Un nen trop puissant ne mène qu'à la destruction

Chapitre 12

- Bien dormi ? Demanda Killua qui se fichait pas mal de la réponse.

- Un peu trop, mais là n'est pas le problème. Tu pourrais me dire où se trouve la fille qui m'a frappé par derrière ? J'ai quelque chose à régler avec elle.

- Je ne suis pas là pour ça.

- Alors ? Insista-t-elle, impatiente.

Killua ne répondit pas, alors elle força sur ses chaînes, tentant de se délivrer.

- Des menottes anti nen. C'est plutôt rare d'en trouver, déclara Yuna, pas pour autant inquiète.

- Si tu réponds à mes questions, je ferais en sorte qu'on te les enlève.

- Mhhh ? Et quelles sont tes questions ? Mon cher Killua ♥

- Où est-il ?

- De quoi parles-tu ?

- De ton cœur.

- C'est toi qui le détiens, mon amour, dit-elle en faisant un bisou dans le vent.

- ARRÊTE !!!! Hurla Killua, soudainement.

Elle ricana et Killua attendit un instant avant de continuer.

- Arrête de me mentir. Réponds honnêtement à ma question, s'il te plaît.

- Mais qu'est-ce que ça peut te faire ? Un cœur ne sert à rien, je n'en ai pas besoin pour vivre alors autant l'enlever. Ça évite de mourir lorsque quelqu'un essaie de te l'arracher, n'est-ce pas ?

- Où est-il ? Demanda Killua de nouveau, l'ignorant.

- Disparu, mort.

Killua souffla.

- Tu ne peux pas utiliser ton nen, tu ne peux pas non plus nous contrôler alors si tu ne réponds pas à ma question, Pakunoda le fera pour toi.

Yuna tira sur ses menottes. Le nen de Pakunoda pourrait obtenir toutes les réponses que Killua souhaitait.

- Killua. Écoute. Laisse tomber. Tu ne pourras jamais me tuer.

Un sourire malsain s'affichait sur son visage, bien pire que celui d'Hisoka lorsqu'il savait qu'il avait gagné. Yuna semblait certaine de sa réussite prochaine.

- Je ne veux pas te tuer, révéla Killua.

- Alors, pourquoi chercher mon cœur ? Mon chou...

- J'ai mes raisons.

- J'adore... J'adore quand tu es mystérieux comme maintenant. C'est tellement existant ! Déclara-t-elle en se mordant les lèvres.

- Si tu ne possèdes aucune émotion, c'est parce que tu n'as pas de cœur, déclara Killua, ignorant ses propos.

- Huummm ? Et alors ? Je ne te suis pas.

- Tu t'es enlevée tout sentiment, toute émotion de ta propre volonté et regarde ce que tu es devenue.

- Je suis devenue un être fort, indépendant et sans limite. Les sentiments ne sont que des obstacles à mon futur règne. Je suis née pour dominer le monde, les émotions nous bloquent et nous rendent faibles, en tant qu'assassin tu devrais le savoir mieux que quiconque. Et puis, tu dis n'importe quoi, c'est le cerveau qui crée les sentiments et non le cœur.

- C'est faux ! S'écria Killua. Les sentiments nous rendent forts, c'est ce qui fait qu'on est des êtres humains. C'est Gon qui m'a appris ça.

- Il a tout faux ton ami.

- Tu ne pourras jamais comprendre ce que c'est que d'aimer quelqu'un.

- Une chose inutile et abstraite ?

Killua ne répondit pas. Il serra les poings. Comment pouvait-elle s'être arraché son propre cœur ?

- Tu es un monstre, Yuna. Tu n'es pas humaine.

- Je suis une déesse, donc non, je ne suis pas humaine.

- Tu veux avoir réponse à tout, hein ?

- Non, je te dis simplement la vérité, répondit-elle.

Killua plongeait ses yeux bleus dans les siens. Il avait appris à reconnaître les menteurs, or là, Yuna semblait parfaitement sérieuse. Elle n'avait menti en aucun cas ou Killua l'aurait aperçu. Elle se croit donc supérieure au reste du monde ? Elle doit contrôler le monde parce que soit disant elle le mérite ? Comment peut-elle penser ainsi ? Quel genre de monstre est-elle pour enlever des vies sans raisons ?

Trop de questions se bousculaient dans la tête à Killua. Yuna le contrôlait depuis plus de deux mois et maintenant qu'il était libre, il souhaitait en savoir plus sur elle. Pourtant, chaque contact physique entre eux le répugnait. Il avait passé plusieurs nuits blanches à ses côtés car elle refusait de dormir seule et voilà que maintenant c'était lui qui avait du mal à la quitter. « Je suis trop facilement manipulable » pensa-t-il, sourire aux lèvres.

- Quelque chose d'amusant ?

- Rien. Bon, vu que tu ne réponds pas, je vais y aller. Pakunoda s'occupera de toi.

- Ne me laisse pas seule. Je n'aime pas la solitude, tu le sais pourtant.

- Et donc ? Une reine ne doit-elle pas gouverner seule, répliqua-t-il, sourire triomphant aux lèvres.

Il passa ses mains derrière sa tête et commença à partir.

- Killua ! Tu ne vas pas partir comme ça, tout de même?

Il se retourna à moitié et souffla :

- Ce que tu peux être une vraie emmerdeuse.

- Pardon ? Je ne te permet ...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, Killua appuyait ses lèvres contre les siennes. Bloquée contre le mur, les mains attachées, elle amplifia du mieux qu'elle put leur baiser en y rajoutant la langue. Killua ne refusa pas, au contraire, il vint plaquer son torse contre sa poitrine, l'écrasant toujours plus contre le mur. Leur baiser s'amplifia de plus en plus mais par manque de souffle, ils durent s'arrêter. Killua se détacha doucement et passa sa manche devant sa bouche pour se l'essuyer.

Yuna souriait, se léchant les lèvres, elle termina leur conversation :

- Je savais que tu aimais ça...

Killua ne répondit pas et sortit de la pièce, laissant Yuna seule dans cette gigantesque chambre.

------------------------------------------------------------------------------------------------

Pour cette fin d'année je publie deux chapitres en même temps, j'espère que cela vous fera plaisir. J'aimerais aussi vous remercier pour les plus de cent vues et pour les personnes qui ont aimé mon histoire et qui l'ont ajouté à leur profil.

N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de mon histoire et de me signaler la présence de fautes, si vous en voyez.

Bonne année tout le monde et passez de bonnes fêtes !