Chapitre 11

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DIMANCHE 28 AVRIL 2019 / BAKOU

La salade entamée sous mon nez coupa net mon envie de manger, de plus l'air est irrespirable avec cette chaleur et mon collègue ne cesse de se plaindre, me procurant une envie de meurtre.

Mat - Mais comment on va faire pour tenir toute une après-midi sous ce soleil Maria ?

Avachie de tout son long sur le petit banc installé face à notre loge, il essaye t'en bien que mal de se protéger les yeux de cette luminosité infernal à l'aide de sa main libre.

Mat - Je voudrais aller me baigner, si tu savais. Insista t-il.
Maria - Je pense que ta demande a été entendu. Dis-je sournoisement.

Il se redresse sur les coudes, un air interrogateur collé sur la figure, ne comprenant pas ce à quoi je faisait illusion. Et pour cause, il n'avais pas entendu le monégasque, s'approchant à pas de loup, une bouteille d'eau ouverte, tendu en évidence dans sa direction. Le coup fut irréversible, laissant un Mattéo détrempé, le regard surpris et apeuré. Il ne l'avais pas vu venir celle là.
Charles, quand à lui, semble satisfait de sa blague, un rire diabolique retentit et il se retrouve obligé de s'adossé contre notre porte, plié en deux, à la limite des larmes.

Mat - Oh putain Charles, cours, cours très vite. Hurla mon ami, sitôt redressé sur ses pied, prêt à bondir en direction du pilote qui prenais déjà la fuite. 

Sans est suivie une course poursuite dans chaque recoins du paddock, sous les regards mécontents des commissaires de pistes. Loin de moi l'idée de me joindre à eux, évitant un maximum les ennuies, même si mon ami aurai bien besoin d'un petit coup de pouce.
Parmi toute cette agitation, je n'avais pas fait attention à la petite brune se tenant en retrait à quelque mètre de moi, son regard rivé dans ma direction. Voulant éviter la gêne je lance poliment la conversation.

Maria - Des vraies enfants ces deux là. Commence ai-je, essayant de la mettre à l'aise.
? - Je trouve ça adorable, ça faisait déjà dix minutes que Charles se cachais dans un coin, pour être sur de l'atteindre au moment le plus opportun. Me glissa t-elle, en s'approchant.
? - Je suis Charlotte au fait, et toi tu dois être Maria ?

Mes lèvres laisse glisser un sourire, c'est donc elle là fameuse Charlotte. Elle me semble gentille, après qui suis-je pour jugée une personne que je ne connais pas.

Maria - Enchantée Charlotte, tu accompagnes Charles ce weekend ?
Charlotte - Oui, j'avais des jours de libres alors autant en profiter.
Maria - Tu as bien raison.

Nous apprenons à nous connaitre, rapidement rejointes par les garçons enfin calmés. Elle m'explique comment elle a rencontrée le pilote, son enfance sur Monaco, car oui elle habite également la principauté et ses études parcourues. Charlotte parait de nature calme et discrète, je reste tout de même sur mes gardes, l'amitié entre fille n'étant pas mon point le plus fort.
Le repas se termine tel qu'il avait commencé, dans la joie et la bonne humeur, surtout depuis l'arrivée du monégasque.

À quatorze heure nous reprenons le travail, Mat doit assurer une conférence de presse avec les pilotes et directeur de l'écurie Racing Point tandis que je m'affaire à jongler entre chaque garage dans le but d'immortaliser les préparatifs. À cette heure ci, les pilotes sont généralement enfermés dans leur Motorhome, parlant stratégie et point de contrôle avec leur équipe. Chez Renault la tension est à son comble et pour cause, les résultats de hier ne sont pas convaincants, on attendais mieux de l'écurie française, qui viens par ailleurs de renouveler un partenariat avec Redbull vis à vis de la procuration des moteurs.
L'oeil expert dans le viseur, je capture plusieurs clichés de ce qui m'entoure, jusqu'à déceler la présence de Ricciardo dans mon champ de vision.

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