Mari et femme《 Nalufiction 》

Chapitre 71

PDV Natsu

Je finis par la rejoindre, assis autour de cette table avec elle. J'ignorais la raison pour laquelle elle avait fait tout cela et le fait qu'elle fuyait mon regard était plus qu'intrigant.

— Je suis si beau que tu n'arrives pas à me faire face mon ange ? lancé-je pour la taquiner.

— Oh s'il te plaît arrête, souffla-t-elle en roulant des yeux. Nous savons tous les deux que le plus beau de ce couple c'est bien moi mon amour, affirma assurément cette dernière avec une pointe d'ironie.

— Je n'ai même pas envie de te contredire, rétorqué-je en souriant.

— La vérité est dure à assumer ?

Je souriais comme réponse, regardant ailleurs, ne préférant pas essayer de la comprendre, cette discussion était d'un ridicule, elle comme moi en rions même. Il y avait une bonne ambiance autour de ce dîner.
J'aimais la voir comme cela. Malgré son sarcasme, je sentais qu'elle n'arrivait pas à me dire quelque chose. Je commençais à la connaître ainsi qu'à déchiffrer ses expressions et celle qu'elle affiche maintenant est de l'incertitude. Toutefois, je n'insistais pas, je savais qu'elle allait réagir à l'inverse de ce que j'attendais d'elle, alors je préférais attendre qu'elle soit prête à me le dire, de sa propre volonté sans que je n'ai à lui demander de le faire.

— L'alcool, oui ! dit-elle, comme perdue dans ses pensées.

— Quoi l'alcool ? la questionné-je, confus.

— Non non ce n'est rien, affirme-t-elle aussitôt, riant de nervosité. Je me disais juste... qu'il fallait peut-être ouvrir cette bouteille.

Elle s'en alla sans attendre ma réponse avant de finalement revenir avec une bouteille de vin blanc. Elle nous servit aussitôt. J'avais une bonne teneur en l'alcool, mais je ne pouvais pas en dire autant d'elle, car au bout du troisième verre, elle commençait à rire et à dire des choses qu'elle n'aurait jamais osé dire en temps normal.

— Tu devrais arrêter, tu es ivre, lancé-je en rangeant la bouteille.

— Nonnn... c'est tellement plus simple avec ! dit-elle dans une lamentation.

Je rangeais tout ce qu'il restait, mettant les assiettes et couverts dans le lave-vaisselle. Elle n'allait sûrement pas être contente de tout trouver dehors, demain matin alors je préférerais le faire dès lors.

— Mon chéri... que tu sens bon, huma une nouvelle fois cette femme qu'était la mienne en sautant dans mes bras.

— Ce que je ferais pour que tu me le dises en temps normal, soufflé-je en la portant, elle s'accrocha aussitôt à moi, riant de ce que je venais de dire.

— Nan nan nan... j'ai- je n'ai pas sommeilleee, bouda-t-elle d'une voix enfantine se mettant à bouger dans tous les sens.

— Il voudrait mieux que tu dormes, tu es complètement soûle, à ta place, je n'aimerai pas me retrouver dans cette situation. Tu en payeras les frais demain matin.

Elle roula des yeux puis ria toute seule encore une fois. Une fois dans la chambre, je la déposa sur le lit, malgré son refus catégorique de dormir, elle se laissa faire.

— C'est bien, dis-je. Je vais me doucher, je reviens, annoncé-je. Dors pendant ce temps.

Elle me souriait chaleureusement, murmurant des choses inexplicables et pour la plupart incompréhensibles.
À ma sortie de la douche, je la vis allongée, immobile sur le lit, elle avait pu mettre un pyjama ou juste retiré partiellement ses vêtements mais c'était déjà ça. Elle ne dormait pas alors peut-être qu'elle est redevenue lucide ? Chose qui m'étonnait.

— Tu veux que je te fasse un café ? lui proposé-je.

Elle refusa de la tête avant de passer une main dans ses cheveux tout en soufflant, ses yeux se mirent comme à scintiller, similaires à des étoiles, dès qu'elle posa son regard sur moi. Elle était toujours aussi ivre, c'était certain.

— Natsuuuu, insiste-t-elle, boudant faussement.

Cela faisait quelques minutes qu'elle m'appelait, à chaque fois que je me faisais avoir en répondant, elle me souriait puis disait n'importe quoi. N'ayant pas particulièrement envie d'entendre de la merde, je me contentais de la regarder, peut-être allait-elle s'endormir d'un instant à un autre.

— T'es méchant ! Méchant Natsu ! s'écrit-elle  d'une voix enfantine.

— Qu'est-ce que tu veux à la fin Lucy ? sifflé-je à son égard.

— Ce que je veux ? Euhhhh...

Qu'est-ce que je vous avais dit ?

— Non non, il est tard maintenant, il faut que tu dormes.

— Et toi alors... Natsu ?

— Je vais aussi dormir.

Elle rit un moment avant de se redresser ; je décidais de m'allonger, les effets de l'alcool finiront par lui passer et demain elle sera plus calme, la gueule de bois lui passera l'envie de s'agiter comme elle le faisait maintenant.

— Qu'est-ce que tu fais, Lucy ?

— Écoute... Lucy ne veut pas être méchante avec Natsu, commença-t-elle en souriant puis en boudant. Na- Lucy ne veut pas que Nat-natsu ! La déteste...

— Pourquoi tu dis ça Lucy ? Je ne te déteste pas, la coupé-je, attentif à ses révélations.

— Si si ! Natsu déteste Lucy... il la force toujours pour tout... ne demande- demande jamais son avis... boude-t-elle de nouveau. Mais ce n'est pas ça que Lucy voulait te dire, je ne veux... je veux te dire que tu m'as fait mal... très mal mais malgré tout... Lucy n'arrive pas à te détester, poursuit-elle, gênée, jouant avec les mèches de ses cheveux, les roulants puis les déroulant.

— Lucy...

— Je suis méchante avec toi ! C'est toi qui doit me détester... Lucy n'aime pas être méchante avec toi... mais elle ne veut pas être en compétition avec Jenny- oups ce n'est... pas ça que je voulais direee mais tu as compris, rit-elle de toutes ses dents.

Je restais silencieux face à cette révélation. Lui avais-je autant fait mal que ça ?
Il est évident que oui.

Je la vis paraphraser ce qu'elle venait elle-même de dire, cela était drôle en soit car elle mélangeait les mots, ses phrases n'avaient aucun sens.

— Pourquoi tu souris ? me questionne-t-elle, confuse.

— Pour rien, j'ai compris ce que tu essayais de me dire, Lucy, répondis-je. Elle sourit elle aussi pendant un instant. 

— Je ne sais pas si tu te souviendras de cette discussion une fois sobre, mais je tiens à ce que tu saches que je suis sincère plus que je ne l'ai jamais été avec toi, commencé-je, essayant d'aligner correctement les mots dans ma tête. Je sais que tu crois que je ne veux que te récupérer pour ton corps ou parce que je le peux... mais non, je te demande de me faire confiance, j'essaye vraiment de faire les choses bien avec toi, du moins pas comme avant...

Elle était attentive à mes dires, n'affichant aucune réaction ni expression en particulier.

— J'ai merdé, j'ai vraiment mal agi envers toi, que ce soit avec les autres femmes ou juste avec toi, poursuis-je, passant une main dans ma nuque. Je n'ai pas été le meilleur mari et tout ce que tu voulais toi c'était des excuses que je n'ai jamais eu le courage de te présenter parce que... parce que j'avais peur... peur que tu réalises que tu étais mon point faible, ma faiblesse, je n'arrivais m'avouer que tu avais un pouvoir sur moi de peur d'être vulnérable, parce que quand j'aime je ne fais pas les choses à moitié... je veux être celui que tu veux que je sois, pour toi parce que c'est toi que je veux.

Elle écarquilla les yeux de surprise, elle rougit instantanément, se mordant la lèvre, fuyant mon regard.

— Je n'ai pas besoin de réponse dans l'immédiat, je tenais juste à ce que tu le saches, souris-je face à sa réaction.

— D'accord...

*

On peut dire qu'il y on a eu des confessions 🤭
Rien que vous et moi ne sachions déjà ;)