Chapitre 24

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 ATTENTION VIOLENCE ! 

 Yuna regardait l'animal décédé à ses pieds pendant quelques instants. Puis, elle se baissa posa sa main gauche sur le corps du chien et fit apparaître dans son autre main, un livre.

Ce livre était ce pourquoi son père s'intéressait tant à elle et pourquoi elle devait autant souffrir.

Yuna était bien trop petite pour comprendre que son père était quelqu'un d'extrêmement mauvais. Alors, dans l'espoir d'être nourrie et d'obtenir une récompense, elle obéissait à son père sans discuter.

Dès qu'elle eut ses un an, elle fit apparaître son livre pour la première fois et ressuscita une araignée qu'elle avait écrasée en apprenant à marcher.

Elle ferma les yeux et ouvrit son livre avec seulement sa main droite. Une aura étonnamment puissante s'échappa d'elle. Elle appuya sur le corps du chien et l'entièreté du nen qui se dégageait dans la pièce partit sur le chien.

Yuna lâcha prise, épuisée. Elle regardait le corps du chien essayant de savoir si elle avait réussi l'exercice. Néanmoins, le chien ne bougeait pas. Elle le toucha doucement et tourna la tête du chien vers elle. Seul un œil du chien bougeait.

Sous cette apparition soudaine, Yuna tomba à la renverse. Elle avait ramené l'esprit du chien dans son corps mais la blessure ne s'était pas refermée. Le chien dans un couinement effrayant lâcha de nouveau son dernier soupir.

Elle tenta toute la journée de ramener le chien à la vie, cependant elle n'arrivait pas à refermer la plaie. À chaque fois qu'elle se loupait, le chien mourrait lentement sous ses yeux.

Après plusieurs heures, elle entendit des pas à plusieurs dizaines de mètres se rapprocher.

Son ouïe assez fine grâce à ses nombreux entraînements lui permettait de reconnaître les pas de son père.

Sentant que son père approchait, elle réunit toutes ses forces dans ce dernier essai.

Elle tomba de fatigue juste après.

Son père entra à cet instant dans la pièce. Il vit sa fille allongée par terre, évanouie. Il s'approcha du chien et le toucha. La plaie s'était refermée et le pouls du chien était régulier.

Elle l'avait ramené à la vie.

Son père prit sa fille dans ses bras et la ramena dans sa chambre

Yuna se réveilla que le lendemain matin. Son père était resté près d'elle guettant le moment où elle se réveillerait.

- Bonjour père... Fit la fillette encore à moitié endormie.

- Bonjour ma chérie. Félicitation tu as réussi l'exercice, tu sais ce que ça veut dire ?

Yuna contemplait son père. Ses yeux brillaient de bonheur, elle allait être récompensée. Elle avait hâte de savoir ce que son père allait lui offrir.

- Tout d'abord, mange un peu.

Il lui tendit un plateau où étaient disposés une assiette à moitié remplie de pâtes ainsi qu'un yaourt et de l'eau.

Elle se lécha les lèvres, dégustant déjà son repas rien qu'à l'odeur.

Elle prit les couverts et se goinfra. Il lui fallut moins d'une minute pour finir le plateau qu'elle redonna à son père. Cela faisait deux jours qu'elle n'avait rien bu ni mangé. Elle avait échoué le dernier exercice alors en plus de n'avoir rien mangé, elle avait été torturée toute la nuit sans interruption. Ses cris avaient résonné dans l'entièreté du manoir où ils habitaient, son père et elle, ainsi que les dizaines de gens qui travaillaient pour son père et sa mère.

- Parfait, maintenant suis-moi.

Tous deux sortirent de la chambre de Yuna et se dirigèrent vers une autre pièce à l'exacte opposé.

- Mère ?

- Oui, nous allons rendre visite à ta mère, après je te récompenserait, ne t'inquiètes pas.

- D'accord.

Yuna ne ressentait rien pour sa mère, pas plus que pour son père. Pour elle, ce n'était qu'une inconnue.

Ils entrèrent dans la pièce et son père referma à clé la porte derrière eux.

- Non pas ça... marmonna une femme.

Une femme d'une vingtaine d'année était allongée, nue sur un lit.

- Bonjour chérie, fit son père.

- Yuna... Murmura la femme en pleure.

- Approche Yuna, vient voir ta mère, ordonna son père.

Yuna s'exécuta et s'approcha du lit. Sa mère tendit son bras vers elle et effleura ses cheveux.

- Ma Yuna... Tu es si belle... Pleurait sa mère.

Yuna ne répondit pas, elle devait en avoir la permission pour cela.

- Qu'à tu fais à ma fille ? Demanda la mère, en observant le corps meurtri de la fillette.

- Ça, ce sont les fruits de son entraînement. Enfin voyons, Ichika, tu perds de plus en plus la mémoire.

- Non, ce sont les médicaments que tu me donnes qui font cet effet là.

- Tu perds vraiment la tête, déclara son père.

Il pointa du doigt la femme allongée sur le lit et continua :

- Yuna regarde, si tu ne deviens pas plus forte, tu finiras comme ta mère. La maladie te rattrapera et tu en mourras tôt ou tard.

Yuna observait sa mère. Celle-ci avait du mal à respirer, même si Yuna ne la touchait pas, elle savait que son corps était brûlant. Elle acquiesça seulement de la tête en direction de son père.

Celui-ci enleva petit à petit ses vêtements pour se retrouver entièrement nu.

- Non pas devant la petite, arrête... Supplia la mère en pleure.

Seulement il ne l'écoutait pas et sa mère trop faible pour se débattre, ne pouvait que subir les violences de son mari.

Juste à côté du lit, Yuna observait la scène.

Elle avait l'habitude de voir ses parents s'enlacer dans diverses positions. Elle remarqua cependant qu'à chaque fois le corps de sa mère se recouvraient de plus en plus de bleus.

Yuna connaissait bien ses bleus, elle avait les mêmes sur son corps.

Son père échangeait avec sa mère, les mêmes câlins qu'il effectuait avec Yuna presque tous les soirs. Selon son père, c'était une tradition familliale. C'était un moyen de prouver son amour et de prouver sa confiance envers quelqu'un, lui disait-il.

À chaque fois, Yuna avait terriblement mal. Elle ne pouvait plus marcher, ni parler. Sa langue ainsi que le reste de son corps la brûlaient. Cette douleur était bien pire que les séances de torture.

Elle croyait cependant son père, alors dès qu'il lui demandait une certaine position, elle s'exécutait. Elle avait trois ans et pourtant, elle était bien plus expérimentée que n'importe quelle autre femme.

Son père la félicitait régulièrement après leur séance. Il la disait plus douée que sa mère et d'une certaine manière cela plaisait à Yuna. Elle aimait quand son père la félicitait voilà pourquoi malgré la douleur intense qui se dégageait dans tous ses membres, elle continuait.

Devant elle, elle voyait la même scène qu'elle subissait régulièrement. Mais malgré les cris de douleur de sa mère ainsi que ses pleures étouffaient par son père, Yuna ne pensait qu'à son futur cadeau.

Un nen trop puissant ne mène qu'à la destructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant