La vérité est un fruit qui ne doit être cueilli que s'il est tout à fait mûr.

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Point de vue Joshua:

La sonnerie de mon téléphone ne cesse d'émettre un son insupportable depuis un moment déjà. Je n'arrive pas à me réveiller. Il s'arrête enfin. Je laisse un soupir grognon s'échapper de ma gorge avant de retourner dans les bras de Morphée. La sonnerie stridente recommence. Je souffle contrarié. Serait-ce trop demander qu'on me laisse pas mon seul jour de repos sans interruptions intempestives? Je me retourne et cherche à tâtons mon cellulaire. Je renverse des choses au passage avant de le saisir.

- Anderson, j'écoute. Dis-je la voix pâteuse.

La porte de ma chambre s'ouvre à la volée. La lumière m'aveugle. Mon meilleur ami râle que soit: je décroche et prends l'appel, soit je mets mon téléphone sur vibreur. Je lui fais signe de la main que j'ai compris.

- Joshua, c'est Ted, désolé de te réveiller à cette heure-ci, mais tu devrais venir au premier arrondissement de Soho. Tes pères sont en garde à vue. Ils ont été arrêtés en état d'ébriété en pleine rue.

- Quoi?! Je m'assieds dans le lit en vitesse et tente de comprendre ce que me dit un de mes collègues de Soho. Mon geste est si vif que j'en ai la tête qui tourne.

Mon frère de cœur qui allait quitter ma chambre, se ravise, revient sur ses pas et reste à côté de moi.

- Attends, qu'est-ce que tu viens de me dire ?

Je regarde l'heure sur mon réveil, il est quatre heures du matin. Ted me réexplique tout et je pense que je suis en train de rêver.

- J'ARRIVE! dis-je plus violemment que je l'aurais voulu.

- Un souci?

- Mes vieux ont été arrêtés et sont en garde à vue.

- Je t'accompagne.

Il quitte ma chambre et ne me laisse pas le temps de lui dire que c'est bon je gère. J'enfile un bas de survêtement et passe un Tee-shirt blanc. Je mets à l'arrache mes baskets en manquant de tomber en allant trop vite dans mes mouvements. Je prends mes papiers, mon téléphone et les clés de ma voiture. Lenny arrive peu de temps après moi.

Il m'aura fallu moins de vingt minutes pour arriver au commissariat du premier arrondissement où travaille un de mes amis. Lenny n'a pas arrêté de se marrer du trajet. Il me dit qu'il veut immortaliser ce moment en les prenant en photo derrière les barreaux et que si jamais il ressorte une anecdote honteuse de notre passé, il accrochera leurs têtes sur tous les poteaux de la ville. Il a le don de dédramatiser la situation et de réussir à me faire rire. Je claque la portière un peu trop fort tant pis. Je montre les marches deux en deux. J'ouvre les portes d'entrée et demande à voir Ted, tout en montrant mon insigne. L'agent qui garde l'accueil m'indique le chemin de son index. Sympa. Je le remercie et vais immédiatement sans perdre de temps vers mon collègue. Celui-ci en me voyant arriver à un rictus moqueur.

- Anderson Junior est venu chercher les Anderson senior ?

- Ta gueule Ted. Dis-moi plutôt ce qui s'est passé. Je ne suis pas d'humeur à plaisanter

Lui contrairement à moi trouve la situation drôle, tout comme mon ami.

- Je faisais ma patrouille avec Gary et on a surpris tes vieux qui ont bien bien arrosé leur soirée avec deux jeunes filles complètement ivre elles aussi. Dont une a carrément dégobillé sur Gary. dit-il en riant par rapport à son collègue.

je me pince l'arête du nez. Je crois savoir qui sont ses deux jeunes filles.

- À tout hasard, il ne s'agirait pas de Weiler Charlier et Weiler Joy ?

Sexy ChocolatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant