Chapitre 41

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 Machi nettoyait les vêtements de Yuna tandis que celle-ci était nue dans la baignoire. Elle était trempée suite à son bain. Ses genoux recroquevillés près de sa poitrine, elle jetait quelques regards à Hisoka. Il était assis contre le mur, un bras sur son genou, il attendait patiemment.

- Bon, Yuna. Tu as compris ? L'interrogea Machi.

- Oui, merci...

- Quand je pense que tu ne connaissais pas l'existence des règles, s'en est aberrant, divulgua-t-elle, désespérée.

Yuna ne répondit pas, se sentant coupable. Hisoka restait silencieux et Machi n'aimait pas sa présence, elle le fit très vite savoir.

- Hisoka, va t-en. Je dois lui parler.

- Je ne peux pas rester ? Demanda-t-il en levant la tête dans sa direction.

- Non, on doit parler entre filles.

- Parce que les règles ne sont pas un sujet de fille ?

Machi semblait en colère maintenant, posant ses mains sur ses hanches, elle aboya dans sa direction :

- Eh beh ! Si les règles sont encore un sujet de fille, c'est que les tabous persistent encore !

- Oh une féministe ♥

- Ferme-là et sort, profana-t-elle.

Hisoka se leva et sortit. Machi eut le temps de le menacer une dernière fois avant qu'il ne fermât la porte.

- Et ne t'avise pas d'écouter à la porte !

Hisoka partit et Yuna se retrouva seule avec Machi. Machi lui jeta un bref coup d'œil, puis lui donna une serviette hygiénique. Yuna sortit et la mit dans sa culotte comme lui avait expliqué Machi. Elle prit ensuite une serviette qu'elle enroula autour de son corps.

- Comment es-tu au courant ? Demanda Machi, impatiente.

- Que tu es ... ?

- Oui.

Sa réponse fut sèche. Yuna prit une autre serviette qu'elle enroula autour de ses cheveux.

- Je t'ai ramené à la vie et j'avais déjà Hisoka dans mon livre. Vous avez été placés, contre ma volonté, sur des pages cotes à cotes. Les deux pages réunies forment une troisième page, plus petite, comme un post-it entre vos deux pages. C'est là que j'ai su.

- Merde. Tu ne pouvais pas le dire plutôt que tu avais cette capacité.

- Je ne le savais pas avant que cela le fasse pour vous deux, se défendit Yuna.

Machi s'assit contre le mur, Yuna sentait qu'elle n'allait pas bien. Elle venait de l'aider face à ses règles, elle devait lui rendre l'appareil. Elle s'assit à côté de la femme araignée et continua :

- Tu dois m'en vouloir. Par ma faute, il t'a tué. Je pensais qu'il était au courant et je voulais le blesser.

- Il n'est pas au courant.

- Tu comptes l'informer ?

- Bordel, je ne sais pas ce que je fais ! S'énerva Machi. Je ne sais pas comment lui dire, je suis persuadée qu'il ne voudra pas prendre cette responsabilité.

- Je peux l'en convaincre.

- Comment ? Comment tu veux convaincre ce psychopathe d'accepter une telle chose ?! Il ne vit que pour son plaisir !

Machi semblait de moins en moins bien et cela se comprenait. Hisoka était...lui. Agirait-il bien en apprenant la nouvelle ? Yuna voulait y croire. S'il prenait ces responsabilités alors peut-être qu'il disait vrai lorsqu'il lui avait parlé tout à l'heure.

- Il m'a dit qu'il voulait se racheter. Je peux lui donner cette condition. Je lui pardonnerai à condition qu'il s'occupe de son.... Comme il se doit.

Aucune des deux n'arrivaient à aborder le sujet, chose que Yuna ne comprenait pas, car elle n'avait plus de sentiments.

- Je veux qu'il accepte parce qu'il veut cet enfant, pas parce qu'il doit l'avoir.

- Tu veux le garder ou pas ? Qu'est-ce que toi tu veux ? La questionna Yuna.

- J'en sais rien... Je peux très bien m'occuper d'un enfant toute seule, mais les autres membres de la brigade ne risque pas d'aimer. Ils ne savent même pas que lui et moi, on a .... Merde ! Ça me fait chier de le dire ! Mais on a couché ensemble... révéla Machi difficilement.

- Je peux te demander à quel moment tu as accepté de coucher avec lui ?

- Avant son combat contre Kuroro. J'étais persuadée qu'il allait mourir, quelle erreur ! Comme à son habitude, il a tenté des approches désastreuses...

Elle se mit à rire doucement. Hisoka était un séducteur, ça ne faisait aucun doute. Yuna savait qu'il avait eu un nombre incalculable de coup d'un soir. Neji le lui avait révélé, chaque personne qui entrait dans le bar avait au moins passé une nuit avec lui, que ce soit des filles ou des garçons.

Il attirait toutes ses proies dans ses filets et dès qu'il y avait goûté, il s'en lassait raidement. Oubliant même le nom de la personne le lendemain. Machi le savait. Elle venait d'être l'une d'elle.

- Bref pour faire simple, je me suis dit que cela valait le coup puisqu'il allait mourir. Ce serait bête de ne pas tester une nuit, rien qu'une nuit, avant qu'il ne meure.

- Je comprends, déclara Yuna. Quand on sait que quelqu'un va mourir, on n'agit pas de la même manière.

- À qui le dis-tu !

- Tu regrettes ?

- J'aimerais... Crois-moi, j'aimerais...

- Il a ce petit quelque chose, hein ? Un petit quelque chose qui nous attire et malgré son caractère arrogant qui nous le fait aimer.

- Je hais ce petit quelque chose...

Elles rigolèrent ensemble, puis Machi se décida à partir, laissant Yuna s'habiller.

- Tu ne dis rien aux autres, on est d'accord ?

- Pas de soucis, la rassura Yuna.

Machi s'en alla et Yuna se retrouva seule dans la salle de bain. Elle se changea rapidement et partit rejoindre Killua qui commençait à lui manquer. 

Un nen trop puissant ne mène qu'à la destructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant