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🍅🍅 La fille du ministre 🍅🍅

     

                        Partie 01

 

                        Depuis toute petite, j'entendais souvent les gens appeller mon père : Monsieur le Ministre mais je ne comprenais rien de cette appellation jusqu'à l'âge de quatorze ans.   Je n'ai jamais vecu ne serait-ce qu'un jour loin de mes parents.  J'étais la l'unique fille et en même temps et la benjamine de la famille. Je ne pouvais voir mes grands frères que chaque deux ans quand ils revenaient au pays pour passer leurs vacances.  Comme la plupart des hommes riches, je fus inscrite dans une des plus grandes écoles privées du pays. La vie de luxe, je l'ai toujours vécu. J'ai commencé à comprendre le sens de ministre à ma classe de CEM2, l'année où je devais passer mon premier examen pour le diplôme du Certificat d'études Primaires ( CEP) couramment appelé.

   Je me suis toujours vue différentes des autres enfants de mon âge. Je voyais des enfants partir à l'école tôt le matin à pieds, d'autres venaient à vélo, d'autres encore leurs parents venaient les laisser à moto . Moi, chaque matin c'est papa qui m'emmenait avec sa voiture, souvent c'est ma mère qui le faisait. Je me souviens toujours de nos sorties pendant les weekends, papa, maman et moi. Papa nous emmenait chaque fois dans de grands restaurants de la ville. 

    J'ai aimé cette vie de fille du ministre de toute mon enfance. Même si j'ai toujours eu tout ce que je demandais, il y a aussi des choses que j'avais du mal à avoir comme mes camarades d'âge. Je n'ai jamais vu quelqu'un de mon âge venir passer un temps chez nous, juste pour causer avec moi. Tous les enfants de mon âge que mes parents me faisaient connaître, c'était les enfants des hommes de haut cadre, les enfants des ministres, des députés et des grands hommes d'affaires.  L'amitié restait la chose importante dont je n'avais pas eu. À chaque fin d'année, nous les passions avec d'autres familles, des familles très riches aussi.  À l'école, j'ai plusieurs fois voulu me faire d'amis mais personne ne voulait de cette amitié. Un enfant de pauvre ne peut pas avoir comme amie la fille du ministre, se disaient certains.

    Après l'obtention de mon diplôme du baccalauréat, j'ai commencé à comprendre les sens des choses, j'ai commencé à donner raison au soleil qui éclaire le jour et la lune qui éclaire la nuit. Comme tous mes frères, mes parents ont exigé à ce que je parte poursuivre les études aux Etats Unis d'Amérique. Chose qui pourrait être le rêve des enfants de mon âge.  Je ne bénéficiais d'aucune bourse d'étude. Je ne comprends pas pourquoi les hauts cadres du pays aiment envoyer leurs enfants étudier à l'étranger. Est-ce parce qu'il n'y a pas de formation adéquate dans leur pays ? Où n'ont-ils pas confiance aux personnels de l'enseignement dans leur pays ?  Même les professeurs des universités ont leurs enfants qui étudient à l'étranger et ce sont les enfants des pauvres citoyens qui sont autorisés à être formés au pays.

  Même aux grands hommes, leurs maux se soignent à l'étranger, pendant que nous avons aussi des docteurs dans notre pays. Personne n'a confiance à son propre pays.
 
   Mon père a donc pris les démarches pour mon départ aux USA.  Je ne voulais pas de ce voyage, je veux moi aussi apprendre dans mon pays. J'ai insisté pour l'annulation de ce voyage pour les USA mais mon père ne m'a pas écouté. Ma mère aussi était d'avis pour que je parte étudier et revenir après mon doctorat. Lorsque j'essayais de leur faire comprendre, ils avaient toujours des arguments pour convaincre.

  --Père : ma fille, essaies de me comprendre, tu iras faire quelques années et tu vas vite t'habituer.

--Moi : Papa, c'est vrai, mais laissez-moi étudier près de vous. Je veux être comme ces enfants qui grandissent sous les yeux de leurs parents.

--Mère : essaies de comprendre ton père, Linda, il ne veut que ton bien.

--Père : de toutes façons, tu prendras le vol le vendredi après demain, nous irons ensemble et je reviendrai quand tu seras bien installée. 

  Très en colère, je me suis levée et les laisser continuer leur causerie. Je suis allée me jeter dans mon lit. J'ai décidé de regarder la télé pour me distraire et oublier cette histoire des USA.

A suivre . ..........

La fille du ministreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant