Chapitre 24

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Point de vue : Shûmi.
Date : 3 Décembre.

Je regardais Hyle qui dormait encore. Ses cheveux avaient légèrement poussé, de là où j'étais je pouvais voir ses racines blondes. Je ricanais légèrement alors que lorsque je passais ma main dans ses cheveux, il fronçait le nez et le front en soufflant légèrement avec le nez. On dirait un enfant qui n'aime pas être dérangé pendant sa sieste. Je continuais à jouer avec ses cheveux tranquillement.
Même dans mon sommeil il m'avait manqué car, pendant les deux jours que j'avais passé à dormir, il était venu m'embêter dans mes rêves. Je savais que j'avais dormi deux jours car, en ouvrant les yeux Tendo était dans la chambre en train de poser des médicaments sur la table. Il m'avait expliqué qu'Aiko et moi étions tombés malades, certainement avec le froid et l'alcool et que, suite à ça, nous avions dormi pendant deux jours de suite. Il m'avait aussi dit que nous laissions un groupe de trois personnes loger au même étage que nous et que Hyle avait été croqué par un zombie mais que, de ce qu'il voyait, ça n'avait pas vraiment d'importance puisqu'il ne s'était pas transformé en zombie. J'avais soupiré de soulagement, pendant quelques secondes je m'étais déjà imaginé faire mes adieux à Hyle alors qu'il se transformait en zombie.
- Putain je vais ressembler à un épouvantail si tu me tripotes les cheveux comme ça. Dit-il en baillant et en s'étirant en même temps.
Le voir bailler me faisait bailler aussi. Je le laissais s'allonger sur le dos puis, je me glissais contre son torse mine de rien pour m'allonger sur lui. En me sentant faire, il passait un de ses bras dans mon dos et remontait un peu la couverture avec son autre main.
- Comment tu te sens le malade ?
- Mieux ! Et toi ? Ça fait mal ? Dis-je en touchant son bras qui avait le bandage.
- Oui, je désinfecte juste de temps en temps. Tu es réveillé depuis longtemps ?
- Pas vraiment, je dirais moins de une heure.
Il hochait la tête et restait ensuite comme ça quelques minutes sans bouger en silence le temps de se réveiller tranquillement. Puis, une fois ce temps passé, il se redressait et s'asseyait dans le lit, il m'attrapait par sous les épaules et me mettait dos à lui et me donnait une bouteille d'eau.
- Tiens d'ailleurs, tu dois boire. Ça fait deux jours que tu n'as rien bu et mangé alors fait doucement.
Je prenais la bouteille d'eau et l'ouvrais en avalant une gorgée. Cette gorgée d'eau eut un effet comme si on ouvrait ma gorge en deux. En parlant je ne l'avais pas remarqué mais là, je sentais bien que ma gorge et ma bouche étaient plus que sèches.
- Erk...
- Je t'avais dit de faire doucement. Dit-il tout en posant ses lèvres sur ma joue.

 Dit-il tout en posant ses lèvres sur ma joue

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- Mais j'ai fait doucement.
Je souriais à sa tendresse et m'appuyais un peu plus contre lui. Deux ans au auparavant, si on m'avait dit que je sortirais avec un des tueurs en série que je suivais, en étant amoureux, heureux et dans une apocalypse zombie, je n'y aurais jamais cru.
- Tendo m'a dit qu'on avait des colocataires ?
- Ah ouais, ils m'ont suivi quand je suis revenu du magasin après être allé vous chercher des médicaments à toi et à Aiko.
- C'est un groupe de trois c'est ça ?
- Oui, deux femmes et un homme. Dit-il.
Dès qu'il eu dit « Deux femmes », je levais la tête plus rapidement que jamais vers lui. Me retrouvant presque à cheval sur lui à le fixer.
- Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Elles sont..?
- De quoi « elles sont »? Tu veux que je te dise quoi ? « Ouais elles sont bonnes j' irais bien les violer et les tuer, d'ailleurs maintenant que tu es réveillé j'y vais car je trouvais ça con de me les faire pendant que tu dormais ».
Je gonflais une joue et lui donnais une petite tape sur son pectoral à ma droite.
- C'était censé me faire mal ?
- Non, mais te dire de ne pas te foutre de moi.
- Mais je ne me fous pas de toi. Sérieux. Si je te dis que c'est un groupe avec deux femmes c'est qu'elles vont bien et que je ne les ait pas touché.
- Tu as même pas intérêt à les toucher ! Dis-je en lui redonnant un petit coup au même endroit.
Il me regardait en levant un sourcil.
- Tu as pas dit la même chose pour la femme que j'ai buté au bunker.
- C'est pas là même chose ! Elle tu l'as juste tuée tu m'as dit !
- Ah, tu parlais dans le sens de les violer.
- Bah oui ! Dis-je directement car pour moi c'était logique.
Je savais bien que Hyle aimait tuer et ne tuait que des femmes alors je ne pouvais pas le lui interdire car si je le faisais, c'était comme si je lui interdisais d'être lui même et j'avais bien compris que, celui que j'aimais, c'était lui tout entier. Avec sa douceur, sa brutalité et les moments où il me faisait peur. La seule chose que je ne voulais pas c'était qu'il re-viole des femmes car pour moi ça serait comme s'il me trompait. Et je pouvais pardonner beaucoup de chose mais pas qu'il me trompe.
Certainement en voyant mon visage en pleine réflexion, il passait à nouveau ses bras au tour de moi et me serrais contre lui, fort, en appuyant ma tête contre lui. Je posais comme je pouvais la bouteille d'eau sur la table de chevet et le serrais fort en retour.
- Je t'aime. Dis-je doucement.
- Moi aussi. Murmura-t-il tout aussi doucement.
On restait ensuite silencieux à simplement profiter de la présence de l'autre pendant un petit moment.

Survie est moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant