Chapitre 15

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Point de vue ; Hyle.
Date ; inconnue.

Après la conversation que nous avions eue, Shûmi ne m'avait pas posé plus de questions que cela et la journée était passée rapidement. La nuit commençait à tomber et nous arrivions enfin à voir la prison. Elle n'avait pas changé. Toujours aussi, grande, lugubre et fermée. De là où nous étions, on pouvait voir les lumières provenant de la prison. Ils avaient finalement dû réussir à trouver les générateurs de secours. Lorsque nous étions enfermés dans nos cellules, on avaient déjà entendu les gardes parler de générateurs de secours dans les sous-sols. Mais pour avoir été dans les sous-sols le jour de mon évasion, je peux largement dire que c'était un véritable labyrinthe.
- C'est elle?
Je serrais la main de Shûmi dans la mienne.
- Ouais. On va passer par la porte principale.
- On va vraiment nous laisser rentrer..?
Je fixais la porte principale quelques secondes avant de recommencer à avancer.
- Oui.
Je le sentais serrer ma main un peu plus fort tandis que nous avancions à découvert complet. Il ne fallut pas longtemps pour qu'un halaux lumineux ne se pose sur nous et nous suive lentement. Shûmi sursautait et se collait contre mon bras tandis que je continuais à avancer. Après quelques minutes, la lumière arrêtait de nous suivre. Je poussais les grillages. D'un coup d'œil, j'avais remarqué toutes les statues de glaces contre les grilles ainsi que ceux qui commençaient à se réveiller. Quand tout allait fondre, ils allaient faire un bouquant du feu de dieu.
- Hyle j'ai peur..
- Ça va aller, je te le promets chéri. Dis-je en me posant devant la porte principale une fois l'allée gravillonné principale remonté.
La dernière fois que j'avais vu cette porte sous cet angle, c'était le jour ou. J'étais entré dans cette prison. Ce jour-là, je savais déjà que j'allais bien m'amuser dedans.
- Ouvrez les portes ! Criait une voix d'homme depuis derrière la porte.
Je souriais en coin en reconnaissant la voix et regardais les portes s'ouvrir et lentement tandis que devant moi, se dressait un groupe d'hommes que je ne connaissais que trop bien et à leur têtes, le gardien qui nous avaient aidés.
Quand les portes furent entièrement ouverte, les lampes torches se braquaient sur nous. Je pouvais lire la surprise la plus complète sur le visage de tous ceux qui me reconnaissaient, et principalement sur le visage du gardien.
- Salut, il y a de la place pour deux ?
- Ça alors Hyle ! Mais qu'est-ce que tu viens faire ici ? Entrez vite.
Je souriais et tirais Shûmi qui était tellement collé à moi que s'il pouvait rentrer dans ma peau, il le ferait je pense.
En entrant, tous les hommes qui étaient avec le gardien s'écartaient sur les côtés pour nous laisser passer au milieu. Parmi eux je reconnaissais pas mal de prisonniers avec qui j'avais purgé ma peine ainsi que d'autres visages qui m'était complètement inconnu. Par habitude, je cherchais son visage. Sans le voir.
En posant mes yeux sur le couloir d'entrée dans le bâtiment, une fois la cour passée, une vague de nostalgie me frappait en plein visage. En quelques secondes, pleins de souvenirs me passaient en tête tandis que l'on continuait à avancer dans le couloir silencieusement. Tout me semblait si familier, comme si je n'étais jamais vraiment parti. Pourtant je n'avais pas passé si longtemps que ça ici, si ?
On entrait tous les trois dans le bureau des gardiens avant de nous poser chacun sur une chaise. En voyant Shûmi se poser sur une chaise à côté de la mienne, j'attrapais ses hanches et le collais contre moi en le posant sur mes jambes.
- Qu'est-ce que tu fais ?!
- Je fais comprendre à tous ceux qui nous suivaient et qui nous regardent maintenant à qui tu appartiens. Dis-je en attrapant son visage juste avant de l'embrasser passionnément.
Je gardais les yeux ouverts et les tournaient vers les autres gars qui nous regardaient. En me voyant faire, ils baissaient la tête mine de rien avant de vite repartir à leur activités. Je souriais en coin puis, regardais le gardien qui nous regardait en souriant.
- Je ne m'attendais pas à te revoir Hyle.
- J'avoue que je ne pensais pas revenir non plus mais, je voulais passer pour au moins te remercier et pour passer une partie de l'hiver ici.
- Oh, ça me fait plaisir que tu me remercies mais tu n'es pas obligé, je reste un de tes anciens gardiens et toi un de mes ex-prisonniers.
- Je sais, mais comparé a tout les autres tu es resté avec nous et tu nous a libéré quand tu as su au fond de toi qu'il fallait le faire. Tout les prisonniers de cette prison te doivent la vie. Même si certains on tendance à l'oublier à mon avis.
Il rigolait légèrement avant de regarder Shûmi qui faisait son timide sur mes jambes.
- C'est ta femme ?
- Mon petit ami oui.
- Oh ! C'est encore mieux !
Je hochais la tête avant de soupirer.
- Bien, tu as de la place pour nous alors ? Je t'avoue qu'on a beaucoup marché aujourd'hui et qu'avec le froid je suis assez fatigué.
J'étais surtout fatigué d'avoir porté Shûmi sur plus de 50 kilomètres car je lui avais fait trop mal aux hanches hier soir. Pourtant  j'avais fait attention à rester au moins un minimum doux.
- Bien sur que j'ai de la place pour toi et ton petit ami voyons. Ton ancienne cellule est encore vide si tu veux.
J'ouvrais la bouche puis regardais Shûmi rapidement du coin des yeux.
- Une autre.
- Je te donne la C3 ?
- Ça marche.
Il souriait puis ouvrait un tiroir avant d'en sortir une clé et de me la donner. J'attrapais la clé de notre « chambre » puis, tenais Shûmi contre moi avant de nous relever.
- Merci, on va aller s'installer.
- Bonne installation ! D'ailleurs Hyle, tu devrais aller voir Atsuko quand même, il t'a attendu.
Je jetais un rapide coup d'œil au gardien puis, poussais Shûmi en dehors du bureau tout en nous dirigeant vers la Zone C.
- C'est qui Atsuko ?
- Mon ex-femme.
Un silence s'installait immédiatement. Je tournais légèrement les yeux vers Shûmi pour le regarder être tête baissée avec les joues légèrement gonflées. Je soupirais et le tirais contre moi en même temps d'avancer.
- Tu ne vas pas bouder quand même ?
- Tu vas aller le voir ?
- Pas tout de suite mais oui j'irais le voir a un moment pour au mois lui demander comment il va.
- ... Tu vas me quitter pour retourner avec lui ?
Je levais les yeux au ciel et montais les escaliers sur trois étages avec lui.
- Tu en as d'autres des questions aussi connes ? Bien sur que non je ne vais pas te larguer pour lui. Il est mon ex-femme et toi mon petit ami.
- Oui mais bon...
- De quoi oui mais bon ? Tu devrais moins te prendre la tête et avoir plus confiance en toi bébé. Dis-je avant de l'embrasser à nouveau en plein milieu des escaliers.
Il sursautait légèrement en rougissant. Je voyais bien qu'il commençait à se plonger dans ses idées et ce n'était pas ce que je voulais. Il était vrai que pendant un moment j'avais bien aimé Atsuko mais ça, personne n'avait besoin de le savoir. Atsuko lui-même ne le savait pas après tout.
Je lui souriais légèrement afin de le rassurer un peu plus puis, je caressais ses cheveux, reprenais sa main et nous guidait jusqu'à la chambre. Le long de ce couloir gris qui ne m'avait pas manqué, je pouvais voir du coin des yeux les gens présents dans leurs « chambre » nous observer tandis que l'on avançait. Si Atsuko était effectivement encore ici, il n'allait pas tarder à débarquer. C'était sur et certain que les prisonniers qui m'avaient vu allaient tous courir lui dire que j'étais là, et accompagné.
Je donnais un rapide coup d'œil à Shûmi tandis que j'ouvrais la porte de la cellule. De long rideaux noirs opaques avaient été posés derrière les barreaux pour laisser plus d'intimité une fois les rideaux tendus. L'intérieur de la cellule lui, n'avait pas vraiment changé. Les seules choses qui étaient différentes étaient le fait qu'au lieu de quatre lits superposés, il n'y avait plus que deux lits séparés et posés l'un contre l'autre afin d'en faire un lit double. Les lits que l'on avait étaient d'une si mauvaise qualité qu'on les comparaient souvent à des legos tellement ils étaient faciles à casser.***
Sur le lit, il y avait deux draps simples, une vieille couverture posé eau bout ainsi que deux coussins qui avaient largement dépassé leurs temps. Le reste de la cellule était basique. Deux bureaux de chaque coin de la pièce, une mini fenêtre cachée par un autre rideaux pas adapté pour et puis, c'était tout.
- C'est donc dans ce genre d'ambiance que tu as été ?
- Oui. On va changer un peu la disposition des meubles et mettre nos affaires d'accord ?
- Oui, je peux t'aider ?
Je hochais la tête avant de lui dire de poser son sac dans un coin puis, de venir m'aider à déplacer les lits afin de les mettre contre le mur à droit. Ensuite, je lui donnais mon sac pour le laisser commencer à installer nos couvertures et nos affaires. Pendant ce temps, je déplaçais nos bureaux en les collant face à face afin de nous faire une sorte de grande table. Il nous restait de la nourriture. Et même si nous étions à l'abri tout ça, je ne savais pas comment les stocks avaient été gérés. Dans le pire des cas, je devrais sortir chercher à manger dans les maisons environnantes. La plus proche se trouvait à une journée de marché aller retour et la ville la plus proche se trouvait elle à deux jours et demi de route, elle aussi allé retour.
Je regardais ensuite l'organisation de la chambre et soupirais avant de poser mes affaires et de retirer des couches de vêtements pour me mettre à l'aise assis sur le lit. Shûmi me rejoignait aussi tôt en se posant juste à côté de moi.
- Hyle ?
- Ouais ?
- Je t'aime.. Dit-il a faible voix en me regardant du coin des yeux.
Je ricanais légèrement et attrapais son visage pour l'embrasser longuement et tendrement. Ses bras passaient autour de mon cou tandis que le poids de son corps nous allongeait sur le lit mine de rien. Alors c'était à ça qu'il pensait le petit pervers ?
Un petit sourire en coin, je m'apprêtais à passer ma main sous son haut quand j'entendais frapper contre les barreaux. Je tournais les yeux pour regarder le gardien nous sourire. Ah oui, c'est vrai que ce n'est pas une porte. Je soupirais longuement et bruyamment avant de me lever et d'aller le rejoindre.
- Quoi ?
- Je venais vous donner la règlementation. Dit-il en me tendant une feuille simple.
Je la prenais en le remerciant puis, je fermais bien les rideaux et regardais les feuilles en dessous de celle-ci. Un plan de la prison, des horaires pour manger et bien sûr, la feuille des règles. J'attrapais Shûmi par les hanches et le tirais contre moi pour que nous regardions ça ensemble. Il n'avait pas vraiment besoin de regarder le plan de la prison puisque j'étais là donc on jetait un rapide coup d'œil aux horaires du « self ». Elles n'avaient pas changé, petit déjeuner à 6h30 jusqu'à 8h45, déjeuner de 11h30 à 13h45 et dîner de 18h à 21heures. On jetait ensuite un coup d'œil aux règles.

Une fois la lecture des règles faites, je posais la feuille sur le bureau et regardais mon couteau

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Une fois la lecture des règles faites, je posais la feuille sur le bureau et regardais mon couteau. Il était hors de question que je m'en sépare. Ce n'était même pas envisageable. Cela dit, j'apprenais enfin le prénom de ce gardien. « Michaël ». Plutôt pas mal comme prénom quand même.
- Tu vas faire quoi pour ton couteau ?
- Rien. Il est hors de question que je m'en sépare. C'est le mien.
- Tu n'as qu'à le cacher dans la chambre ?
- C'est ce que je comptais faire. Dis-je en même temps de caresser sa tête.
Je me levais ensuite et m'allongeais au sol pour passer sous le lit. Entre les lattes de bois, j'attrapais la fermeture éclair du matelas et l'ouvrais. Je taillais un trou dans la mousse avant d'y insérer mon couteau lentement afin d'être sur bien le placer pour qu'il soit le moins visible possible. Je sortais ensuite de sous le lit et regardais le résultat une fois tout bien fermé et toute nos affaires en place dans la chambre. Parfait, on ne voyait rien.
- On va prendre une douche Mochi ? Dis-je en attrapant nos serviettes de bain qui avaient été déposé sur le bureau juste avant de me tourner vers Shûmi.
Il hochait la tête et attrapait ma main alors que je sortais de la chambre avec lui. On descendait les escaliers et le guidait jusqu'aux douches individuelles en nous enfermant dans une des cabines. En me déshabillant, je pouvais remarquer qu'il me regardait du coin des yeux l'air soupçonneux. J'étendais mes vêtements aux portes vêtements avec les siens avant de lui demander tout en allumant l'eau.
- Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça ?
- Je ne pensais pas vos douches comme ça..
Je levais un sourcil et le bousculais légèrement pour le mettre sous l'eau encore glacée. Il sursautait en poussant un petit cri aigu avant de se tourner vers moi, se décaler de l'eau froide et de me donner un coup sur le torse qui je pense, se voulait fort.
- Et tu les pensais comment nos douches ?
- Et bien... Comme celles qu'on voit dans les films ? Dit-il doucement d'une petite voix.
Je levais un sourcil avant de sourire en coin tout en me glissant sous l'eau tiède et en le tirant contre moi.
- Tu aurais préféré que ce soit comme ça ? Tu aurais préféré te balader nu devant des dizaines de prisonniers en manque avant de te faire violer ? Tu sais, si ce n'est que ça, je peux très bien m'en charger. Si hier ne t'a pas suffi.
Je le voyais alors devenir rouge jusqu'aux oreilles avant de tourner la tête en niant tout ce que je disais. Je le regardais légèrement surprit avant de tirer ses hanches contre les miennes en passant mes mains sur ses fesses trempé d'eau. A la fausse réaction qu'il avait eu je devinais très facilement que il s'était bel et bien imaginé que je le prenne dans la douche. Je souriais en coin et alors qu'il essayait faussement de me repousser, je pénétrais un doigts en lui. A partir de ce moment là, il arrêtait totalement de faire semblant et se laissait aller bien plus facilement.

On sortait de la douche presque une heure après. J'entendais Shûmi pester contre moi tandis que je me frottais le visage plutôt très content de ce qui venait de se passer. Il m'avait sucé comme il ne l'avait jamais fait. Il m'avait avalé comme si elle allait disparaître à tout moment, et quand je tenais son nez bouché et qu'il essayait désespérément de respirer entre chaque va et vient qu'il faisait alors que je l'entendais se retenir de vomir tellement il la prenait loin. Rien que de repenser à cela ça me donnait déjà envie de recommencer.
- Hyle c'est toi !
Je levais la tête à ce son familier tandis que je sentais des bras s'enrouler au tour de mon coup avant de sentir des lèvres se presser contre les miennes intensément.
Surpris, et dès que je reconnaissais à qui était la voix et les cheveux blonds que je voyais, je le repoussais rapidement en le tenant par les épaules.
- Atsuko ?

Survie est moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant