Chapitre 31

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Florence se gara devant le commissariat. Son téléphone bippa lorsqu'elle sortit de sa voiture. Ce fut donc le nez sur l'écran qu'elle franchit le seuil du commissariat, puis surprise d'entendre des éclats de voix, elle releva la tête pour s'apercevoir que la major n'était pas à son poste.
Le commissariat était bizarrement calme hormis les bruits provenant de la salle de pause.
Elle posa rapidement ses affaires sur son bureau et se dirigea vers la salle en question, tout en discrétion. Ce n'est que lorsqu'elle passa la tête par la porte qu'elle comprit le pourquoi de toute cette agitation. Elle croisa alors un regard familier.

- Ah Commissaire ! C'est à cette heure-ci que vous arrivez ! Dit la personne en se moquant un peu d'elle.

En voyant toutes les mines rejouies, elle comprit qu'il n'y avait pas qu'à elle qu'il avait manqué. Florence entra alors dans la salle, tout en croisant les bras. Elle le dévisagea du regard quelques secondes puis son sourire réapparut.

- Bon retour parmi nous Capitaine ! Je vois que vous prenez de bonnes habitudes... espérons que cela dure ! Finit-elle un sourire taquin aux coins des lèvres.

Ils échangèrent un dernier regard et Pascal fut de nouveau accaparé par ses collègues. Florence décida de les laisser profiter de l'accalmie de cette journée pour se retrouver et fila dans son bureau. Pascal ne put s'empêcher de la suivre du regard tout en répondant à l'avalanche de questions que ses camarades lui posaient.

Florence accrocha sa veste et rangea son sac. Elle saisit un dossier qu'elle avait laissé sur le coin de son bureau et s'installa pour l'étudier. Elle se rejouissait d'entendre les rires qui émanaient de la salle de pause, ses hommes étaient enfin tous présents et en pleine forme.
Ils allaient enfin retrouver l'équilibre dans leur équipe et elle allait enfin retrouver son coéquipier, non pas qu'elle n'aimait pas faire équipe avec Jean-Paul ou Nicky mais avec Pascal, c'était différent. Ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre, ils avaient une confiance aveugle l'un envers l'autre et malgré leurs forts caractères communs, ils étaient souvent sur la même longueur d'onde ou arrivaient à se mettre d'accord assez facilement.
En y réfléchissant, à chaque fois que leur entente avait été éprouvée, c'était lorsque l'intime s'en était mêlé, comme avec l'enquête de l'IGPN sur Jean-Paul, l'affaire autour de Philippe ou la prise en otage d'Evelyne. Leurs émotions étaient mises à rude épreuve et dans ces moments là, les sentiments l'emportaient sur la raison. Heureusement, ils se comprenaient et arrivaient toujours à se retrouver après de telles épreuves.

Après s'être un peu perdue dans ses pensées, elle replongea dans son dossier lorsqu'on frappa à sa porte. Elle donna la permission d'entrer et releva la tête, laissant apparaitre un sourire.

- Un café Commissaire ?

- Avec plaisir... Capitaine ! Merci.

Pascal lui tendit son café et leur échange de regards parla pour eux. Il s'installa face à sa commissaire.

- Alors, ça vous fait quoi d'être de retour ?

- Un bien fou ! Ils m'avaient manqué !

- Je comprends. Vous aussi vous leur aviez manqué !

- D'être ici, je me sens en pleine forme ! Dit-il en se levant d'un bon.

L'enthousiasme dans sa voix se dégageait également de son corps mais peut-être pas pour très longtemps.

- Ah bien parfait Capitaine, vous allez alors pouvoir traiter ces dossiers en un temps record ! s'exclama Florence en lui tendant un tas d'une bonne dizaine de dossiers. Reprise en douceur m'a demandé le procureur, j'exécute ! Reprit-elle d'un air malicieux.

- Il me semblait pourtant que vous n'étiez pas toujours à cheval avec les suggestions du proc. Tenta-t-il pour essayer d'échapper à cette paperasse qui le désespérait.

Le cœur a ses raisons - Cassandre & Roche Où les histoires vivent. Découvrez maintenant