Chapitre 17

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Voilà la suite de la fiction après une longue attente, je vous l'accorde ! Les prochains chapitres paraitront sans doute rapidement car ils sont tous écrits. Bonne lecture ! 

Hermione était partie en courant dans les couloirs malgré les protestations de Fred. Les yeux noyés de larmes, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser au destin funeste de son ami. Elle ne pouvait pas laisser faire, elle devait au moins essayer quelque soit le prix.

Grâce à son nouveau travail, elle devait dire qu'elle connaissait tous les couloirs par cœur et il ne lui fallut pas longtemps pour trouver un chemin sans garde qui s'y promenait.

« C'est un détraqué », lui avait dit Fred mais Hermione ne voulait pas laisser passer l'infime possibilité qu'elle avait de sauver Fred. Il y avait une seule et unique personne qui pouvait gracier Fred : le Général Malefoy.

Il la détestait, il lui rirait sans doute au nez, mais elle devait tenter. Peu importe ce que cela couterait. Son cœur lui faisait trop mal, elle ne pouvait pas supporter l'idée que Fred meure. Et si George le savait ...elle n'osait pas penser à son frère jumeau qui n'avait pas été le même depuis la prétendue mort de Fred.

Elle s'arrêta devant la porte et prit une longue inspiration. Il devait rester une bonne heure avant que les détenus sélectionnés soient emmenés aux chambres. Elle passa une main sur son visage, espérant faire disparaitre le larmoyant de ses yeux et ses joues rouges, puis elle toqua.

La porte s'ouvrit sur un Drago Malefoy en pantalon de survêtement et au t-shirt manches longues noir. Il sembla en colère, sans doute irrité qu'on puisse venir le déranger dans sa chambre, puis surpris en découvrant Hermione à sa porte.

- Pourquoi tu as fait ça, Malefoy ?

Elle qui avait espéré avoir l'air digne, elle s'était trompée. Sa voix avait trahi des sanglots et elle sentit quelques larmes brûler la commissure de ses yeux. Elle ne pouvait pas craquer devant lui, ça lui ferait trop plaisir.

- De quoi tu parles, Granger ? Tu n'as rien à faire ici, comment se fait-il qu'on t'ait laissé passer, persiffla-t-il en regardant dans le couloir à la recherche d'un garde à punir.

- Tu l'as condamné à mort alors qu'il était innocent. Il travaille bien, il est bien plus performant que beaucoup d'autres qui ont vécu, alors pourquoi le sélectionner ? Pour me faire du mal ? S'il n'y avait que ça, tu aurais pu me sélectionner, moi.

La voix de Hermione se brisa une nouvelle fois. Le visage de Malefoy s'était endurci.

- Je ne l'ai pas sélectionné, ton petit-copain, ne t'inquiète pas, gronda-t-il. Comment oses-tu te pointer à ma porte pour défendre la cause de ce sang de bourbe ? Tu ne manques pas de culot.

- Je ne parle pas de Barnabé, dit-elle soudainement surprise.

Elle se sentit un peu honteuse de ne pas avoir pensé à son ami, mais revint vite au sujet de sa visite.

- Je parle de Fred. Fred Weasley.

Malefoy se détesta de ressentir du soulagement à cette idée. Il attrapa son poignet et le détailla. Rien. La croix n'était pas réapparue.

- Je n'ai pas menti, Malefoy, dit-elle faiblement.

Il ne répondit pas, mais la lâcha. Il attendait. Il attendait qu'elle parle et Hermione appréhendait. Elle ne savait pas comment former sa requête sans que cela provoque sa colère. Il allait forcément partir au quart de tour.

- Je ...Malefoy, retire-le de la liste. S'il te plait. Ne le laisse pas mourir, c'est mon ami. Et son frère ..., il ne mérite pas ça. Il peut encore travailler quelques mois. Je t'en prie, retire-le, ne le tue pas. Je ferais ce que tu veux. Je veux bien recevoir autant de doloris qu'il le faudra, tu peux même entrer dans ma tête autant de fois que tu le souhaites, mais ne le laisse pas mourir.

Coeur de fer, coeur de pierre, coeur briséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant