Atlantis {Larry Stylinson}

25.

- 22 Décembre, 7h10 -

Harry n'arrive plus à dormir, complètement déphasé à cause du décalage horaire. Étant donné qu'ils ne ferment pas les rideaux et les volets, il peut voir le ciel encore très foncé s'éclaircir petit à petit au dessus des montagnes. Il baisse les yeux vers sa femme qui dort encore profondément contre lui, ce qui le fait sourire. Puis il vient se lever doucement pour ne pas la réveiller, et il va rapidement passer un pull en laine ainsi qu'un jogging simple, avec ses indestructibles Van's, son bonnet rose fushia et sa doudoune The North Face noire. Il attrape son portable sur la table de chevet avant de finalement sortir de la chambre sans faire de bruit, mais il sursaute en se retrouvant face à Louis qui sort lui aussi de sa chambre sur le même palier.

Harry: *en chuchotant* qu'est-ce que tu fais là ?

Louis: *de la même façon* je peux te poser la même question ?

Harry: je n'arrive plus à dormir avec le décalage horaire.

Louis: pareil.

Le brun ne dit rien avant de descendre jusqu'au salon.

Harry: je comptais aller marcher jusqu'en centre-ville pour acheter le petit-déjeuner, tu veux venir ?

Le châtain le regarde une seconde avant de finalement lui sourire doucement et d'aller chercher ses chaussures laissées la veille près de la porte avec les autres.

Harry: vous êtes allés marcher hier avec Niall non ?

Louis: oui, donc je sais par où passer.

Harry: cool parce que mon sens de l'orientation ce n'est toujours pas ça.

Louis sourit en se relevant, puis Harry attrape les clefs de maison sur la serrure de la porte, avant de l'ouvrir et de le laisser sortir. Il referme derrière eux et ils commencent donc à marcher dans l'allée pour rejoindre la route enneigée un peu plus loin.

Harry: Ivanna a raison, le matin à la montagne c'est ce qu'il y a de mieux.

Le ciel est maintenant plus clair, et des lueurs orangées viennent dessiner les reliefs montagneux, faisant en même temps disparaître les dernières étoiles qui restaient dans le ciel.

Louis: c'est vrai que c'est beau...

Les deux sont arrêtés en bas de l'allée et observent le ciel reprendre des couleurs. Si proches mais en même temps si éloignés, Harry détourne le regard pour venir détailler l'homme à ses côtés, ses pommettes et son nez ressortant rouges à cause du froid, sa mèche châtain s'envolant légèrement avec la brise du matin qui fait se lever les quelques nuages restant de la nuit, et son corps frêle, tremblant à cause du froid glacial de l'altitude, mais qui paraît si imposant tout de même pour lui. Il le regarde, jusqu'à ce que Louis finisse par se sentir observé donc tourne la tête.

Louis: tout va bien ?

Harry: *en revenant à ses esprits* oui. Tout va bien...

(Atlantis - Seafret)

Ils continuent donc leur chemin et descendent petit à petit la route menant jusqu'au centre-ville, mais alors qu'ils arrivent à mi-chemin, le soleil commence peu à peu à illuminer la vallée enneigée ainsi que les montagnes et ses alentours. Les garçons s'arrêtent une nouvelle fois pour admirer la beauté de la nature qui s'offre à eux, un spectacle tel est tellement rare dans leur quotidien. Ils fixent les premiers rayons apparaître, avant que ce ne soit cette fois Louis qui finisse par détourner le regard vers Harry. Il préfère largement admirer ses joues rosées et son nez emmitouflés dans sa doudoune pour essayer d'échapper au froid hivernal, admirer ses cheveux volant dans tous les sens et son brun ténébreux, mais surtout, ce qu'il ne peut s'empêcher d'admirer ce sont ses yeux... Ce vert de jade tournant au doré avec les reflets du soleil, c'est pure, c'est merveilleux, et c'est ce qu'il aime. Harry se sent à son tour observé mais contrairement à lui, Louis ne détourne pas le regard, leur regards viennent se mélanger pour former une harmonie parfaite sous les premières lueurs du soleil. Le bleu contre le vert, entourés par la neige, les sapins blancs, et la vallée se réveillant tout doucement, on pourrait se penser dans un film, une comédie à l'eau de rose, ou bien juste le plus beau moment de leur vie... Ce n'est pas comme ce soir d'août, maladroit et tumultueux, non. Ce n'est pas non plus brouillon comme ce matin de septembre entre deux concerts, non. Cette fois c'est beau. C'est harmonieux, magnifique, et surtout réfléchi. Les deux hommes continuent de se regarder, jusqu'à ne plus pouvoir tenir. Chacun s'avance un peu plus près, assez pour pouvoir sentir le souffle chaud de l'autre contre leur peau, puis c'est Louis qui finit par faire le premier pas, il attrape les joues d'Harry avant de le rapprocher encore de lui, pour finir par sceller leurs lèvres... C'est doux, chaud, amoureux, romantique. C'est amoureux. Les mains d'Harry s'accrochent aux joues de Louis, ce qui le fait sourire sur les lèvres du plus jeune, et après ce baiser qui semblait pour eux durer des heures ils se séparent, rouges et à bout de souffle...