Ce qui heurta Hermione en premier, ce fut l'odeur. L'odeur âcre de brûlé, l'odeur de la mort qui baignait l'endroit. Avant même d'ouvrir les yeux, elle se plia en deux, dégobillant sur le sol. Les genoux déjà faibles, elle tomba, tout son corps traversé d'un violent frisson alors que son estomac se retournait dans son ventre, n'ayant pas grand-chose à rejeter.
- Tu me dégoutes, dit Drago derrière elle, en reculant d'un pas.
Hermione ne répondit même pas, se redressant, les genoux toujours tremblants. La prison. Ils se trouvaient juste à l'entrée, encore à l'extérieur.
Tout semblait mort à des kilomètres à la ronde. Il n'y avait pas un bruit. Hermione se demanda ce qui pouvait bien apparaitre aux yeux des moldus. Ou peut-être que personne ne s'était préoccupé de lancer un sortilège de camouflage et qu'on se contentait de tuer tout moldu qui osait approcher de trop près.
- Avance, gronda Drago en la poussant dans le dos.
Bon retour en enfer. C'était le cas de le dire.
Elle réussit à trouver la force de bouger ses jambes, mais était toujours incapable de retenir les larmes qui coulaient sans s'arrêter sur son visage. Elle n'avait même pas l'impression de pleurer, les larmes coulaient toutes seules.
- Et arrête de trembler, souffla-t-il.
Hermione ne reconnut pas tout de suite les couloirs qu'elle avait pourtant trop traversé. Elle ne se repéra que lorsqu'elle reconnut une porte. Ce fut comme un électrochoc pour Hermione qui planta ses pieds dans le sol.
Drago eut un rire froid.
- Tu reconnais cet endroit, n'est-ce pas ? Je vais m'occuper personnellement de ton admission, dit-il sur le ton de la plaisanterie.
Hermione ne rit pas alors qu'il plantait sa baguette dans son dos.
- Et donne-moi ça.
Il lui arracha des mains le petit sac qu'elle serait toujours contre elle et la poussa dans la pièce douche, entièrement de carrelage. Il se mit devant l'autre porte et agita sa baguette avec un sourire sadique alors que le torrent d'eau glacée se déversait sur Hermione qui manqua presque de s'évanouir.
Drago la regarda un long moment sous l'eau, le visage impassible, les bras croisés. Elle, sous une pluie diluvienne, lui, immaculé et épargné chez lui, sur son territoire. Ça représentait parfaitement bien sa situation. Elle était dans la merde, et lui, il était en parfait contrôle de la situation.
Il décrocha son regard d'elle et ouvrit la porte suivante.
Hermione se rappelait cette pièce. C'était celle qui lui avait fait le plus de mal.
Le tabouret était là, identique à son souvenir aussi frais que s'il datait de la veille.
- Pas ça, souffla-t-elle.
Il l'attrapa par la nuque, l'asseyant violemment sur le tabouret. Sa main toujours sur sa nuque, il se pencha sur elle, menaçant.
- Tu dois comprendre une chose : plus ça te fait du mal, plus ça me fait plaisir. Alors si. Tu vas y passer. Et arrête de pleurer.
Hermione avait les doigts serrés sur le bois du tabouret alors que Drago approchait sa baguette pour couper ses cheveux qui avaient repoussé jusqu'à l'épaule depuis sa première coupe.
La première mèche tomba. Hermione étouffa un sanglot.
- Arrête de pleurer, dit-il avec irritation. Ce ne sont que des cheveux.
VOUS LISEZ
Coeur de fer, coeur de pierre, coeur brisé
FanfictionVoilà deux ans que Harry Potter a disparu et que les mangemorts mettent l'Angleterre à feu et à sang. Hermione a réussi à échapper aux rafleurs pendant tout ce temps mais elle ne pouvait pas y parvenir éternellement. Elle a été capturée et à présent...