Après m'avoir mise dans cet état, monsieur s'était retiré et m'avait laissé toute seule dans ce jacuzzi. J'avais encore du mal à croire ce qu'il venait de se passer, mais c'était sans compter que je ne regrettais absolument rien, bien au contraire.
Quand je me vêtis d'un peignoir puis rejoint la chambre, c'était sans surprise que je le trouvais au téléphone, cela me pinçait le cœur parce que j'avais l'impression notre couple n'était pas sa priorité; peut-être devrait-il être débordé par son travail ? Son regard se posait sur moi alors que j'entrais dans la salle de bain. Je ne savais pas pourquoi tout me faisait penser que ce qu'il s'est passé dans le jacuzzi était de peu d'importance à ses yeux. Ça ne devrait être qu'une impression, il n'était pas de ce genre là.
À ma sortie de la salle d'eau, je ne le trouvais dans la chambre, et j'avais beau cherché il n'y était pas. J'étais toute seule. Je soufflais en allant dans le salon en long de la suite dans le but de me divertir un peu, j'en avais assez d'y repenser sans cesse. J'en avais assez de me dire que cela ne représentait rien pour lui.
À mon réveil le lendemain matin, je me réveillais sur le grand lit de la suite. Je me rafraîchis rapidement avant de prendre une douche; après cela je me préparais. Photo. Je pris ensuite la porte. J'allais pour le petit-déjeuner me rendre au café-restaurant de l'hôtel, et au même moment une voix semblait m'interpeller.
— Où est-ce que tu vas ? me demandait-il sans même me regarder une seconde.
Je claquais la porte sans lui donner de réponses. Je me rendis à ce fameux café-restaurant. Il n'était pas bondé et c'était tant mieux. Je pris une table un peu à l'écart. Un café m'avait été servi en attendant ma commande. J'en pris une gorgée et je grimaçais aussitôt, comment pouvait-on aimer quelque chose d'aussi amère ? Comment est-ce qu'il faisait pour en prendre quasiment tous les jours ? Je n'avais pas beaucoup d'appétit, après avoir manger je retournais dans la suite.
— J'ignorais que vous aussi séjourniez dans cet hôtel, dit l'homme appuyé contre la cage de l'ascenseur.
Son visage m'était quoi que peu familier mais impossible de me souvenir de son nom.
— Je...
— Rogue *, nous avions échangé à l'un de vos défilés en Angleterre, me rappelait ce dernier, alors qu'une image plus net de lui apparaissait dans mes souvenirs.
— Je me rappelle maintenant ! m'exclamais-je. Effectivement, mon conjoint et moi y séjournons depuis hier. Et vous donc ?
— Je fuis ma fiancée, il m'avouait en soupirant.
Cela serait-il peut-être indiscret de lui demander pourquoi ?
— Tout a l'air de bien aller de votre côté, il poursuit. Je me trompe ?
— Pas exactement, mais tout va bien, lui souris-je.
— Je me demande bien ce que cela fait d'être marié, sans avoir à se prendre la tête pour un rien, soufflait ce dernier. Si vous aviez un conseil à me donner pour que ça marche lequel serait-il ?
— Eh bien, retenez que dans un couple, il faut être à l'écoute de l'autre. Votre fiancée par exemple ne peut pas imaginer ce que vous ressentez si vous ne lui en faites pas part, dis-je alors que les portes s'ouvraient à mon étage.
— C'est ici que nos chemins se séparent, dit-il en souriant. Merci pour le conseil.
— À bientôt.
Arrivée dans la suite, j'y entrais puis retirait mes chaussures. Je jetais un coup d'œil dans la chambre et il n'y avait personne. J'étais sur le point de remettre mes chaussures et de retourner à la réception quand je sentis quelque chose de dur dernier moi, et ce n'était pas un mur, loin de là. Et vous vous doutez bien de qui il s'agit. Un indice : cheveux couleur barbe à papa. Facile non ? Je fis volte-face et tombais nez-à-nez avec Natsu. Je reculais de quelques pas tandis que lui faisait tout l'inverse.
— Je te préviens que la prochaine fois que tu pars sans me dire où-
— Qu'est-ce que tu vas faire dis-moi ? je m'arrêtais, le laissant réduire la distance entre nous. Tu vas encore m'abandonner pour ton travail ou tu vas encore me laisser en plomb dans le jacuzzi ? Qu'est-ce que tu vas me sortir cette fois ?
Il ne dit rien alors je lui tournais les talons. J'allais me changer puis mettre une tenue plus confortable. Mais au lieu de ça je m'arrêtais dans mon élan.
— Je comprends que ton travail te prenne plus en plus de temps, commençais-je. J'aurai dû le comprendre plus tôt, alors excuse-moi.
Au lieu de m'habiller d'un pyjama ou d'une tenue tout aussi confortable, je préférais m'habiller un maillot de bain avant de sortir. J'avais décidé de me rendre à la piscine de notre suite. Il faisait beau et j'allais bien en profiter.
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Frôler du bout des doigts la chaise longue me rappelait la fois où il m'avait embrassé devant tout le monde à la plage, alors que nous n'étions même pas encore sur de nos sentiments; nous jouions la comédie pour que personne ne doute de notre mariage. (20 chapitres plus haut: voir chapitre 40) Sans même m'en rendre compte je me mis à sourire; après avoir passé près d'une heure dans l'eau à faire des longueurs, je décidais cette fois de m'allonger sur la chaise longue et de profiter de doux soleil. Mes congés prenaient fin dans quelques jours, reprendre le travail allait me faire penser à autre chose. Mais ce que je redoutais le plus, c'était que tout redevienne comme avant. Je voulais précisément parler de notre mariage, de nos sentiments. Pour ma part, si nous retournions dans cette boucle sans fin à continuer à nous ignorer, je demanderai le divorce car je n'allais pas pouvoir le supporter.
*
Je n'aime pas voir notre couple préféré être en froid, mais ce n'est peut-être que passager, ou alors juste le calme avant la tempête...
Je n'ai franchement aucune idée de ce que va donner la suite 😆 j'ai juste quelques brouillons flous dans mon esprit, mais bon 😭 J'espère que ce chapitre vous aura plu !! 🫶🏽
