Chapitre 37

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Hermione passa une main dans ses cheveux courts. Ils bouclaient dans tous les sens, pas assez longs pour être alourdis et un peu lissés. Elle avait perdu un peu de poids, mais deux jours à dormir correctement et à manger à sa faim lui avaient fait du bien.

- Tu es vraiment en train de te faire jolie pour aller le voir, Hermione ? Dit Fred, morose qui lisait le chicaneur dans le lit de Hermione.

- La ferme, dit-elle en rougissant.

Il ricana.

- Neville voulait que tu emmènes une équipe de surveillance avec toi, dit Fred en tournant la page de son journal.

- Je sais. Et je lui ai déjà dit non. Trois fois.

- Il a peut-être raison de s'inquiéter.

Hermione soupira.

- Je me disais bien que ton soudain élan de soutien pour Drago ne pouvait pas durer ... Je n'ai pas besoin d'emmener qui que ce soit.

Fred leva les yeux au ciel, peu atteint par les remarques de Hermione.

Il faisait nuit dehors, il était bientôt minuit. Elle lissa un peu son chemisier de satin blanc et observa une dernière fois son reflet dans le miroir. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle se sentait si angoissée à l'idée de le retrouver, si peu sûre d'elle, sa démarche pas assez gracieuse à son gout alors que Drago l'avait vue au plus bas pendant des mois, dans des habits crasseux et dans un sale état.

- Souhaite-moi bonne chance, souffla-t-elle en quittant la chambre.

Il ne dit rien. Hermione descendit les escaliers, les mains enfoncées dans les poches de son jeans. Cette tenue ne lui paraissait pas normale après tout ce temps passé dans les guenilles qu'elle portait chaque jour. Fred avait raison, les autres ne pouvaient pas comprendre ce qu'ils avaient vécu, ce qu'ils étaient à présent.

- Hermione !

Ron la rattrapa, sortant du bâtiment en même temps qu'elle.

- Je ne voulais pas te rater. Pas trop nerveuse ?

Elle haussa des épaules :

- Ça peut aller.

- Tu es sûre que tu ne veux pas que je t'accompagne ? Pour que tu te sentes en sécurité.

Hermione eut du mal à se retenir de rire. Si elle était nerveuse, ce n'était pas parce qu'elle ne se sentait pas en sécurité aux côtés de Drago, bien au contraire.

- Tout ira bien.

- Sois prudente quand même, Hermione. Au moindre doute, transplane.

- Je sais, ne t'inquiète pas.

Elle sortit du périmètre de sécurité autour du bâtiment en même temps que Ron qui enfonça les mains dans les poches, l'air pensif.

- Et n'oublie pas de demander des infos sur Harry surtout.

- Heureusement que tu me le dis, j'avais complètement oublié, se moqua-t-elle.

Il sourit et Hermione transplana.

A peine réapparue, il y eut une telle bourrasque de vent qu'elle manqua de tomber en arrière.

Elle était tout proche de la plage, déserte à une heure si tardive. Il faisait nuit, mais la lune était presque pleine, éclairant la plage de sable très nettement. Il n'y avait encore personne.

Elle n'était pas allée à la plage depuis une éternité. Le vent marin lui avait manqué. Elle jeta un oeil à sa montre. Il lui restait une vingtaine de minutes avant l'heure du rendez-vous.

Coeur de fer, coeur de pierre, coeur briséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant