Chapitre 57

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PDV Lucy

Ces deux jours m'avaient remis les idées en places, je ne pensais à autres choses qu'à moi, oui c'était certes un peu égocentrique voir égoïste mais c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour arrêter de penser à lui et à ce qu'il pouvait bien pouvoir pensé. Dans l'immédiat, mes pensées étaient centrées sur mon propre bien-être que ce soit sur le plan mental, émotionnel, physique ou psychologique. Je devais prendre soin de moi et arrêter de me mettre à nue, je devais trouver une nouvelle protection, celle-ci montrerait aux autres cette face insensible de moi. La repartie... peut-être ? Il y a bien longtemps qu'elle ne lui faisait plus aucun effet, il n'était même pas surpris mais encore, il trouvait toujours un moyen de retourner la situation à son avantage ! Ça m'exaspérait, je m'exaspérais parce que je m'étais pourtant promis de ne pas penser à lui... j'avais même laissé les réseaux sociaux de côté parce que je ne voyais l'utilité de m'afficher avec un sourire devant des milliers de personne pour essayer d'en atteindre une seule qui elle, n'en avait sûrement rien à faire de moi et puis ça serait hypocrite devant mes abonnés, n'est-ce pas ?

Le défilé avait lieu aujourd'hui aux alentours de dix-huit heures, j'avais déjà une appréhension sur le style de ma tenue et sur ce que j'allais dégager. J'aimais défiler mais je n'avais jamais pris de l'attention à regarder les autres le faire, du moins pas comme je le ferai aujourd'hui. J'avais hâte de voir le style de ce créateur, M. Clive, c'était un styliste réputé dans le monde entier pour ses créations élégantes tout en restant dans le modernisme de ce monde très fermé qu'est la mode. Il organisait des défilées un peu partout dans le monde, aimant présenter ses créations au grand public. Je trouvais ça admirable ! J'avais déjà eu l'occasion de porter l'une de ses créations mais pas lors d'un défilé, cette création était en ma possession, il l'avait faite sur mesure et uniquement pour moi, ça ne vous dit toujours rien ? (souvenirs du chapitre 32) Natsu me l'avait offerte comme cadeau de Noël, pour le premier que nous avions passé ensemble. Ça me faisait penser malgré moi à la manière dans je l'avais serré dans mes bras à ce moment-là.

La journée s'était bien passée, j'avais décidé de tester le spa et je ne l'avais pas regretté. C'était une femme qui m'avait massé, elle ne le faisait comme personne, j'étais complètement détendue. Je ferais ça toute ma vie si il le faut. C'était tellement relaxant, à ma sortie de là, je me sentais plus zen, même dans mon esprit, je l'engagerai s'il le faut ! C'était exactement ce qu'il me fallait. Pendant la séance elle et moi avions discuté malgré son accent et son lapsus sur certaine prononciation de mots, nous arrivions tout de même à nous comprendre.

Elle disait s'appeler Sienna, elle était maman d'un fils et nouvellement mariée, elle m'avait confié qu'elle n'était pas heureuse dans son mariage et que si ce n'était pas à cause de la pression de sa famille et du bien-être de son enfant, elle l'aurait quitté il y a bien longtemps. Son mari n'était pas comme ça avant, m'avait-elle expliqué. Il ne l'avait jamais traité de cette manière avant qu'ils n'aient Kenji, leur fils âgé d'à peine quelques mois. Tout s'était très vite enchaîné entre son accouchement et l'alliance entre les deux familles par un mariage.

Je la remerciais intérieurement de s'être confié à moi sans pourtant que nous nous connaissions.

J'appréciais le fait que les personnes se sentent en confiance en ma présence, j'aimais les écouter aussi, devrais-je peut-être me convertir en psy ?

Je ne pouvais pas dire que je l'a comprenais car en l'écoutant, je me suis rendue compte que ma situation n'était pas la plus à plaindre... dans mon cas, mon égo refusait d'admettre que le fait qu'il ait agi de la sorte m'avait blessé plus qu'il ne pouvait le croire. Je refusais de m'avouer que j'aurai préféré qu'il me défende au lieu de la défendre, j'aurai aimé qu'il le fasse comme il l'avait fait avec elle, j'aurai aussi voulu qu'il me croit. Je rejetais cette réalité, celle que je refusais de m'avouer... je refusais d'admettre qu'à un certain moment et jusqu'à maintenant qu'il ne me laissait plus aussi indifférente que je ne le laissais paraître... je refusais de lui pardonner le fait qu'il ait couché avec elle, puis qu'il est revenu me voir pour arranger les choses et surtout, je niais éperdument le fait de mettre mis dans un état second à cause de lui, d'avoir arrêté de faire ce que j'aimais parce qu'il m'avait foutu le blues*, qu'il m'avait touché à un point où je pleurais rien qu'en imaginant que cette situation allait rester aussi stagnante qu'elle ne l'est maintenant. Y penser réveiller mes plus grandes angoisses, la peur du jugement, décevoir sa famille ainsi que la mienne... paraître faible devant mon père.

Ellipse de trois jours.

Bien, pendant ces trois jours, il sait passer pas mal de chose dont le défilé qui avait été une vraie réussite. J'avais vraiment fait la connaissance de pleins de personnes du milieu. Le défilé organisé par M. Clive était sublime comme toujours, à la fin lui et moi avions même pu échanger.

« — Votre mari avait commandé une pièce sur mesure, unique et rare, il doit vraiment vous aimer ! s'exclama-t-il en me dévisageant. »

Il était un peu pervers sur les bords mais rien de méchant, il n'en restait pas moins un grand prodige de la mode.
Quelques autres mannequins virent aussi me parler, nous passions un bon moment, je n'avais pas tardé à rentrer, le défilé était terminé. Ce jour-là, j'avais mis l'une des robes que j'avais acheté à Londres.

*

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*

Aujourd'hui avait lieu la remise de prix à laquelle je devais assister. J'avais longuement hésité sur la choix de ma tenue, j'avais fini par porter attention sur cette robe et ses accessoires que j'avais pris le soin de ramener avec moi.

Elle ne vous dit rien ?

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Elle ne vous dit rien ?

Je n'ai jamais eu l'occasion de la porter alors j'ai décidé de la mettre pour l'occasion.

Normalement je devrais être rentrée avant que cette journée ne touche à sa fin, avant minuit je pense. J'étais entrain d'y être conduite, au même moment dans ce silence glacial dans la voiture, mon téléphone se mit à sonner.

Mon cœur accélérait ses battements, c'était Loghan qui m'appelait, faites le lien... Loghan, ami, moi, Natsu !
Je décrochais les mains presque tremblantes.

— Lucy, ça fait un quart d'heure que je t'appelle où avais-tu laissé ton téléphone ? me gronda-t-il en soupirant.

— Excuse-moi... il ne se trouvait pas à proximité, répondis-je en essayant de ne pas bafouiller.

— C'est pas le plus important, souffla-t-il. Comment tu vas ?

— Ça va un peu plus mieux, merci et-

— Où es-tu Lucy ?

Je resta figée.

*

Lexique :

- Blues : Une légère tristesse un peu floue.

Vos impressions ?

Je n'ai rien à dire aujourd'hui ;(

⭐️~💬

Mari et femme《 Nalufiction 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant