Sexy Chocolat

Aucun poids de culpabilité ne peut changer le passé.

Point de vue, Joshua.

- Je suis désolé, elle n'est pas prête à ce que vous soyez dans la même pièce. D'après ton père, elle a fait une crise violente de panique. Je n'ai pas trop compris. Elle a démissionné de l'entreprise. Joy est fâchée après moi et Maxime. Elle n'a jamais été si radicale. Ça m'inquiète.

- C'est de ma faute tout ça, Charlie. Je ne pourrais jamais rectifier le mal que j'ai pu lui faire. Ça me bouffe, tu sais. Cette connerie a coûté cher à tellement de personnes. J'espère au moins qu'ils sont heureux ensemble.

- Ben... ils viennent de mettre un terme à leurs relations. Un break d'après les mots d'Ekemona. Alex avait l'air dévasté et Christopher s'est renfermé sur lui.

- Putain... C'est ma faute. soufflé-je. J'avais tellement peur que mes pères m'abandonnent, que notre famille se divise... Je n'ai pas d'excuses. Peut-être que je devrais aller lui parler.

- Surtout pas ! Laisse-la, elle souffre et la séparation doit-être difficile pour elle. Mon père, Michael, nous a demandé à Maxime et moi de ne pas intervenir non plus. Il va prendre le prochain avion avec maman pour s'occuper de Joy. Je crois qu'ils veulent la faire revenir en France quelque temps auprès d'eux.

Mon chef m'appelle et je mets fin à l'appel avec mon ami. Il faut que je me concentre sur mon travail, je ne dois pas me laisser aller. J'ai eu une mise à pied et j'ai une mise à l'épreuve avec consultations obligatoires chaque mois avec la psy du service. Mon coéquipier Thompson est présent ainsi que deux autres collègues. Une autre personne est avec lui, dont je n'ai aucune idée de qui ça peut être.

- Je vous présente monsieur Nelson, il fait partie du FBI. Tout laisse croire que le tueur est de retour dans notre ville. Deux autres victimes ont été découvertes dans le Bronx. Le petit ami a été retrouvé ligoté sur une chaise égorgée tandis que la femme a été violée et battue à mort avec une batte de baseball. Cette fois-ci un message est apparu.

Mon chef, le capitaine Bower, nous fait passer des photos et la scène de crime. L'homme a eu plus de "chance" de mourir proprement, le corps de la femme est dans un état lamentable. Je ne peux m'empêcher de détourner le visage. Je passe à la seconde photo montrant l'état de l'appartement, du sang partout. La troisième me laisse sans voix. Écrit avec le sang des victimes sur le mur: " Thompson, Anderson, à bientôt" mon sang se glace littéralement. Ce psychopathe, nous provoque et il sait qui nous sommes. Je regarde mon coéquipier qui est aussi pâle que je dois l'être.

- Le tueur s'adresse directement à vous. Il se pourrait qu'il ait tué juste pour attirer votre attention. explique Nelson.

- L'enquête nous a été retirée par vos bureaux vu la tournure que ça avait pris. Que pouvons-nous faire ? Vous êtes mieux lotis que nous pour l'arrêter. Vous détenez plus de services et de moyens.

- Être sur vos gardes. Nous pensons que le tueur va essayer de rentrer en contact avec vous d'une manière ou d'une autre. Nous allons vous mettre sous protection. Il se peut aussi qu'il se moque de nous pour faire une diversion.

- Vous ne savez rien en gros ? dis-je exaspéré. On pourrait très bien être les prochaines victimes tout comme il pourrait exiger que nous soyons de retour sur l'affaire. Dans tous les cas, cette histoire pue.

- Je ne vous le fais pas dire. Pour le moment, personne n'est au courant, il faut que ça reste entre nous. Rester vigilant.

Je pars prendre un café et fumer une clope devant le bâtiment en m'abritant de la pluie. Pour un premier avril, je trouve la blague moyennement drôle. Putain, ça craint. J'envoie un message à mon père Ekemona, qui sera sûrement me conseiller.