Chapitre 33

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Point de vue : Hyle.
Date : 12 Décembre.

Je jetais un coup d'oeil rapide à Shûmi qui dormait encore dans le lit. Son visage d'ange me faisait bien comprendre qu'il passait une super nuit.
Je passais ma main sur son visage avant de me lever et de mettre mon sac sur mes épaules.
Je profitais de son sommeil pour m'éclipser en premier dans la ville. Non seulement pour commencer à fouiller de mon côté mais aussi car je sentais que j'avais besoin d'être un peu seul.
Je sortais de la chambre en silence et allais toquer à la porte d'Aiko et Tendo. Ils m'ouvraient la porte quelques secondes après, me détaillant de la tête aux pieds.
- Tu vas où ? Me demandais Aiko en premier.
- Je prend de l'avance. Shûmi dort encore et j'ai vu des trucs en ville qui m'intéressent. Alors pour éviter de nous faire perdre du temps une fois que l'on commencera la recherche de ressources j'y vais maintenant. Je vous rejoindrais plus loin dans la ville plus tard dans la journée.
- Tu retournes sur nos pas en gros ?
Je hochais la tête en direction de Tendo qui me regardait de façon soupçonneuse.
- Fais attention à toi, on t'attendra au centre commercial principal alors. Me disait Aiko en affichant un sourire.
- Parfais. Dis-je en me retournant.
Je quittais les lieux et respirais l'air frais de dehors. La neige ne tombait pas aujourd'hui mais de gros nuages gris/noir recouvraient l'entièreté du ciel. Lorsque l'on prendra la route, il faudra que l'on fasse attention à rester sur une route ou l'on peut trouver des maisons facilement. S'il se mettait à neiger alors que nous n'étions pas encore abrité, cela pourrais poser quelques petits problèmes.

Je donnais des coups de pieds dans les déchets répandus sur le sol. Les envoyant valser quelques mètres plus loin.
Je savourais le silence au tour de moi. Je n'entendais rien d'autre que les bruits des déchets roulants sur le sols ainsi que les bruits des immeubles en destruction. Pas de zombie pour venir grogner à mes oreilles, pas de compagnie pour envahir mon espace vitale, c'était du pur bonheur. Après, ça ne veux pas dire pour autant que je déteste leurs compagnie, je dis juste que cela fait du bien d'être un peu seul de temps en temps.

Je poussais la porte du magasin de cartes que j'avais vu à l'entrée de la ville. A peine avais-je posé la main sur la porte qu'elle tombait à la renverse sur le sol. Un bruit sourd retentissait alors que le cadrant en métal de la porte frappait le sol et que la vitre en verre explosait. Je restais immobile quelques secondes, la main posé sur mon couteau, prêt à le sortir au moindre petit bruit.
Une fois sur qu'aucun zombie n'allait sortir de je ne sais où, je me détendais un peu et entrais dans le magasin, le bruits du verre sous mes chaussures me procurais un certain sentiment de satisfaction alors que j'avançais dans les allées pour trouver ce qui m'intéressait. C'est à dire une carte du pays avec les reliefs des zones montagneuses. La carte que j'avais était en piteuse état, le papier commençait à se déchirer de tout les cotés, des itinéraires de route tracés dans tout les sens rendait la lecture de la carte en elle même compliqué. Il était donc devenu impératif que je me trouve une nouvelle carte. Une fois que ça sera fait, je mettrais aux propres dessus les endroits où nous sommes déjà allé ainsi que les prochaines destinations.
En tournant dans une allée je trouvais un petit rayon possédant des boussoles ainsi que de petites lampes torches qui devait servir de porte clé. J'en prenais une dizaine et les essayaient les unes après les autres avant de toutes les enfoncer dans une des petites poches de mon sac. Je prenais aussi quatre boussoles que je rangeais au même endroit. Même si actuellement c'était plutôt facile pour nous repérer, plus nous allions bouger dans le pays, plus cela allait devenir compliqué. J'avais déjà visité une bonne partie du pays à l'époque où tout allait bien mais je ne connaissais pas le pays par cœur non plus.
J'avançais ensuite au niveau des cartes et m'accroupissais devant le rayon. Du regard je lisais rapide le titre de toute les cartes avant d'en attraper deux différentes. Une avec les reliefs que je voulais et une avec d'autres informations comme les bunkers, hôpitaux et grandes villes mais sans les reliefs.
Je me reculais, ouvrais les deux cartes et les disposaient sur le sol côte à côte. J'observais les particularité de chacune avant de finalement rester sur celle des reliefs. Les premières idées sont toujours les meilleurs à ce que l'on dit. Ou les pires. Je ne sais plus trop mais dans tout les cas je prenais celle à reliefs.
Je pliais l'autre carte et la rangeais à sa place. Prenais un paquet de stylo neuf et allais me poser à la caisse. Je regardais le cadavre qui se trouvais derrière la caisse, tête manquante. J'attrapais ses pieds et le tirais un peu plus loin histoire que j'ai un peu de place pour faire ce que j'avais encore à faire.
Je balançais au sol tout ce qu'il y avait sur la caisse avant d'étaler ma carte ainsi que la nouvelle. J'ouvrais le nouveau paquet de stylo et écrivait sur la nouvelle carte des points de repère pour les lieux que nous avions déjà fait. Je traçais ensuite au propre l'itinéraire que nous suivions actuellement et regardais ensuite les deux cartes. Il n'y avait clairement pas photo il m'en fallait vraiment une nouvelle.
Je les pliaient ensuite et les enfonçaient dans mon sac avec les stylos avant de sortir du magasin.
Je levais la tête vers le ciel. Les nuages s'étaient encore plus assombris que tout à l'heure. Ça n'annonçait rien de bon si ça continuait comme ça.
Je soupirais légèrement et m'étirais, faisant ainsi craquer toute les articulations de mes mains et de mon dos. Ça faisait un bien fou.
Je prenais ensuite à nouveau la direction du centre commerciale où Aiko m'avait donné rendez vous pour tous les retrouver.
Sur le trajet, un doute me parcourait le crâne. En soit, ils étaient bien tout les trois. Si je le voulais, je pourrais juste partir dans une autres direction et les laisser entre eux. Ainsi, je serais alors complètement seul et au calme définitivement.
Je secouais la tête alors que je me rendais vraiment compte de ce que j'étais en train de me dire. Putain j'en avais des bonnes idées lorsque je me retrouvais seul tiens. Si je pars et que je les laisses entre eux, j'abandonnerais Shûmi aussi. Alors que je lui avait bien dit que je ne le laisserais pas. Car en soit, Tendo et Aiko, s'inquiéterait quelques heures puis, laisserait ça de côté. Si je voulais faire ça, le véritable problème serait Shûmi qui, idiot comme il est, me chercherait partout jusqu'à se faire bouffer par des zombies. C'était une mauvaise idée, allez, je sors cette idée de mon crâne.

Survie est moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant