Chapitre 4

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PDV Lucy

Je me réveillai ce matin en ouvrant les yeux de moi-même. En me redressant, je remarquai que Natsu dormait encore profondément. Quand est-il rentré hier soir ? Je ne le savais pas, mais cela devait être très tard, car je m'étais endormie assez tard moi-même, après avoir lutté avec ma valise que je n'avais toujours pas terminée. Je m'étirai lentement avant de me diriger vers la salle de bain. À ma sortie, je constatai que Natsu dormait toujours, alors je profitai de l'occasion pour m'habiller et descendre.

Aujourd'hui, je m'ennuyai ferme. Après un petit-déjeuner pris seule, je passai le temps en souriant à mon téléphone, en discutant avec mes amis et en avançant dans le rangement de ma valise. J'en profitai également pour explorer un peu la maison.
Natsu semblait toujours absent. C'était la première chose que je remarquais depuis notre mariage. Non pas que je voulais le voir tous les jours, mais il était souvent hors de la maison. Dès qu'il se réveillait, il partait presque immédiatement. Même lorsqu'il était à la maison, il ne restait pas longtemps. Je commençais à comprendre que ma présence le dérangeait, mais cela devenait vexant. Vers dix-neuf heures, il rentra enfin. Comme d'habitude, nous nous ignorâmes.

Je décidai de prendre une douche pour me détendre. En sortant de la salle de bain, je me rendis compte que je n'avais pas pris de vêtements avec moi. C'était un oubli stupide, et je me retrouvai donc à sortir de la salle de bain enveloppée dans une serviette qui ne m'arrivait même pas aux genoux. Sans surprise, je le trouvai allongé sur le lit. Nos regards se croisèrent un instant avant que je détourne le mien, gênée par son regard insistant et détaillé.

— Ne mets pas un pyjama, on sort ce soir, annonça-t-il en se redressant du lit.

— A-ah bon, et on va où ? demandai-je, surprise qu'il me parle.

— On est invité à une soirée, précisa-t-il en continuant à me fixer.

— « On » ou juste toi ? demandai-je en arquant un sourcil.

— J'aurais préféré y aller seul, mais nous sommes mariés, n'est-ce pas ? Ironie du sort.

Je soupirai en rangeant mon pyjama.
Il soupira également et se dirigea vers la salle de bain. Pendant qu'il se douchait, j'enfilai mes sous-vêtements et enfilai un peignoir, encore indécise sur ma tenue.
Il sortit de la salle de bain et me fit sortir de mes pensées. Je me retournai automatiquement. Torse nu, il portait le jogging de tout à l'heure. Il sortait de la douche, sa peau encore humide scintillant sous la lumière. Son torse, largement dénudé, révélait des muscles parfaitement définis, chaque contour soigneusement sculpté sans une once de graisse superflue. Ses abdominaux étaient nettement dessinés, et ses épaules larges et solides soutenaient un cou musclé. L'eau glissait le long de ses bras bien dessinés et de ses pectoraux, accentuant la rigueur de son entraînement et la discipline qu'il imposait à son corps. Dans ce moment de simplicité, il dégageait une présence marquante, mêlant puissance et élégance.

— Ferme les yeux, tu vas baver, lança-t-il d'un rire étouffé.

— Faut pas rêver, répliquai-je en prenant la tenue que j'avais finalement choisie. Je me dirigeai vers notre immense placard.

Il me retint dans ma marche, son regard plongé dans le mien. Son geste me fit frissonner et mon cœur s'emballa sans raison apparente.

— Qu'est-ce que–

— C'est juste pour te dire que si tu mets trop de temps, je partirai sans toi.

Je le regardai, et lui aussi me fixait. Sa phrase, pleine d'audace, me fit comprendre qu'il tiendrait parole si je tardais trop.

— Je prendrai le temps qu'il faut. Après tout, il faut bien que madame soit présentable, lançai-je avec un sourire forcé, les yeux plissés.

Un sourire narquois apparut sur ses lèvres tandis qu'il rapprochait sa bouche de mon oreille.

— Je ne te laisse pas le choix, Lucy Dragneel, murmura-t-il.

L'entendre utiliser mon prénom suivi de son nom me donna des frissons.

Je soupirai, me dégageai de son emprise et lui laissai un sourire impassible sur les lèvres. Il venait de me déstabiliser. Je décidai de faire vite et simple pour ne pas avoir à me prendre la tête avec lui ce soir.
J'optais robe de couleur blanche ayant une encolure en V plongeante, mettant en valeur le décolleté, aux fines bretelles. Elle était de taille moyen, marqué au niveau de la taille puis légèrement évaser vers le bas. J'assortis des talons de la même couleurs, Je coiffai mes cheveux en brushing, leur donnant ainsi un volume conséquent. Un maquillage sans excès, marqué par les couleurs nudes, ainsi qu'un petit sac.
Lorsque je sortis enfin prête, Natsu lui semblait déjà prêt à partir.
Il était moins une.
Il avait d'ailleurs choisi un ensemble noir avec une chemise blanche laissée délibérément entreouverte. Il avait vraiment un certain charme avec cette tenue.

— Tu te maries encore une fois, dis-moi avec qui ? lança-t-il avec un sourire narquois.

— Avec quelqu'un ayant un meilleur sens de l'humour que toi, sans doute.

Il m'ignora, trop captivé par ma robe.

— Vas-y et surtout ne te gêne pas, soufflai-je en rajoutant une fine couche de rouge à lèvres. Je les pulpai puis pris ma pochette.

— Je t'attends dans la voiture.

Je détestais l'idée d'être assortie à lui. Je pris alors quelques minutes de son temps, si précieux, pour changer de tenue. Optant cette fois-ci pour une robe longue en satin de couleur rouge, mettant en valeur mes courbes en les moulant sans vulgarité; la robe était ornée de détails subtils, avec des drapés qui se balançaient doucement à chaque mouvement. De dos, elle dévoilait une partie de ma peau grâce à des lanières croisées qui dessinaient des motifs élégants. Les fines bretelles qui se croisaient formaient un décolleté délicat, ajoutant une touche de sophistication sans excès. Je l'assortis à des bijoux dorés, chausser de talons transparents, avant de finalement descendre et le rejoindre jusqu'à la voiture, où malgré tout, il m'attendait, à l'extérieur de celle-ci. Il me sonda du regard, mais n'émit rien. Nous partîmes aux alentours de vingt heures. Le trajet fut silencieux, chacun plongé dans son téléphone. Nous arrivâmes à vingt et une heures. En sortant de la voiture, je remerciai le chauffeur, qui ouvrit la portière pour moi.

— Merci, dis-je en descendant avec précaution, afin d'éviter tout incident avec ma robe.

Je m'avançai vers Natsu, mon très cher époux qui n'avait pas pris la peine de m'attendre. Et nous entrâmes ensemble, comme le couple que nous n'étions pas. Je me contentai de le suivre sans dire un mot.

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Titanerza 🍃

Mari et femme《 Nalufiction 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant