bon l'alcool fait effet pensé-je en rigolant.

Mon regard se perd devant l'étendu qui s'offre à moi, le temps s'échappe sans que je puisse le contrôler, faisant dégringoler mon niveau de sobriété à mesure que le liquide me brûle le ventre, avec en fond là mélancolie de Nekfeu qui m'apaise l'esprit.

Je détend mes jambes devant moi en m'allongeant de tout mon long sur l'herbe inondée de rosée, mes pieds viennes s'échouer au bord du précipite alors que je me laisse aller au gré de la musique, le coeur endolorie

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Je détend mes jambes devant moi en m'allongeant de tout mon long sur l'herbe inondée de rosée, mes pieds viennes s'échouer au bord du précipite alors que je me laisse aller au gré de la musique, le coeur endolorie.
Mes yeux se ferment alors que mes pensés divaguent vers l'avenir qui m'attend, je me demande si je vais devoir trouver un nouveau job, comment expliquer à mon patron que ma mère est, névrosée...

Un coup délicat au niveau de mon épaule me surprend, j'ouvre un œil afin d'entrevoir mon interlocuteur et sourit en remarquant la touffe blonde de Verstappen.
Il me dévisage les sourcils froncés avant de s'accroupir a ma hauteur et de tirer sur le fils de mon oreillette.

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