Juste pour vous prévenir qu'il n'est pas corrigé (j'ai déjà trouvé la force de le terminer au milieu du covid, il faut pas m'en demander trop x)). Bonne lecture !
PDV Kanako
Leurs regards. Leurs rires, leurs blagues. Leurs présences, tout simplement. Ils sont là, et en ce moment, j'ai l'impression que rien d'autre ne compte. Il n'y a plus ce silence pesant, cette sensation néfaste qui me prend aux tripes. Non, il n'y a que de la joie. Pendant un moment, un long moment, j'oublie. Je ne pense qu'à eux. Qu'à Arwen, qui se goinfre de chips, qu'à Lewis, qui le charrie sur son appétit vorace tout en ne laissant aucune miette lui même du saucisson devant lui. Qu'à Natt, qui tente de tricher à chaque jeu et se victimise chaque fois qu'il se fait prendre, qu'à Charlotte, qui mène la danse, de sa prestance éclatante. Et qu'à William. William, dans le coin de cette pièce, appuyé contre le mur. Dans un fauteuil, derrière nous. Sur une chaise, en bout de table. Toujours silencieux. Toujours attentif. Son regard toujours braqué sur moi. Il m'analyse, me scrute, et pourtant, son attention permanente ne me gêne pas. Elle me touche. Elle me rassure. Elle me fait du bien. Il est là, et je sais qu'au fond, il est à l'origine de tout cela. Des moments qu'il n'apprécie pas vraiment, mais qu'il m'offre, parce que moi, j'aime ça.
J'aime comme cet homme tyrannique met de côté tout ce qu'il est pour me donner des moments de joie. Cette partie de sa personnalité qu'il n'accorde que peu aux autres, il me la laisse apercevoir. La toucher. Et je crois que je ne pourrais pas supporter qu'il arrête. Parce que je commence à m'attacher à cette facette de lui. A toutes ses facettes, en réalité. Il devient une constante dans ma vie désordonnée. Une constante dont j'ai besoin pour avancer.
— Bon sang, Natt, on a dit qu'on ne pouvait pas mettre un +4 sur un +2 !
— Et pourquoi pas ?
— Ce n'est pas le même chiffre !
— Ça reste une addition.
— Et depuis quand tu aimes les mathématiques, hein ?
— Je suis choquée que tu ne connaisses pas mon amour pour cette matière. Quelle piètre petite amie.
Il place une main sur son cœur, utilisant à tort et à travers son regard de chien battu, qui jusqu'à preuve du contraire, n'a jamais marché sur personne. Cha' menace lui envoyer une cacahuète en plus tête quand Arwen s'intègre au débat.
— Dans les faits, l'un des créateurs du UNO a annoncé aussi qu'on avait pas le droit de mettre un +2 sur un +2.
— Ça, c'est tout à fait faux. On le droit.
— Ça reste le créateur Lewis, je pense qu'il le sait mieux que nous.
— Et bien moi je pense qu'il ne sait pas jouer, voilà tout. Dans quel monde vit-on si on ne peut pas faire 3 tours de +2 et faire piocher à l'un des joueurs 36 cartes ? Ce jeu n'aurait aucun intérêt.
— Je suis bien d'accord !
— Natt, ça ne change rien au fait que tu ne peux pas poser ce +4, alors pioche, bon sang !
Dépité de ne pas trouvé de soutien même chez Lewis, le concerné rumine et attrape de mauvaise grâce les cartes qu'il doit piocher. Il me tire un rire tandis qu'il maugréé contre nous tous et que Charlotte met sa menace à exécution en lui envoyant des cacahuètes en plein visage. Il râle encore plus, se vengeant avec l'envoi de morceaux de papiers qu'il déchiquette de sa serviette, et qui n'atteignent jamais leur cible, trop légers qu'ils sont.
— Les éléments sont contre moi !
— Ça prouve que tu as tort, voilà tout.
Charlotte lui tire la langue avant de se tourner vers moi et de m'offrir un clin d'œil devant mon sourire. Elle pose sa main sur la mienne, dans un geste d'une grande douceur, qui me fait autant de bien que leur présence. Elle ne dit rien, elle n'en a pas besoin. Son sourire, son regard, la douceur de sa peau, tout me fait comprendre ce qu'elle veut me transmettre. Et cela gonfle mon cœur d'un sentiment que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Quoi que je me demande si je l'ai déjà ressenti.
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Amour Muet - Aime-Moi Tome 2
RomantizmKanako a mal. Toute sa vie, elle n'a trouvé qu'une seule façon d'exprimer ses émotions avec toute la force dont elles avaient besoin. Chanter. Plus naturel que de parler, pour elle. Ce n'était pas juste une passion. Mais un art de vivre. Une manièr...