Chapitre 18

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Point de vue : Hyle.
Date : 24 Novembre.

Je regardais Shûmi qui visiblement m'attendait à la sortie du bureau de Michaël. Ses yeux me regardaient comme si j'étais un monstre. C'est vrai, j'en suis un, mais ça, il est sensé le savoir depuis le temps après tout. Je tendais le bras vers lui. Il tressautait en fermant un de ses yeux. Je ne disais rien, baissais le bras et avec Atsuko dans sa chambre. Je vais lui laisser un peu de temps, c'est le mieux à faire pour le moment. Que ce soit le temps qu'il le digère, ou le temps que je me calme totalement.
J'entrais dans la chambre de Atsuko et regardais tout autour de moi. Elle lui ressemblait. En tournant la tête vers le lit, je levais un sourcil et m'approchais avant de soulever un uniforme orange et regardais le numéro inscrit dessus. « 847621 ». Je me tournais vers Atsuko en gardant mon uniforme en main.
- Qu'est-ce que tu fous avec ça putain ? Me dit pas que tu l'as gardé tout ce temps ?
Il me regardait avant de me l'enlever des mains pour la serre contre lui en tournant la tête avec son air hautain habituel.
- Bien sur que si. Et puis qu'est-ce que ça peut bien te faire ? Tu t'es barré comme un fils de pute tu n'as rien à dire à ce que je garde avec moi ou non.
J'ouvrais la bouche mais la refermais rapidement. J'allais devoir arriver à me calmer sinon j'allais le plaquer contre un mur.
Je frottais mon visage avant de m'étaler dans son lit double sur le dos. Je passais mes mains derrière ma tête avant de fermer les yeux histoire de me calmer doucement mais sûrement. J'aurais mieux fait de directement le tuer pour ensuite battre son cadavre tranquillement. Michaël pouvait me dire tout ce qu'il voulait, même avec tout le calme possible je n'aurais jamais pu laisser passer ça. Même si Atsuko était mon ex-femme, je tenais quand même à lui et il était hors de question que je laisse quelqu'un lui faire le moindre mal.
J'ouvrais les yeux en sentant une serviette humide caresser mon torse en frottant en même temps.
- Qu'est-ce que tu branles ?
- Je tape un poker avec tes abdos ça se voit non ?
- Putain ferme ta gueule si c'est pour rien dire.
- Ravi de voir que tu as toujours ton magnifique caractère en tout cas. Enlève tes mains pleines de sang de mes coussins et donne-les moi que je les nettoie. Dit-il en même temps de se lever avant de venir me chevaucher.
Je soupirais et retirais mes mains de derrière ma tête après avoir tassé les coussins pour avoir la tête surélevée. Il attrapait mes mains et les frottait. Et ce n'était pas la seule chose qu'il frottait. Avec ses hanches, il exerçait une légère pression sur ma bite en bougeant d'avant en arrière dessus. Je soupirais et le laissais faire jusqu'à ce qu'il est fini de nettoyer mes mains puis, je lui donnais un léger coup de hanches sur le côtés pour leur faire comprendre de bouger de là.
- Aller maintenant dégage de ma bite.
Il levait un sourcil en s'appuyant un peu plus dessus tout en posant ses mains sur mon ventre. Ses doigts caressants les creux entre mes abdominaux.
- Pourquoi ? Je ne peux rien faire si je ne suis pas dessus..
- Justement c'est le but.
Il gonflait très légèrement une de ces joues avant de planter ses ongles dans ma peau. Je contractais mes abdos avant de me redresser et de nous balancer sur le côté me retrouvant ainsi par-dessus.
- Tu préfères être en haut ? Ça me va aussi. Dit-il en passant ses bras au tour de mon cou.
Je levais les yeux au ciel et décrochais ses bras avant de me dégager de là pour m'asseoir sur le lit, le dos contre le mur. Il se redressait avant de venir poser sa tête sur mes cuisses et sa main avec.
- J'aurais préféré que ce soit toi qui me violes...
- Si ça avait été moi tu sais très bien que ça n'aurait pas été un viol vu comment tu veux que je te baise.
Il ricanait légèrement avant de tousser un peu. Je posais ma main dans ses cheveux et la gardais ainsi le temps qu'il finisse de tousser puis, je l'enlevais.
- C'est vrai c'est vrai.
Un silence s'installait pendant quelque temps ensuite. Je ne bougeais pas et me contentais de regarder droit devant moi. Atsuko jouait avec ma main droite tout aussi silencieusement.

J'accompagnais Atsuko chercher son plateau-repas au self, lorsque je suis arrivé, tous les regards se sont tourné vers moi. Il y eut un silence durant quelques secondes avant que des chuchotements ne commencent à arriver. J'avais l'habitude de ça. Mes premières semaines à la prison lorsque je m'étais fait emprisonner avaient commencé pareil. Jusqu'à ce que je les fasse taire en explosant la tête d'un type sur le sol car il m'avait fait la réflexion de trop. Mais bon, je n'allais pas faire la même ici. Ce n'était plus totalement les mêmes règles après tout. Avant, si on se battait entre détenus c'était notre problème, les gardes tournaient la tête pour dire qu'ils n'avaient rien vu. Ici, c'était Michaël qui faisait la loi et son sens trop strict de la justice me tapait légèrement sur le système même si c'était bien qu'il y ait quelqu'un pour surveiller.
Je regardais Atsuko préparer nos deux plateaux.
- Tu te souviens encore de ce que j'aime on dirait.
- Bien évidemment c'est logique. Dit-il en me regardant, affichant un large sourire.
Je levais les yeux au ciel et tapotais sa tête avant de prendre mon plateau et le sien pour nous poser à une table dans un coin. Je jetais un rapide coup d'œil aux tables et à la file d'attentes mais je ne voyais pas Shûmi. Je soufflais légèrement du nez avant de m'asseoir avec Atsuko et de commencer à manger cette salade verte sans trop de goût, cette purée industrielle ainsi que le bout de caoutchouc qui se voulait être de la viande.
- Étonnant que tu n'es pas été viré Hyle.
Je jetais un coup d'œil aux types qui s'étaient posé devant notre table. Ils affichaient un sourire en coin et me regardaient comme s'ils étaient supérieurs à moi. Je connaissais bien ces deux trucs, ils avaient été emprisonné pour vente de drogue ainsi que détournement de mineurs.
- Pourquoi tu aurais été triste de ne plus me voir bichon ? Dis-je en appuyant bien sur le bichon.
Vu les crimes qu'ils avaient faits, ils faisaient partie des femmes et ce surnom, était celui que lui donnait son ancien mec.
Il crispait sa mâchoire avant de sourire à nouveau en coin me regardant toujours avec cet air supérieur.
- Si tu penses que tu me fais peur alors là tu rêves.
Je me levais tranquillement et m'approchais de lui, instantanément il se reculait d'un ou deux pas.
- Et bien ? Je croyais que je ne te faisais pas peur il faut savoir ?
- Approche toi et j'irais voir Michaël comme quoi tu as voulu me violer.
- C'est une invitation ? Dis-je en choppant son poignet. Vas-y je t'en prie, va le voir. Mais quitte à être accusé de quelque chose autant que j'en profite non ?
Il devenait aussi blanc qu'un linge tandis que je m'approchais un peu plus de lui. Son air arrogant s'était barré en courant de son visage tandis que tous les regards étaient tourné vers nous.
- Putain de psychopathe lâche-moi ! Dit-il en tirant sur son bras que je tenais.
Je ne bougeais pas d'un centimètre et serrais un peu plus ma main sur son poignet en fronçant les sourcils.
- Je croyais que tu voulais aller voir Micha' pour lui dire que je voulais te violer ?
- Aïe! Putain Atsuko dit à ton chien de me lâcher !
- Tu te débrouilles avec mon mignon. Tu l'as provoqué tu te démerdes.
- On est plus en prison, ça ne marche plus comme avant !
- Tu veux parier ? Murmurais-je à son oreille avant de le plaquer contre la table et de me placer derrière.
Je sentais son corps trembler entre mes mains, son teint était aussi blanc qu'une feuille d'imprimante. Je me penchais à son oreille.
- Même si tu allais voir Micha' pour lui dire que j'ai voulu te violer, il ne te croirait pas. Pour la simple et bonne raison que je n'ai pas d'aussi mauvais goût salope.
Puis, je le lâchais et retournais m'asseoir à côté d'Atsuko. Il se redressait rapidement, la honte aux joues, attrapais son plateau et repartait rapidement avec son groupe de « potes » qui l'avaient abandonné à son sort.
Atsuko se collait à mon bras en ricanant avant de tousser à nouveau.
- Tu es toujours aussi beau quand tu leur fais peur.
Je haussais les épaules et regardais une nouvelle fois la salle à la recherche de Shûmi sans pour autant le trouver.
J'attendais que Atsuko ait fini de manger puis, on débarrassait nos plateaux avant de retourner dans sa chambre. Je retirais mon haut et mes chaussures que je posais dans un coin puis, j'allais me poser sur le lit. Atsuko faisait de même en se mettant directement en boxeur avant de venir lui aussi dans le lit côté mur. On s'allongeait puis, je fermais les yeux. J'aurais eu Shûmi avec moi, je lui aurais fait l'amour afin de décompresser complètement.
- Tu bandes.
- Tu peux me dire ce que fait ta main sur ma bite ?
- Elle se balade.
- Un peu trop même.
- Tu trouves ?
- Ouais c'est propriété privée.
Il serrait sa main dessus tout en venant se coller un peu plus contre moi.
- Mais j'ai les clés de la propriété privée... Dit-il en passant ma main dans mon boxeur.
J'attrapais son poignet et le plaquer de l'autre côté en tournant Atsuko dos à moi par la même occasion.
- Si tu y retouches je te ligote.
- Tu sais que ça m'excite quand tu es comme ça... Dit-il en appuyant ses fesses sur ma bite.
- Joue encore avec mes nerf comme ça, et ce n'est pas ma bite que tu vas prendre.
Il tournait la tête vers moi en gonflant ses jambes avant de soupirer et de se remettre comme il était à l'origine face à moi en levant les mains en signe d'innocence.
- C'est bon j'ai compris. Mais je peux au moins dormir contre toi..?
Je soupirais et levais un de mes bras. Il ne lui fallut pas trois secondes pour venir se coller à moi, un petit sourire sur les lèvres.
- Bonne nuit Hyle.
- C'est ça bonne nuit.

Survie est moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant