Chapitre 38

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MERCREDI 28 AOÛT 2019 / BELGIQUE 

Grâce au chignon fouillis qui trône sur le haut de mon crâne, l'aire moite du pays me caresse la nuque, je ressens ce phénomène de légèreté qui nous échappes avec le temps, le soleil est hardant, il transperce les pores de ma peau qui tressaille sous le poids de l'excitation et le ronronnement des testes moteur qui hurle depuis les garages me monte le sourire jusqu'au oreille. La pause estivale est définitivement terminée et c'est un réel plaisir de me trouver à nouveau sur le circuit.
Je suis rentrée de New-York il y a quelques jours et j'ai directement enchaînée sur la Belgique avec tout de même le week-end pour me reposer.

Daniel - Encore une ma belle ! S'agite le pilote Renault depuis sa place, un sourire enfantin peint sur la figure.

Ricciardo me tiens la jambe depuis un quart d'heure pour faire des photos, d'après lui sa tenu est carrément stylé et il faut absolument immortaliser l'exploit. Debout sur le rebord de son ecurie, il s'amuse à imiter ses collègues, ses gestes répètes avec une seconde de décalage les mouvements des mécanos qui s'appliquent d'arrache pied à enrouler des bobines de câbles dont j'ignore l'utilité, son visage dégage une mine innocente alors que son comportement déclare l'inverse. Je rigole bêtement, attendrie part ses bêtises, il est bien connue pour ça d'ailleurs, avant de clopiner d'un pas énergique pour le rejoindre.

Maria - Ça suffit maintenant, ma carte va saturer si je continue.
Daniel - Mais je suis beau gosse comme ça. Explique t-il en désignant ses fringues d'une main experte.

Évidement qu'il est beau, ses boucles en bataille qui épouse le haut de son front sont clairement un appel à la luxure, ajouter un bronzage digne d'un australien, des iris chocolat qu'on dévorerait et son sourire dont lui seul a le secret et le to...

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Évidement qu'il est beau, ses boucles en bataille qui épouse le haut de son front sont clairement un appel à la luxure, ajouter un bronzage digne d'un australien, des iris chocolat qu'on dévorerait et son sourire dont lui seul a le secret et le tour est joué.

Maria - Toujours. Susurré-je à demi-mot, mon regard fuyant le sien.
Daniel - Je sais, je sais.. Me répond t-il en se recoiffant d'une main experte.

Je rougit sans le vouloir, mécanisme enfouie depuis mon adolescence dantesque, dont j'ai essayée de me débarrasser mais qui persiste comme si j'étais timide et renfermée.

Maria - Tu roules pas aujourd'hui ? Esquivé-je maladroitement en faisant référence aux moteurs des monoplaces qui tournaient à pleins régime dans leurs garages.
Daniel - Non j'ai déjà roulé ce matin, mais si tu veux me voir à l'œuvre passe demain vers quatorze heure.
Maria - Avec plaisir.
Daniel - Surtout que je suis en forme cette semaine. Affirme l'australien, ses bras tapant dans le vide comme un boxeur professionnel alors qu'il sautille sur place.
Maria - Je vois ça. Soufflé-je dans un murmure pendant que j'observe les alentours, très peu concentrée sur la conversation.

Et pour cause, Verstappen fait son entrée sur le paddock. Muni de son badge, il passe la sécurité avec à sa gauche son paternel qui ne bronche pas, le visage tiré de fatigue et le regard au loin, il semble grognon alors que le week-end n'a pas encore commencé. Les deux individus s'avancent avec détermination, laissant sur leurs passage des fans déçus de ne pas avoir obtenu un selfie ou un autographe avant de pénétrer dans la MotorHome du pilote, sans même un regard derrière eux.

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