XVIII
UN SORCIER HORS DU COMMUN- Ils... ils ont sauté, balbutia Lyra.
- On a vu, répondit Thomas avec un haussement d'épaule. Le colonel adore faire ça...
Lyra regardait le train, et elle crut alors voir deux silhouettes sur le toit d'un wagon noir, juste derrière la locomotive. L'un d'eux frappa l'autre, puis ils disparurent.
- Qu'est-ce qu'ils font ? Demanda Lyra.
- Ils arrêtent le train ! Répondit Joachim. Al ! Soldats en approche ! Aéronefs et avions !
- J'ai vu ! Je suis saoul pas aveugle ! Beugla le pilote en tirant sur son guidon.
- Tom ! A la mitraille arrière ! Cria le sergent. Major... pardon, mais le colonel...
- Je vais au canon, dit Elias.
Il descendit alors par une trappe. Carl sortit des munitions d'une caisse et se précipita à la suite de Thomas. Joachim sortit son long fusil et visa. Le sergent ordonna au pilote de se stabiliser.
- Lyra ! Allonge toi au sol ! Cria-t-elle. Bonzo ! Canon avant !
- Tout de suite, sergent !
Le géant rejoignit la cabine, faisant crier Albator. La carlingue tremblait alors que des avions leur tiraient dessus. Le sergent Bram s'occupait de la défense, contrôlant sa magie en levant les mains. C'était moins efficace que Chester, mais ils ne subirent que peu de dégâts.
- Garde le train en visuel ! Cria Bram.
Albator vola alors droit vers le train. Lyra s'agrippait au sol, tremblante de peur et s'en voulut d'avoir accepté une mission « sans risque » d'après le colonel. Elle devait juste prendre des notes des pourparlers, mais elle avait l'impression qu'elle n'aurait jamais plus écrire. Accroché à une sangle, Victor D'Estrangle beuglait, terrorisé, tenant plus par instinct de survie que grâce à ses faibles forces. Lyra lui lança un regard noir, le faisant taire. Elle n'avait pas besoin que quelqu'un hurle alors qu'ils se faisaient tirer dessus. Elle hurlait déjà bien assez dans sa tête. Et puis, l'aéronef plongea d'un coup vers le sol.
- Pose toi devant ! Hurla Bram.
Lyra sentit le choc des rails sous la plate-forme, et sursauta. Elle tourna la tête et écarquilla des yeux en voyant alors le nez du train, à quelques centimètres de leur appareil.
- Posez les armes, dit le sergent avec calme. Tiens, Lyra... mets ça autour de ton bras...
Elle lui donna un foulard blanc. Le train ne faisait aucun bruit, et puis il eut des voix.
- Sortez les mains en l'air !
Lyra enroula le foulard, et suivit les autres qui laissèrent leurs armes et sautèrent dehors, puis levèrent leurs bras.
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Le Sorcier de la Tour
FantastikDans un monde en guerre, où la magie nourrit de terrifiantes machines, où les sorciers meurent pour leurs pays, il existe un sorcier qui semble loin de ces tourments. Lyra et son petit frère Floyd ne pensaient pas qu'ils se retrouveraient alors impl...