Le face à face dura quelques secondes.
L'inquiétude sur le visage de Florence lança un pincement dans le cœur de Pascal, il n'aimait pas la voir comme ça, surtout par sa faute, mais il était un peu anxieux et n'avait pas de moyen immédiat pour la rassurer. Il essayait d'afficher un sourire rassurant malgré son anxiété grandissante. Il resserra sa main moite sur la petite boite.
Florence avait l'impression que son coeur allait imploser tant la tension entre eux était importante. Elle attendait une explication mais celle-ci tardant à venir, elle coupa court au silence.
- Quelque chose ne va pas Pascal ? Vous avez mal quelque part ? Demanda-t-elle fort inquiète, bien qu'elle tentait de le camoufler sous un demi sourire.
- Non, ne vous inquiétez pas Florence ! Tout va bien. Je....
Il posa une main sur son épaule et afficha un sourire se voulant encore plus réconfortant. Cela rassura à moitié Florence mais elle resta inquiète du pourquoi de son retour. Elle l'interrogea du regard.
- Je ne pouvais pas partir et fermer cette parenthèse sans une dernière chose.
- Je ne vous suis pas Pascal ! Vous êtes sûr que vous allez bien ? Le requestionna-t-elle suspicieuse.
- Oui, je vous assure Florence ! Confirma-t-il en caressant son bras. C'est juste que ça fait déjà un moment que je traîne ça sans oser vous en parler... expliqua-t-il en fixant son regard intrigué.
Elle fronça encore plus les sourcils mais resta muette pour lui laisser la parole. Il ne put s'empêcher d'afficher un petit sourire en coin, il aimait bien avoir toute son attention.
- Sachez que cela n'a rien à voir avec tout ce qui s'est passé ces dernières semaines, ni avec mon accident. C'est quelque chose que je voulais faire depuis déjà bien longtemps mais l'occasion ne s'est jamais présentée. Et je ne veux pas que cela joue sur la décision que vous prendrez nous concernant. D'accord ?
- Oui, bien sûr. Vous êtes de plus en plus mystérieux, arrêtez de tourner autour du pot Pascal !
- Oui oui, j'y viens. Alors voilà, il y a plusieurs années, avant qu'Audrey ne se décide à partir d'Annecy, notre mère nous a donné à chacun une petite boîte, tout en nous faisant promettre d'en faire bon usage et de bien réfléchir avant de l'offrir.
Florence ne comprenait toujours pas où il voulait en venir et commençait un peu à s'impatienter mais essayait de ne pas le montrer. Elle comprenait également que ce moment ne devait pas être simple pour Pascal. Elle le laissa continuer.
- Alors voilà, j'ai bien réfléchi et ça fait déjà un bon moment que j'y réfléchis, et je sais que c'est à vous que je veux faire ce cadeau. Depuis que vous êtes entrée dans ma vie, vous avez tout chamboulé...
Florence ouvrit de grands yeux.
- Dans le bon sens, bien sûr. Précisa-t-il en voyant son expression. Je serais parti en vrille plus d'une fois mais vous avez toujours été là pour moi, comme je le suis pour vous. Peu importe ce que l'avenir nous réserve, je serai toujours à vos côtés. Vous comptez beaucoup pour moi.
Florence était émue, elle ne s'attendait pas à une telle déclaration. Les yeux embués, elle resta bouche bée, ne sachant quoi répondre.
Pascal sortit alors la petite boite de sa poche, boite qu'il serrait entre ses doigts depuis un long moment déjà, et la tendit vers Florence.
Devant l'hésitation de cette dernière, Pascal jugea préférable de préciser ses propos avec un brin d'humour.- Eh, vous emballez pas, c'est pas une demande en mariage ! Fit-il malicieusement.
Les joues de Florence prirent un teint un peu plus rosé, un sourire gêné apparut sur ses lèvres mais son regard ne quitta pas les yeux de son capitaine.
Il était ravi, sa répartie avait eu l'effet escompté.
Il reprit un air un peu plus sérieux pour expliquer sa démarche.
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Le cœur a ses raisons - Cassandre & Roche
Fiksi PenggemarUne enquête en montagne, un blessé, des sentiments inavoués...