Ne perds jamais espoir. Lorsque le soleil se couche, les étoiles apparaissent

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- Tu peux venir m'aider deux secondes, Joy?  me demande Luc, en m'aboyant un peu dessus dû au stress et non pas méchanceté.

Je range mon téléphone dans ma poche, aucune nouvelle des hommes depuis hier soir. J'ai mal, putain! Je prends la mèche de cheveux d'une des femmes qui va défiler sur une des tenues rétro des années cinquante. Il me donne une seconde mèche et aboie à nouveau sur un des coiffeurs pour qu'il regarde le temps de pose d'une autre personne sous le casque chauffant.

- Ce n'est pas vrai, faut tout surveiller même les tâches les plus simples qu'ils ont à faire. dit-il autant pour lui que pour que nous l'entendons tous.

- Tu n'en as pas marre de gueuler un peu ? Je sais que tu es stressé, mais du coup tu refiles ton stress à tout le monde alors que nous avons déjà notre propre stress à gérer. Je ne t'agresse pas alors n'essaye même pas de m'attaquer où tu finis chez le kababier.

Il me toise d'un faux œil noir en se retenant de rire.

- Je suis si invivable que cela ?

- Pfiou, tu n'as même pas idée! Je ne sais pas comment ta femme te supporte au quotidien.

- Elle est bien baisée et le compte en banque est plutôt bien garni. lâche-t-il à voix basse en français.

Je souffle d'exaspération. Je n'ai pas besoin d'entendre ses confidences sur ce genre de choses. Je ne sais pas si c'est vrai. Lorsque nous discutons avec Luc, je ne sais jamais si c'est du lard ou du cochon. 

- Quoi? Je t'ai parlé correctement, il me semble.

- Je n'ai jamais dit le contraire, mais ta remarque sur ta femme, elle est bof bof. Si c'est vrai alors c'est bien triste pour vous deux.

Je lui redonne ses mèches une par une le temps qu'il les enroule dans ses rouleaux. Je ne suis pas certaine qu'il avait vraiment eu besoin de moi pour faire ça.

- Du moment que les enfants ont tout ce qu'il faut, c'est le plus important. Bon dis-moi ce qui se passe? Depuis ce matin tu es présente physiquement mais complètement ailleurs.

- Le stress. mentis-je.

 Je ne mens pas à cent pour cent étant vraiment stressée pour ce soir, mais, il est hors de question que je dise la vraie raison. Ce matin, je me suis réveillée en ayant mal aux fesses mais apaisée. Prise d'une légèreté après cette fessée et de bonne humeur. Je suis vite retombée sur terre, en voyant le lit vite avec une note sur la table de chevet sur laquelle il disait qu'il avait une urgence à régler, qu'un chauffeur me déposerait au travail. J'ai tenté de l'appeler pour savoir si c'était grave, il n'a pas répondu. J'ai envoyé deux messages, zéro réponse. J'ai envoyé un message aux pères de Joshua en leur priant de bien vouloir m'excuser pour hier soir, je n'ai pas pu contrôler mon sommeil. Eux aussi on fait la sourde oreille, mais on bien vu les messages. Je pense qu'ils m'en veulent tous les trois pour hier, mais vraiment, je n'ai rien prémédité. Je ne me suis pas sentie partir rejoindre le pays des rêves.

- Je t'ai déjà vu stressée et tu gardais le sourire et ton air espiègle.

- Ce n'est pas le même niveau de pression, Luc. dis-je en lui donnant une autre mèche.

Il m'observe, puis accepte cette explication. De toute manière, il n'en aurait pas eu d'autre.

- Tu vas porter quoi ce soir ? J'ai regardé dans le cahier des commandes, ton nom n'apparaît sous aucunes des créations.

- Je suis indécise.

- Tu devrais porter ta robe que tu t'es inspiré de la mère des dragons.

- J'y ai pensé, mais n'est-elle pas un peu trop décolleté avec mes rondeurs ?

Sexy ChocolatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant