PDV Lucy
Je commençais doucement à regretter d'avoir accepté d'assister à cette soirée. Mais avais-je vraiment le choix ?
Je ne l'ai jamais, que ce soit avec lui ou mon père. Ils avaient toujours le dernier mot, et ce en toute circonstance.
Ce soir-là, je me contentais de me tenir à ses côtés, me sentant de plus en plus mal à l'aise au milieu de ces inconnus. Et puis ce n'est pas comme si j'allais me balader comme bon me semble.
La gêne s'intensifiait chaque fois que je sentais des regards se poser sur moi, en particulier ceux des femmes, visiblement jalouses de ma présence à ses côtés.
Hommes comme femmes vinrent à nous. Je me retrouvais ainsi, inconsciemment, au centre de l'attention, attirant des regards admiratifs, curieux mêlant jalousie et convoitise. Cette situation était particulièrement inconfortable, car il était clair que nos statuts sociaux, et matrimoniaux bien des envies.Je ne pouvais m'empêcher de me demander si j'étais vraiment aussi remarquable aux yeux des autres. Mon malaise était palpable, surtout face à ces femmes qui me dévisageaient avec animosité, et sourire forcé; coup d'œil « discret » à son encontre, tout cela dans le but d'attirer son attention sur elle. Entant que femme, cela me peinait d'assister à ce genre de scène, désolante. Le fait que je sois entourée d'inconnus et que je ne connaissais personne d'autre n'arrangeait rien. Je continuais de me tenir aux côtés de Natsu, essayant de me faire discrète, mais ma robe couleur écarlate, en décalage avec le thème de la soirée, ne facilitait pas les choses.
Cela attirait les regards, et je me maudissais intérieurement d'avoir changer de tenue.Finalement, nous rejoignîmes un groupe d'hommes, tous vêtus de noir, ce qui accentua ma propre singularité. L'un d'eux, en costume sombre, s'exclama en serrant la main de Natsu :
— Monsieur Dragneel !
Tous les regards se tournèrent vers nous, me faisant sentir encore plus en décalage. Je compris trop tard que c'était une soirée à thème et que ma robe rouge me faisait ressortir comme une tache au milieu de cette foule élégante en noir.
— Ça faisait longtemps, Monsieur Dragneel, dit un homme en souriant, tout en me dévisageant.
— Qui est la charmante femme à vos côtés ? demanda un autre, l'œil rivé sur moi.
Les bagues ne sont-elles pas suffisamment visibles dites-moi ? Avais-je, envie de répondre, agacée de constamment répondre à des questions dont ils ont déjà la réponse.
— Elle s'appelle Lucy et c'est ma femme, répondit Natsu, sans ajouter d'autres détails.
Je hochai la tête, offrant un sourire poli qui ne parvenait pas à masquer mon malaise. Un autre homme murmura :
— Fascinante...
Natsu, quant à lui, ne se préoccupait guère de cette attention; il était bien trop occupé à discuter avec les autres. Les hommes, prénommés respectivement Sting, Rogue, Luxus, Axel et Théodore, avaient tous un charme certain, mais mon malaise ne se dissipait pas pour autant, malgré la légèreté de la conversation dont laquelle, ils m'avaient inséré. J'essayais toutefois de paraître le plus naturelle possible.
Lorsque la conversation s'acheva et que Théodore, qui m'avait accompagnée jusqu'ici, m'annonça qu'ils devaient partir pour des affaires, je me sentis soulagée.— Ne vous en faites pas, ce n'est pas grave, répondis-je doucement. Je n'ai nullement l'intention de freiner votre travail, ajoutai-je avec un sourire timide.
Théodore me sourit en retour et Sting me promit de finir la discussion qui nous avons engagé un jour prochain. Ils se retirèrent tous, me laissant en compagnie de quelques invités moins bavards, et des femmes de certains des hommes, ou associés à ce que j'ai cru comprendre, de Natsu. Je restais là donc, à écouter leurs histoires, qui cachaient une certaine rivalité, et concurrence. Je me contentais d'attendre Natsu, espérons intimement qu'il me sorte de là, car même malgré la présence de Loghan, mon garde du corps, je me sentais encore plus isolée.
La soirée poursuit son cours, d'autres se retiraient, tandis que d'autres arrivaient. Il y avait réellement de tout ici.
Au fil de temps, je fis la connaissance d'un femme particulièrement sympathique, prénommée Lyah, qui me tendit un vers.— Pourquoi es-tu seule ? me demanda-t-elle.
— Je ne le suis pas... enfin, je–
— Ah, je vois, me coupa-t-elle avec un sourire. Tu es donc venue avec ton copain ?
— Non, mon mari, répondis-je, pensant au fait que cela faisait déjà un bon moment qu'il était avec les autres.
— Ah donc tu es mariée ? s'étonna-t-elle. Et qui est l'heureux élu ?
— Il s'appelle Natsu, le garçon avec qui je suis venue, répondis-je, déjà exaspérée par le sujet.
Elle ne dit rien pendant un moment, puis me sourit en ajoutant :
— Il ne se rend vraiment pas compte de la chance qu'il a.
Je n'étais pas certaine de ce à quoi elle faisait allusion, et je n'insistai pas. Nous continuâmes à discuter, tandis que je demandais à Loghan de vérifier auprès de Natsu. Il était déjà une heure du matin, et je n'avais pas l'intention d'attendre plus longtemps.
— Désolée ma belle, mais ils n'ont pas encore terminé, expliqua Loghan avec un soupir.
— Je ne vais pas l'attendre indéfiniment. Je rentre chez moi, déclarai-je d'un ton ferme.
— Tu devrais peut-être le prévenir, au cas où il s'inquiéterait–
— Lui s'inquiéter pour moi ? répétai-je, d'un ton maitrisé. Je ne crois pas.
Je n'avais pas envie de me dévoiler davantage à Lyah, malgré sa gentillesse, je restais méfiante.
Je n'en pouvais plus de la façon dont Natsu se comportait, mais après tout, lui et moi ne nous connaissions même pas.
Je ne touchai pas au verre d'alcool que Lyah m'avait offert. La fatigue l'emportait sur l'envie de boire. Après avoir pris congé de Lyah, je montai dans la voiture, confiant ma garde au chauffeur qui me reconduisit à la maison. Je ne cherchai pas à comprendre davantage.Lorsque je rentrai dans ma chambre, je me démaquillai rapidement, me changeai et m'effondrai sur le lit. La fatigue l'emportait sur l'envie de prendre une douche. Je sentais déjà que la nuit allait être longue...
_______________
Titanerza 🍃
VOUS LISEZ
Mari et femme《 Nalufiction 》
FanfictionEntre amour, tromperie, possession, trahison, sexe et argent. Correction 10/82