Le cœur a ses raisons - Cassandre & Roche

Chapitre 21

Lorsque Florence ouvrit la porte, son visage se décrispa immédiatement. Le simple fait de voir Sarah la soulagea.

- Bonsoir Sarah ! Merci beaucoup d'être venue.

Elle se poussa pour la laisser entrer.

- Bonsoir Florence ! C'est normal, je vous l'avais proposé et en plus c'était sur ma route avant de prendre mon service.

- Allez-y, avancez, Pascal est dans le salon.

Florence referma la porte et suivit d'un pas alerte l'infirmière.

Lorsqu'elles arrivèrent auprès de Pascal, il s'était assoupi. Sarah et Florence échangèrent alors un sourire complice et plein de tendresse.

- Il a l'air plutôt serein !

- Lui oui... moi un peu moins ! Surtout depuis que ça s'est remis à saigner !

- Ne vous inquiétez pas, je suis sûre que ce n'est rien de grave.

Sarah s'approcha de Pascal et le réveilla doucement. Il ouvrit péniblement les yeux, ayant enfin réussi à se poser un peu, puis un sourire apparut sur son visage, ravi que Sarah soit là. Elle allait pouvoir le soulager et Florence allait enfin être rassurée.

- Bonsoir Pascal ! Comment allez-vous ?

- Ça va !

- Ça va, ça va... enfin il a mal et ça s'est mis à saigner ! Reprit Florence.

- Non mais ça va mieux depuis que j'ai pris mes médocs.

Florence lui lança un regard noir.

- Florence, ça va !

- Mouais !

Sarah sourit de leurs échanges et de voir qu'il y avait toujours autant de chamaillerie et de complicité qui en ressortaient.

- Je vais regarder votre cicatrice et vous redonner un calmant pour que vous passiez une bonne nuit. Par contre, ce serait mieux si vous alliez dans votre lit. Je vous laisse vous changer le temps que je prépare mes affaires.

- D'accord. J'y vais et je vous appelle quand je suis prêt.

Florence l'aida à se relever et le laissa passer, attendant de voir s'il avait besoin d'aide. Elle le vit disparaître dans l'entrebaillement de la porte.

Il fit un brin de toilette rapide et fila jusqu'à sa chambre. Ce n'est que lorsqu'il tenta de se déshabiller qu'il se retrouva coincé. Il ronchonna de ne pouvoir se débrouiller seul. Il était habitué à être indépendant et là ce n'était pas le cas et ça l'agaçait profondément même si avoir Florence à ses petits soins n'était pas pour lui déplaire.
Il avança vers la porte.

- Florence !

Elle arriva précipitamment.

- Oui Pascal ! Ça ne va pas ?

- Si si, ça va... enfin... vous pouvez m'aider ? Fit-il avec une petite moue triste.

Florence sourit, rassurée qu'il ne lui soit pas encore arrivé quelque chose. Puis son coeur se mit à battre de plus en plus vite lorsqu'elle se rendit compte qu'elle devait s'approcher de lui. Depuis qu'elle avait cru le perdre, chaque geste un peu trop proche lui rappelait combien elle avait eu peur et que sa présence lui était indispensable mais qu'ils avaient encore du chemin à faire pour peut-être se trouver.
Elle fut sortie de ses pensées par l'appel de son prénom.

- Florence ? Ça va ?

- Euh... oui, pardon. J'étais dans mes pensées.

- Bah oui, j'ai bien vu... et j'y étais dans vos pensées ? Demanda-t-il avec un brin de taquinerie.