Mari et femme《 Nalufiction 》

Chapitre 82

PDV Lucy

Doucement, je m'extirpai de ce sommeil forcé, mon corps encore engourdi de fatigue et de courbatures. Je m'étirai une grimace déformant mon visage.
Pas de mouvement brusque, c'est noté. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en me remémorant la nuit passée. Malgré cette l'inconfort, je ne pus réprimer un sourire. C'était ma première fois, et même si la douleur avait été présente, il avait fait en sorte que ce moment soit spécial, tendre... mémorable. J'avais mal, certes, mais une partie de moi en redemandait déjà. J'étais comblée d'avoir pu partagé ce moment avec lui.

Je tendis la main vers l'autre côté du lit, espérant mais je ne rencontrai que des draps froids. Intriguée, j'ouvris les yeux et me redressai précautionneusement. Mon regard se posa sur lui, assis au bord du lit, perdu dans ses pensées. Mon cœur se calma à cette vue. Un sourire tendre étira mes lèvres en me remémorant nos instants ensemble. Je caressai doucement son dos, espérant capter son attention. Il tourna alors la tête vers moi, et encore une fois, mon sourire s'agrandit, comme s'il m'était impossible de le retenir. Pourtant, lui semblait préoccupé.

— Ça va ? demandai-je doucement, même si je savais qu'il était du genre à tout garder pour lui.

— Repose-toi un peu plus, Lucy, on a le temps, dit-il simplement, sans vraiment répondre à ma question.

Je fronçai les sourcils, perplexe. Il y avait quelque chose dans son ton. Je le connaissais assez pour ne pas remarquer. Toutefois, je choisis de ne rien dire. Je sentis son corps se raidir contre le mien lorsque ma joue entrait en contact avec son dos, ma main caressant son flanc.

— Tu regrettes ? me demanda-t-il, brisant ainsi le silence.

— Pourquoi tu dis ça ? Tu crois que je vais le regretter ? soufflai-je, presque blessée par l'idée.

Il tourna lentement la tête vers moi, ses yeux capturant les miens avec une intensité que je ne connaissais que trop bien de lui.

— Est-ce que tu regrettes ? demanda-t-il de nouveau d'un ton sérieux.

Cette question me semblait absurde.
Je restai silencieuse un instant, pesant ses mots. Est-ce que je regrettais ? Non. Comment aurais-je pu ?
Oui, j'avais eu mal, oui c'était ma première fois et je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre... mais c'était lui. Natsu. Il avait tout fait pour que ça se passe bien, et malgré la douleur, une chaleur douce m'envahissait rien qu'à l'idée de ce qu'on avait partagé.

Je me rapprochai davantage, posant doucement mes lèvres sur les siennes.

— Non, soufflai-je contre sa bouche. Comment je pourrais regretter ? C'était... toi. C'était parfait. Je t'aime, ma barbe à papa, le taquinai-je avec un sourire espiègle.

Il répondit à mon baiser avec tendresse, mais je sentis qu'il hésitait encore. Il me scrutait de ses yeux profonds, cherchant sans doute à déceler la moindre ombre de doute en moi.

— Même si... tu as mal ? me demanda-t-il finalement, son regard baissant vers mes jambes.

Je rougis, détournant le regard. Il n'avait pas tort. La douleur était toujours présente et chaque mouvement me rappelait la nuit passée.

— J'ai un peu mal, avouai-je en me mordillant la lèvre. Mais ça va. C'est normal, non ?

Je ris doucement, même si une légère gêne montait en moi. Natsu, quant à lui, continuait de me fixer, un sourire en coin.

— Ouais, c'est normal...

— Alors, on n'a pas à s'en faire, répliquai-je à peine plus haut qu'un murmure.