Chapitre 23

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 Hey ! Bienvenue pour le premier chapitre sur le passé de Yuna. Il y en a exactement 10. Ces chapitres présentent de la violence (physiques, verbales, sexuelles...). Tout est dit de façon implicite et aucune scène n'est détaillée afin d'adapter la lecture à tous. Cependant, je préviens tout de même pour les personnes sensibles. 

Ces chapitres sur le passé de Yuna sont extrêmement importants et c'est pourquoi je vous conseille de les lire attentivement. Je vous conseillerai même soit d'attendre que les 10 soient sortis ou de relire les chapitres (sur le passé) avant de lire ceux qui sortent afin que vous ayez l'histoire en tête. Évidemment c'est comme vous le souhaitez, c'est juste des petits conseils :)

Sur ce, bonne lecture !


- Père ?

- Bonjour, ma chérie. Bien dormi ?

Dans une pièce sombre se trouvait une jeune fille âgée de seulement trois ans. Un bureau, une chaise et un lit étaient les seuls meubles qui comblaient la pièce. Aucun jouet destinait à un enfant, ni même de peluche ne s'y trouvaient. Un homme d'une trentaine d'année était entré dans la pièce. Malgré qu'il était trentenaire, il semblait avoir dans la vingtaine.

- Oui.

- Bien, nous allons commencer ton entraînement. Viens avec moi.

L'homme fit signe à la petite fille de sortir. Elle se leva en tremblant de tout son corps. Elle avait pour seule tenue une robe blanche. Dans cette salle, sans fenêtre, la petite fille tremblait de froid ou bien, peut-être de peur.

Elle passa la porte et suivit ce qui semblait être son père.

Ils entrèrent dans une pièce éclairée ce qui brûla les yeux de la petite fille, habituée à l'obscurité.

Elle mit ses mains sur ses yeux afin de se les protéger. Toutefois, son père, mécontent, la gifla et l'attrapa par les cheveux.

- Qu'est-ce que je t'ai dit ? Quand tu as mal tu ne dois pas te cacher. Quelle que soit la douleur, tu dois l'affronter et rester forte.

- Désolée père... Bredouilla la petite fille.

Elle n'essaya pas un instant de se débattre, au contraire, elle s'exécuta sous les ordres de son père.

Elle porta son regard sur la lumière qui lui brûlait les yeux. Il se trouvait que cela n'était autre que le soleil. Elle regarda cet astre quelque instant, se retenant de pleurer et de détourner le regard.

- C'est bon.

Elle obéit et se tourna de nouveau vers son père. Ses yeux étaient rouges. Elle devait résister contre cette douleur intense qu'il la faisait souffrir. Elle ne voyait presque plus rien, des tâches de couleurs bloquaient sa vue mais c'était principalement les tâches noires qui l'empêchaient de voir.

- Une minute. Mieux que la dernière fois. Maintenant suis-moi.

La fillette ne voyait absolument rien, elle devait se référer au son afin de suivre son père qui était parti sans l'attendre. Elle savait cependant qu'ils passaient dans un long couloir où des dizaines de portes sur les côtés permettaient chacune d'entrer dans une pièce différente. Ils atteignirent le bout du couloir et entrèrent dans une nouvelle pièce, moins éclairée. Seules deux ampoules accrochées au plafond diffusaient de la lumière. On pouvait voir un lit et ainsi qu'une grande table où étaient disposées des dizaines d'armes. Toutes étaient utilisées principalement pour la torture.

Là, la fille qui ne voyait toujours rien, fut torturée pendant deux heures sous les coups d'un homme engagé par son père.

Au tout début de cet entraînement, la petite fille avait appelé son père à l'aide. Or, il restait là à la regarder se vider de son sang. Il regardait le corps de la jeune fille où se répandaient à une vitesse folle des dizaines de cicatrices ainsi que des bleus.

La séance terminée, elle n'avait pas le temps de se remettre de ses émotions et devait immédiatement se préparer au prochain entraînement. Pour cela, elle devait se remettre debout, or après deux heures de tortures, son corps en sang, refusait de bouger. L'homme barbu qui la torturait, la tasait jusqu'à ce qu'elle puisse se relever. Il fallait parfois plusieurs heures avant que son corps ait récupéré des forces. Son ventre criait famine tandis qu'elle tentait de se lever. Petit à petit, elle pouvait de nouveau voir et distinguer les objets qui l'entouraient.

Une fois debout, on l'habilla d'une nouvelle robe blanche puisque l'ancienne s'était déchirée et était couverte de sang. La petite fille regardait son corps, meurtri par les coups. Une larme s'échappa de son œil droit ce qui lui valut une nouvelle gifle de la part de son père.

- Ce que tu es faible. Arrête donc de pleurer !

- Oui, père... Murmura la fillette.

- Nous passons maintenant à la séance la plus importante. Je n'admettrais pas que tu loupes ton exercice, est-ce que c'est clair ?

- Mouis...

Il s'approcha d'elle et caressa doucement sa joue.

- Tu es tellement puissante, ce serait dommage de gâcher un tel pouvoir.

Même s'il l'homme parlait à la petite fille, il semblait plus parler à lui -même.

- Tu sais Yuna, tu as un vrai don. Tu es un utilisateur inné, tu contrôles le nen parfaitement. Seulement tu dois encore t'améliorer pour devenir encore plus forte que tu ne l'es déjà.

Yuna écoutait son père. Tous les jours, il lui répétait sans cesse les mêmes mots. Ces mots résonnaient en elle à tel point qu'elle les entendait parfois dans sa tête même lorsque son père n'était pas présent.

- Yuna, tu contrôleras le monde et tu le domineras car tu en as la puissance.

Le discours de son père se terminait toujours de la même manière. Ce discours endoctrinait la fillette. Plus elle l'entendait, plus elle le croyait.

- Bien, faites le rentrer.

Des hommes habillés en costard-cravate entrèrent dans la pièce et jetèrent par terre un chien. Ils ressortirent aussitôt de la pièce. Le chien grogna et aboya contre le père de Yuna.

- Je déteste les animaux. Enfin bon, Yuna, la dernière fois, tu as ressuscité un oiseau. Aujourd'hui, on passe à l'état au-dessus. Cet animal est un chien. Tu devras l'avoir ressuscité avant la tombée de la nuit.

- Chi-chie-chien ! Prononça Yuna avec beaucoup de difficultés.

Son père prit un flingue posait sur la table et tira sur le chien. Yuna sursauta au coup de feu. Elle regarda le chien se vider de son sang. Un trou s'était formé dans son corps. Yuna tremblait, elle détestait cet exercice bien plus que les autres. Son père sortit de la pièce et laissa là Yuna, seule dans cette pièce où se répandait une odeur de sang insoutenable.  

Un nen trop puissant ne mène qu'à la destructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant