Chapitre 18

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Florence sortit quelques lardons et un peu de fromage râpé du frigo. Elle y trouva aussi la soupe fraîche qu'ils avaient achetée, cela lui ferait une excellente entrée. Elle posa ensuite une poêle sur le feu qui était encore éteint et alla chercher des œufs dans un petit panier un peu plus loin sur le plan de travail.
Elle ouvrit un grand tiroir et attrapa un casserole. Elle commença par mettre la soupe à réchauffer tout doucement avant de préparer ses oeufs.

Mais avant de se lancer dans sa "grande" cuisine, elle ouvrit un placard sur sa gauche et attrapa un verre à pied. Elle chercha une des bouteilles qu'ils avaient achetées ensemble et se servit un peu de vin rouge. Elle aurait bien trinqué avec Pascal pour arroser sa sortie d'hôpital mais la fatigue l'avait achevé. Elle se consola en pensant qu'ils auraient tout le temps pour fêter ça un peu plus tard. Elle but une gorgée, un sourire soulagé accroché à ses lèvres, puis reposa son verre.

Les effluves de la soupe de légumes commençaient à envahir la pièce, elle remua un peu le liquide coloré et son ventre grogna un peu plus.

Elle allait enfin se mettre à cuisiner lorsqu'un raclement de gorge la fit se retourner. Pascal était là, les cheveux en bataille, la chemisette toute froissée mais un immense sourire sur le visage. Le coeur de Florence tressaillit, elle qui était triste qu'il ne soit pas avec elle, son vœu était enfin exaucé.

- Je vous ai réveillé ? J'ai fait trop de bruit, pardon ! Fit-elle confuse.

- Non non, pas du tout. En fait, c'est la délicieuse odeur de votre soupe qui m'a donné faim.

Florence rit, Pascal l'accompagna de bon coeur.

- Voulez-vous un peu de vin ? Demanda-t-elle en sortant deux assiettes à soupe.

- Avec grand plaisir ! J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas bu de vin.

- C'est un peu ça quand même !

Florence attrapa un autre verre et servit Pascal. Il s'était avancé près de la table. Lorsque Florence lui tendit le verre afin qu'il le prenne, leurs doigts se frôlèrent, des frissons se libérèrent de leurs doigts vers tous les membres de leurs corps. Elle retrouvait cette douce sensation qui l'avait maintenue la tête hors de l'eau lorsque Pascal était encore dans le coma, la douceur de sa peau.

- Je suis ravie que vous puissiez trinquer avec moi ! Marmonna-t-elle encore un peu troublée.

- Ah ? Et que fêtons-nous ? Demanda Pascal en penchant son verre vers celui de Florence.

- Bah... votre sortie d'hôpital et que vous vous rétablissiez vite ! Répondit-elle en faisant tinter leurs verres.

- .... Ouais.... enfin... pas trop vite quand même ! Reprit-il en fixant son regard bleu azur.

Florence afficha un léger sourire gêné.

- Vous avez l'air convaincu que tout va bien se passer ici.

- Bien sûr ! Pourquoi ? Pas vous ? Fit-il en fronçant les sourcils.

- Bah j'sais pas... on a tellement l'habitude de vivre seul tous les deux qu'on va peut-être se marcher sur les pieds.

- Vous trouvez déjà que je prends trop de place ! Fit-il taquin.

- Ah non ! Mais pas du tout, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. C'est juste que... on a nos petites habitudes, c'est pas toujours facile de... bah de cohabiter !

- Ouais mais peut-être aussi qu'on se rendra compte qu'on s'accorde bien...

- Avec nos sales caractères... c'est pas gagné !

Le cœur a ses raisons - Cassandre & Roche Où les histoires vivent. Découvrez maintenant