Chapitre 72

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PDV Lucy

Ne jamais boire autant, plus jamais...
J'étais agonisante, dans cette salle de bain. J'avais mal, terriblement mal à la tête ; si ce n'est grâce au paracetamol que je venais de prendre, je ne serai même pas en mesure de vous parlez. Cette idée de lui parler en étant sous l'emprise de l'alcool, était une bien stupide manière de faire, dont au final, j'étais la seule à en payer les frais.

J'avais passé une nuit particulière, étant consciente de tout ce qu'il s'était passé hier et de ce que j'avais pu sortir comme connerie. 

Mais qu'est-ce qui t'a pris Lucy ?

Je ne savais d'autant plus pas comment réagir face à lui, sa déclaration... elle m'avait fait un drôle d'effet, le même que lorsqu'il m'embrasse ou me touche [...] pour lors, j'avais mes excuses, celles que j'aurai bien dû attendre pendant longtemps, mais au moins je les avais, alors quelle raison allais-je donner maintenant ?

Cette douche froide m'avait remis les idées en  place, j'étais certes fatiguée, mais au moins je n'étais plus celle que j'étais hier. Une fois habillée, je me suis légèrement apprêtée, je devais cacher mes cernes et rougeurs aux visages ainsi que masquer cette fatigue.

 Une fois habillée, je me suis légèrement apprêtée, je devais cacher mes cernes et rougeurs aux visages ainsi que masquer cette fatigue

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Mes cheveux étaient rassemblés en chignon légèrement défait.

Je me tenais la tête, assise sur le lit.
Pour ça, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi, le paracetamol m'avait aidé sur le coup, mais maintenant il ne faisait plus grand effet.

— Bonjour, entendis-je.

J'en oubliais mon mal, levant instinctivement la tête dans sa direction, lui faisant désormais face, je me mordis la lèvre étouffant mon soupir dû à ma migraine.

— Bonjour, répondis-je dans un murmure, quittant le lit, m'en allant vers la sortie.

Il me retint par le bras, me ramenant en face de lui.

— Tu as mal ? dit-il, souriant en coin.

— Ça peut aller, répondis-je doucement, me contentant de regarder la prise de sa main sur mon bras.

— Tiens, me tendit-il.

C'était un verre contenant à première vue de l'eau, comme si cela allait m'aider.

— Il y a du Doliprane dedans, bois-en et repose toi, on rentrera quand tu te sentiras mieux, poursuit ce dernier en me reconduisant au le lit.

— Mais ça va ne-

— Tu te reposes, c'est un ordre, je me suis déjà occupé du petit-déjeuner.

Sans même m'en rendre compte, je me mis à sourire. Cela me faisait chaud au cœur qu'il se préoccupe autant de moi. Je bus d'une traite le verre avant de le poser sur la table de chevet.

— Merci, le remercié-je, m'allongeant sur le lit.

— Repose-toi, fais-moi signe si tu as faim ou quand tu te sentiras mieux, dit-il en sortant.

Cette sieste m'avait fait le plus grand bien !
À mon réveil, je ne pris qu'un croissant, le reste m'avait l'air assez douteux -mais le plus important était quand même l'attention et le besoin de faire plaisir qu'il avait mis derrière- chose que je masquais par mon manque d'appétit pour ne pas le vexer.

— Tu es sûre que ça va ? me demande-t-il une nouvelle fois.

— Oui, si je te le dis, insisté-je, clôturant mon rangement de la chambre.

— Très bien, finis de faire tes valises, nous allons rentrés dans ce cas, dit-il en me dépassant.

Aussitôt dit, aussitôt fait.
Nous rentrions au port. Cela s'était quand même bien passé en fin de compte ; sur le chemin de retour à la villa, dans la voiture le trajet se faisait dans le plus grand des silences, je me trouvais être à une certaine distance de lui, contre cette portière qui se trouvait de chacun des deux côtés ; je fuyais son regard, ce qu'il pouvait bien penser de moi à cet instant... son jugement sur mon attitude d'hier [...] n'étant pas vraiment en état de conscience à ce moment-là, je ne contrôlais rien de ce que je pouvais bien dire, mais le fais que je me souvienne de mes pensées à cet instant, fait qu'au fond, peut-être voulais-je qu'il le sache de cette manière ou d'une autre.

Il était plus de midi quand nous fûmes arrivés ; il fut le premier à descendre, j'en suis peu après.

— Je suis heureux de vous revoir Monsieur et Madame, prononçait le majordome à notre vue. Avez-vous passé un bon séjour Madame ? poursuit-il.

— Oui, cela s'est bien passé de notre côté, répondis-je esquissant un sourire.

— Je suis rassuré, m'avoue-t-il.

Nos affaires furent ensuite reconduite à la chambre, celle dans laquelle je venais tout juste de pénétrer après une longue discussion avec le personnel concernant la tenue du domicile en notre absence.
Dans cette pièce, j'y trouvais Natsu, allongé les yeux fermés, je n'osais pas lui parler, à vrai dire depuis la dernière discussion que nous avons eut sur le yacht au sujet de notre retour, Natsu et moi ne nous étions plus parlés et j'en ignorais la raison, mais peut-être qu'il avait ses raisons ou juste qu'il ne voulait pas discuter avec moi, si cela était le cas, j'aurai fait la même chose à sa place, après tout ce qui s'est passé...

— Tu m'observes maintenant ? soupire-t-il, ouvrant lascivement les yeux.

— Non... non pas du tout ! mentis-je, le fuyant du regard.

— D'accord, d'accord, ricane ce dernier.

Je m'assis sur le rebord du lit, il ne se redressa pas, il fixait un point imaginaire sur le plafond.

— Quelque chose ne va pas ? demande-t-il à mon égard.

— Non non, c'est juste que tu m'as l'air bien fatigué, répliqué-je, lui faisant désormais face.

— Oui, je le suis, répond-il directement.

— Repose toi dans ce cas.

Il eut un petit silence, je finis donc par me lever du lit pour lui laisser le temps de se reposer, je n'avais plus rien à dire dans tous les cas.

— Tu es sûre que ce n'est que de ça que tu voulais me parler ? me retint-il par le bras, me forçant à me rassoir.

— Oui... de quoi voulais-tu que je te parle ? le questionné-je avec nervosité.

— D'hier soir...

Je me rassis donc, avec stresse. J'appréhendais fortement ce qu'il allait me dire.

Dans quelle situation t'étais-tu encore mise ?

— Je n'étais pas moi à-

— Consciente ou pas, je veux que tu saches que tout ce que je t'ai dit hier, je le pense toujours, finit-il par m'avouer.

— Natsu, je-

— J'ignore si tu te rappelles de ce que nous nous sommes dit hier, mais à ce moment, j'étais le plus sincère de nous deux et je voulais que tu le saches, poursuit-il.

Je restais silencieuse pendant un long moment, ne sachant pas comment réagir ni ce que je devais dire à cet instant. Alors dans un souffle, une longueur inspiration, je finis par y répondre.

— Je suis désolée Natsu... mais donne-moi du temps, le supplié-je dans un murmure. Laisse-moi le temps d'assimiler tout ce qu'il se passe dans ma vie en ce moment, s'il te plaît...

Après cela, je quittais la pièce.

*

À suivre...

Mari et femme《 Nalufiction 》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant